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27 septembre 2019

"IL" EST DE RETOUR (Ça – Chapitre 2)

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Dans les années 80 et 90, les adaptations de romans de Stephen King ont le vent en poupe, d'abord au cinéma, puis, à la télé. Dans ces conditions, impossible d'imaginer que le roman Ça ne soit pas adapté sous une forme ou une autre. Ce sera finalement avec une minisérie réalisée par Tommy Lee Wallace.

Presque trente ans plus tard, le studio Warner Bros annonce une nouvelle version et choisit pour la réaliser le cinéaste Andrés Muschietti. Plutôt que de condenser l'intrigue en un seul film, ce dernier décide de garder la structure du bouquin original et de raconter l'histoire sur deux longs métrages.

La première partie sort en 2017 et se concentre sur le versant enfantin de l'histoire. On découvre comment nos jeunes héros vont être confronté à un personnage démoniaque ayant l'apparence d'un clown.

Décrit par certains comme un des meilleurs films d'horreur de l'année, Ça - chapitre 1 se montrait d'une rare violence, mais, comportait pourtant son lot de défauts, notamment un casting d'enfants pas franchement à la hauteur et des personnages relativement superficielles.

Succès aidant, la seconde partie est rapidement annoncé et sort finalement en 2019, deux ans après la première. Pour incarner les héros dans leur période adulte, le réalisateur Andrés Muschietti choisit James McAvoy, Jessica Chastain, Bill Hader, James Ransone, Isaiah Mustafa et Jay Ryan.

A noter que le casting d'adolescents du premier chapitre revient ici sous forme de flash-back, et que Stephen King lui mème vient se fendre d'un caméo.

L'histoire reprend donc trente ans après que les membres du club des ratés aient combattus le terrible clown qu'ils ont baptisé Ça. La ville de Derry est a nouveau la proie d'une série de disparitions étranges. Mike, le seul de la bande à être resté sur place, comprend que le monstre est revenu. Il contacte ses anciens camarades, Bill, Beverly, Eddie, Ben, Richie et Stan, pour qu'ils reviennent honorer leur promesse. Le petit groupe d'adolescent devenu adulte va replonger dans le cauchemar d'autrefois et affronter un ennemi manipulateur et terrifiant, qui attends ce combat depuis longtemps.

Le cadre ayant été largement présenté dans le premier chapitre, les responsables se contentent simplement d'y revenir en remontrant la fameuse scène finale de Ça - Chapitre 1, ou chacun se promets de revenir se battre si besoin. 

On replonge ensuite dans la ville de Derry, qui possède toujours un climat malsain, mème trente ans après. Pour preuve cette première scène ou un couple d'homosexuel se fait agresser par une bande de type, à côté de la fête foraine. Alors qu'il voit son compagnon balancé à la flotte, l'une des victimes assistera ensuite à la mort de ce dernier dans les bras du clown terrifiant.

Une scène d'ouverture sympathique et sanglante, mais, qui ne sert finalement à rien dans le contexte du scénario, d'autant qu'elle contredit quelque peu la nature d’une créature censée s'attaquer uniquement aux enfants et adolescents, et non aux adultes.

La suite voit donc chacun des membres du club des ratés contacté par Mike. Tout le monde sera au rendez-vous, ou presque puisque Stan manquera à l'appel, ce dernier n'ayant pas le courage d'affronter une nouvelle fois le monstre.

Le reste du groupe est là, sauf que leurs souvenirs se sont effacés et qu'ils vont devoir repartir à la recherche de leur enfance perdue avant d'affronter le monstre.

La première partie est majoritairement consacré à cette quête, durant laquelle le clown démoniaque va leur montrer qu'il est toujours là et les attends.

C'est à ce personnage terrifiant que le réalisateur Andrés Muschietti réserve les meilleures scènes du film. On voit ainsi ça prendre différentes formes toutes plus affreuses les unes que les autres, mais, le film va encore plus loin.

Le réalisateur ose briser un tabou très ancré dans le cinéma Américain voulant qu'on ne voit jamais la mort d'un enfant. C'est pourtant le cas ici, dans deux scènes très graphiques. La première montre une fillette attirée par le monstre qui ne tardera pas à la dévorer dans des gerbes de sang, mème chose pour un petit garçon coincé dans le palais des glaces, massacré sous le regard impuissant de Bill alias James McAvoy.

Encore une fois, Ça est véritablement la star du film, et s'offre des scènes assez violentes, montrant la liberté totale dans laquelle a pu œuvrer Andrés Muschietti. Sur ce terrain-là, pas de doute, ce second chapitre se montre largement supérieur à une bonne majorité de productions de genre actuelles, et ça fait du bien de voir un film d'horreur qui s'assume comme tel.

Le problème vient du fait qu'un film totalement réussit ne repose pas uniquement sur sa violence et son monstre charismatique. C'est pourtant ce que semble avoir oublié le réalisateur.   

Il est vraiment regrettable qu'Andrés Muschietti n'ait pas songé que les personnages humains avaient autant d'importance que le monstre en titre. Toute la psychologie des membres du club des ratés est brossée de manière grossière et maladroite, notamment Richie, qui cacherait son mal être derrière une homosexualité refoulée, ou Mike, qui demeure tristement transparent dans cette version.

On a mème droit à une scène quelque peu gênante ou Bill se retrouve à parler devant une bouche d’égout. Pour ma part, j'ai tendance à penser que, sur ce point, le téléfilm de 1990 s'en sortait beaucoup mieux.

Heureusement, les comédiens font le job, malgré le manque matière dont ils disposent. Certains ne s'en tirent pas trop mal, comme James McAvoy ou James Ransome, qui incarne un Eddie Kaspbrak particulièrement touchant.

Je n'en dirais pas autant de Jessica Chastain, très à l'aise quand il s'agit de jouer dans des films à Oscars, mais, beaucoup moins ici, ou Bill Hader, dont le personnage est censé être une machine à blague, mais, dont les traits d'humour se limitent ici à quelques vannes échangées avec ses amis.

Mais, la plus grosse erreur de casting vient de Jay Ryan. Le comédien venu de la télévision n'est jamais crédible dans le rôle de Ben, et son histoire d'amour avec Beverly, pourtant un des éléments les plus touchants de l'histoire, est totalement foiré.

Le film comporte également d'autres défauts, comme le retour du personnage d'Henry Bowers, un élément complètement sous exploité. Encore une fois, si Ça - Chapitre 2 propose un spectacle tout à fait honnête, surtout en ces temps difficile pour le genre, il n'en constitue pas une référence pour autant.

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Commentaires
A
@ AIO<br /> <br /> <br /> <br /> Malheureusement, le cinéma d'horreur actuel préfère souvent recycler d'anciennes formules plutôt que d'en proposer de nouvelles; C'est notamment le cas du premier chapitre de Ça. C'est peut être aussi pour cela que j'ai de plus en plus tendance à préférer ce qui se faisait avant que ce que l'on voit aujourd'hui. Ou alors je devient un spectateur trop difficile à contenter.
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A
à titi : je partage également ton avis pour le premier : pas sûr qu'il se bonifie avec le temps... Et pourtant, c'est un film d'horreur récent
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T
@ AIO<br /> <br /> <br /> <br /> Et, pour avoir revu le chapitre 1 quelques jours avant la seconde partie, j'aurais tendance à dire la même chose de Ça - chapitre 1. Bref, rien d'essentiel à retenir de ce diptyque.
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A
en effet, une suite correcte mais sans plus. Hormis quelques saynètes qui font vaguement illusion, ce 2nd chapitre reste tout de même assez décevant
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