RETOUR AUX SOURCES (Peaky Bkinders - saison 4)

En 2013, le scénariste Steven Knight (à ne pas confondre avec Steven S. DeKnight, le réalisateur de Pacific Rim 2) créé la série Anglaise Peaky Blinders.

La série raconte les tribulations d’une famille mafieuse, Les Shelby, dans l'Angleterre des années 20.

Les 2 premières saisons sont menés par un Cillian Murphy impressionnant dans le rôle du chef de gang devant affronter un policier brutal incarné avec jubilation par Sam Neill.

A ce duo viendront ensuite se joindre d’autres personnages, notamment Alfie Solomons, joué par Tom Hardy.

Grâce à une réalisation parfaite et une bande son résolument rock (le générique est celui du titre de Nick Cave and the Bad Seeds : Red Right Hand),les deux premières saisons de Peaky Blinders restent un grand moment de télévision.

Malheureusement, la saison 3 s’avérera plus problématique. Privé du personnage joué par Sam Neil, la suite peine à se montrer à la hauteur, et s’avère assez décevante. Mais, l’ultime scène du dernier épisode en a surprit plus d’un, à commencer par l’auteur de ces lignes.

Annoncé comme un retour au sources, la saison 4 introduit de nouveaux personnages, parmi lesquels Luca Changretta, membre de la mafia sicilienne, incarné par Adrian Brody, et Aberama Gold, chef d’un groupe de gitans joué par Aidan Gillen

On reprends l’histoire un an après la fin de la saison 3. Après avoir fait libérer sa famille qui croupissait dans une prison, Thomas Shelby s’est éloigné du clan et s’est construit une vie à lui, entre son fils et son entreprise.

Mais, lorsque tous les membres du clan recoivent une lettre contenant une main noire, signe qu’une vendetta de la mafia sicilienne a été lancé contre eux, Les Shelby sont contraints de se retrouver.

Retranchés dans leur quartier de Small Heath , ils vont devoir affronter Luca Changretta, fils d’un parrain tué par Arthur Shelby durant la saison 3, et qui réclame vengeance.

Voilà pour les grandes lignes de cette nouvelle saison, ou les auteurs n’hésitent pas à faire disparaître certains membres du clan.

Ce n’est pas le seul élément, puisque Thomas Shelby, devenu chef d’entreprise, va devoir faire face à une grève massive mené par Jessie Eden, une femme ambitieuse, déterminé et membre du parti communiste, parti politique que le chef de clan aimerait bien infiltrer.  

Avec cette saison 4, il est évident que les responsables ont tenté de revenir à l’esprit des deux premières saisons, tout en essayant de faire évoluer les personnages et l’univers.

Même si ses nouveaux épisodes ne renoue pas avec la qualité des débuts, ils demeurent plus convaincant que ceux de la saison précédente.

Au rayons des bons points, on retrouve le Arthur Shelby des débuts, c’est à dire brutale et grande gueule, laissant tomber sa soumission à sa femme. Cette dernière va également évoluer, prenant enfin sa place au sein du clan.

Après des débuts difficiles, la famille montre qu’elle demeure plus unit que jamais, notamment lors d’un final assez gonflé montrant Thomas Shelby devenu un personnage politique, ce qu’il était déjà, d’une certaine manière.

La prestation du casting est également à saluer, notamment Aidan Gillen, dont le rôle est malheureusement un peu trop sous estimé, ou Tom Hardy, qui offre un sacré final à son personnage de juif mafieux.

J’en viens maintenant au gros point noir de cette saison, à savoir la prestation d’Adrian Brody. Autrefois glorifié, le comédien fut, depuis, largement critiqué pour ses prestations médiocres au cinéma, notamment dans le Predators de Nimród Antal. 

Or, dans la saison 4 de Peaky Blinders ou il incarne un mafieux d'origine Italienne, il en fait beaucoup trop. On peut même dire qu’il frise la caricature lorsqu’il apparaît effectuant des grands gestes (son personnage est Italien, je le rappelle) tout en mâchouillant un cure dent.

Ce qui enlève pas mal de crédibilité à ce méchant pourtant intéressant sur le papier. Malgré tout, il faut admettre que cette saison 4 permet à la série de renouer avec la qualité. En attendant la suite, déjà annoncé pour 2019.