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18 novembre 2015

PROTEGER ET DEFENDRE (Man On Fire / The Equalizer)

Ce n'est pas la première fois que le roman d'A.J. Quinnel, Man On Fire, est adapté au cinéma. En 1987, le réalisateur Elie Chouraqui signe une première version avec Scott Glenn, Joe Pesci et Danny Aiello.

A l'époque, Tony Scott est approché pour réaliser cette première version, mais, si il adore le roman, le réalisateur manque d'éxperience et ne se sent pas les épaules suffisamment solide. Il préférera finalement tourner Top Gun.

Par la suite, le metteur en scène nourrira toujours des regrets de n'avoir pas accépté ce projet.

Six ans plus tard, Tony Scott est désormais un réalisateur reconnu à Hollywood via plusieurs succès et il peut désormais s'atteler à des projets plus personnelles, comme la nouvelle version du roman d'A.J. Quinnell que lui propose un producteur et qu'il accepte avec enthousiasme.

Immédiatement le réalisateur fait modifier le lieu de l'intrigue qui passe de l'Italie au Mexique, car, Tony Scott trouve le sujet de la mafia beaucoup trop clichés et le thème des kidnapping, désormais, beaucoup plus d'actualité dans le second pays.

Par la même occasion, et pour plus d'autenticité, Tony Scott décidera de tourner une partie du film à Mexico.

Au niveau du casting, beaucoup d'acteurs sont pressentis pour jouer John W Creasy, le personnage centrale. Mais, que ce soit Robert De Niro, Will Smith, Tom Cruise ou Bruce Willis, tous refusent. Tony Scott choisira finalement Denzel Washington, qu'il avait déjà dirigé quelques années plus tot dans U.S.S Alabama.

Quand au rôle de Paul Rayburn, l'ami du héros, c'est Marlon Brando qui est choisit, mais, l'acteur décède avant le premier tour de manivelle, laissant la place pour un successeur.

De son coté, Christopher Walken se voit proposé le personnage de l'avocat corrompu Jordan Kalfus, mais, l'acteur fait savoir qu'il en a assez de jouer les rôles de méchants. Tony Scott lui propose alors le personnage de Rayburn, que le comédien accepte immediatement tandis que l'avocat sera finalement joué par Mickey Rourke.

Enfin, pour le rôle de la fillette, le metteur en scène choisit la jeune Dakota Fanning, qui enchaîne alors les tournages. Pour se familiariser à son personnage, la fillette prendra des cours de piano, d'espagnol et de natation.

Pour l'habituer plus facilement à son univers, Tony Scott réunira la gamine et le couple d'acteurs jouant ses parents le plus souvent possible avant le tournage, facilitant ainsi la complicité. A noter qu'on retrouve également, au casting, Radha Mitchell et Rachel Ticotin.

L'histoire se déroule donc au Mexique à une période ou le pays vit sous la terreur d'enlevements répétés. En effet, de nombreuses familles riches sont victimes de ce phénomène suivit de demande de rançon. Dans la plupart des cas, les otages ne s'en sortent pas sain et sauf.

Dans ce climat de peur permanente, ou chacun tente de protéger ses proches tandis que la police est plus corrompu que jamais, débarque John Creasy, un ancien militaire et garde du corps, alcoolique et solitaire.

Il vient voir un de ses amis, Paul Rayburn, dans l'espoir de trouver du travail. Celui ci l'oriente vers la famille Ramos, des gens aisés craignant pour la vie de leur petite fille, Pita.

Si, au début, Creasy se montre plutôt froid avec la fillette, celle ci va progressivement savoir l'attendrir au point que le garde du corps va s'attacher à elle, faisant office de figure paternelle la ou le père de Pita est trop souvent absent pour cela.

Un jour, alors que Pita sort de son cours de musique et que Creasy l'attend, une fusillade éclate et la fillette est enlevée.

Blessé et inconscient, le garde du corps est tenu pour responsable du kidnapping. Afin de ne pas subir de représailles de truand ou de la police Mexicaine, Rayburn et quelques autres personnes le cachent ailleurs.

Malheureusement, le paiement de la rançon se déroule mal et Pita est déclarée morte. Lorsque John Creasy se réveille et l'apprend, il décide de faire ce qu'il connaît le mieux : Entamer une guerre sans pitié pour venger l'enfant en éliminant les responsables, ainsi que ceux qui se mettrait sur son chemin.

Avec ce sujet, Tony Scott en profite pour continuer ses expérimentations visuelles, détesté par les uns, et adulé par les autres. Pour autant, la réalisation n'a rien de clipesque et à le mérite de posséder une vraie identité, qu'on l'apprecie ou non, tout en ne prenant jamais son sujet à la légère (à l'instar du duo Neveldine/ Taylor).

Coté interprétations, les acteurs sont absolument géniaux (mention spécial à Denzel Washington, qui écoppe ici d'un de ses meilleurs rôle, et à Christopher Walken, parfait en ami fidèle sans parler de Dakota Fanning, attachante au possible). Mais, on regrettera au passage la présence extrêmement courte de Mickey Rourke en avocat véreux. Un personnage, à l'origine beaucoup plus présent avant que les lois du montages en décident autrement.  

Le réalisateur signe d'abord une première partie emprunte de tendresse, que viendra contrebalancer un deuxième acte riche en colère et en violence. Car, John Creasy n'est pas un simple ancien soldat qui tire dans les méchants, l'homme à surtout appris les méthode de torture pour faire parler un ennemi et il va mettre en pratique ses connaissances. 

On peut citer cette scène devenue culte ou un type grassouillet se retrouve attaché à une voiture, le pantalon baissé avec une bombe enfoncé dans les fesses. Un passage incroyable allié à cette réplique mythique :"Je souhaiterais que tu ais plus de temps" balancé par un John Creasy ivre de colère.

Aussi brutale que soi la vengeance de garde du corps, Tony Scott ne manque jamais une occasion de rappeler au spectateur le pourquoi du comportement de Creasy et le fait que celui pense sans arrêt à la fillette, c'est ainsi que le fantôme de Pita apparaîtra souvent dans le décors.

Je n'ai qu'un seul véritable reproche à faire au long métrage de Tony Scott, c'est son retournement finale concernant la fillette que je trouve assez maladroit, malgré une très belle scène de retrouvailles. Malgré ce petit bémol, Man On Fire rèste un de mes long métrages long métrages préféré dans la filmographie du regretté Tony Scott.

The_Equalizer_10C'est un peu la même histoire que le Tony Scott qu'on retrouve avec The Equalizer, adaptation de la série éponyme des années 80 diffusé chez nous par M6 au début des 90's.

On y retrouve, outre Denzel Washington, Chloé Grace Moretz et Bill Pullman, dans de courtes prestations.

Le projet d'adaptation remonte à 2010, année ou le comédien Russell Crowe envisage de produire un long métrage ou il incarnerait le rôle principal sous la direction de Paul Haggis.

Si l'association entre l'acteur et le metteur en scène n'aboutira pas, les responsables de Sony, qui ont acheté les droits pour de transposition pour le cinéma, n'abandonnent pas le projet.

Fin 2011, c'est le metteur en scène Antoine Fuqua qui remplace Paul Haggis tandis que Denzel Washington endosse les habits de Robert MC Call.

« Quand les plus faibles n’ont plus aucun espoir contre une adversité puissante, leur dernière chance s’appelle Equalizer, un justicier pas comme les autres. » Voila quelle était l'accroche de la série qu'on pourrait adapter parfaitement à la version cinéma.

L'histoire tourne ainsi autour d'un homme en apparence tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Il vit à Boston, travaille dans un magasin de bricolage, est apprécié de ses collègues qu'il tente parfois d'aider, et vit dans un petit appartement.

Solitaire et insomniaque, il passe ses nuits à lire des bouquins, assis à la table d'un café pret de chez lui.

C'est la qu'il croise souvent une jeune prostituée Russe prénommée Alina, mais, bossant sous le pseudonyme de Teri.

Il ne faut pas longtemps pour que se créé une entente entre l'homme et la jeune fille qui rève de devenir chanteuse.

Des échanges que les patrons de l'organisation russe exploitant Alina n'apprecient guère. Après un passage à tabac un peu trop poussé, la jeune fille se retrouve à l'hopital. Bien décidé à la venger, Robert Mc Call va dévoiler un visage et une personnalité très loin du gentil employé.

La principal force du personnage incarné par Denzel Washington, c'est qu'il s'agit d'un monsieur tout le monde, évoluant anonymement dans la société. Rien ne laisserais présager, au premier abord, que l'homme ait un autre visage, celui d'un justicier agissant avec intelligeance et méthode, et laissant toujours une autre chance à ses ennemis.

Ainsi, avant d'éliminer sauvagement plusieurs maquereaux exploitant Alina, il leur offre une forte somme d'argent pour qu'il la laisse tranquille. Évidemment, ces derniers refusent et ils n'auront pas vraiment le temps de réaliser leur erreur.

De même, une fois sa vengeance effectué, Robert Mc Call reprend sa vie d'anonyme, même si on se doute que plusieurs choses auront changé, notamment dans son travail.

Quand à savoir véritablement les origines réelles de ce justicier, mème si on peut en deviner des bribes, le scénario à l'intelligence d'en dévoiler le minimum, gardant intact l'aura du personnage.

The Equalizer est loin d'ètre un film parfait, le scénario laisse notamment passer de grosses incohérences. On se demande ainsi pourquoi les actes du justicier n'attirent jamais les soupçons de la police locale. Pourquoi des explosions en séries ne valent pas de gros ennuis judiciaires à Robert Mc Call.

Pour autant, le long métrage, malgré son coté caricaturale opposant méchant russe à gentil Américain, demeure tout de mème un sympathique film d'action, mettant en valeur le charisme de Denzel Washington dans un rôle taillé pour lui.

 

 

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Commentaires
A
@ nicos<br /> <br /> <br /> <br /> Il faut néanmoins préciser que le second film évoqué dans cette chronique, The Equalizer, n'a pas été réalisé par Tony Scott. Mais, il est indéniable que ce dernier manque cruellement dans le paysage cinématographique actuel.
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N
Je suis un grand fan de Denzel Washington et j'aimais beaucoup le cinéma de Tony Scott... leur collaboration à donner d'excellents divertissement. J'aime vraiment beaucoup les deux films que tu abordes ici.
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A
@ Borat<br /> <br /> <br /> <br /> Pour la série, j'ai du en voir des extraits étant gamins, mais, je n'en garde aucun souvenir. Donc, je ne pouvais pas m'y référer. C'est surtout le nom du réalisateur au commande du film qui suscitait ma méfiance. Mais, il s'en sort plutôt bien au final.
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A
@ Borat <br /> <br /> <br /> <br /> Perso, j'évite de lire Télérama, mais, le magazine est souvent cité, notamment dans Mad, et pas franchement en bien. Je ne suis donc pas étonné qu'ils écrivent des nécro aussi honteuses. Pour Man On Fire, c'est juste un des meilleurs films du regretté Tony Scott, avec un Denzel Washington tout simplement parfait. Perso, même après l'avoir vu un bon nombre de fois, je ne me lasse pas de ce film. Pour Equalizer, franchement, je suis comme toi, je n'y croyais pas non plus, d'autant que les adaptations de séries donnent rarement de bons films. J'ai été agréablement surpris par le film, dont une suite est d'ailleurs annoncé pour 2017, je crois. Espérons qu'Antoine Fuqua va rempiler et que les producteurs ne vont pas tout faire foirer.
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B
J'ai encore eu un haut le coeur en relisant la nécrologie de Télérama sur Tony Scott avec un ami. Tellement immonde et honteux. Que l'on n'aime pas un artiste est une chose, que l'on évoque que ce n'était qu'un drogué qui s'est peut être suicidé parce qu'il était dans l'ombre de son frère, ce n'est plus une nécro, c'est un réglement de compte et de toutes manières, on n'utilise pas des termes aussi écoeurants. En tous cas je veux bien voir des revenge movies aussi forts que Man on fire. La photo est parfois pénible, l'effet de style de Scott finissant par clairement lasser. Mais le récit comme la brutalité du film mènent le film vers des sommets inattendus. Pointant la corruption mexicaine et l'inefficacité de la police à cause de cela, le film montre un homme qui se fait justice lui-même avec les méthodes qui l'ont traumatisé. Car il n'y a pas d'autres moyens pour se défendre, comme un certain Rambo.<br /> <br /> Bonne surprise que The Equalizer auquel je ne croyais pas du tout. Un vigilant movie tout simple mais bien mieux réalisé que John Wick (efficace mais moins que le film d'Antoine Fuqua). Sans compter l'utilisation de la chanson Vengeance est parfaite, jouant parfaitement sur la chorégraphie des personnages.
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