Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
films and séries
Derniers commentaires
Publicité
films and séries
Archives
7 mai 2019

JUSTICE SAUVAGE (Navajo Joe)

1746680-gf

On a souvent tendance à réduire la carrière de Sergio Corbucci aux deux comédies mettant en scène le duo Bud Spencer /Terence Hill (en l’occurrence, Pair Et Impair, en 1979, et Salut L’Ami Adieu le Trésor, en 1981).

Pourtant, l’homme est d’abord et avant tout un spécialiste du western.  Souvent comparé à Sergio Leone a cause d’un univers relativement proche, Sergio Corbucci cultive pourtant une approche bien différente et, surtout, plus direct.

Réalisé la même année que son très apprécié Django, Navaro Joe lui permet de profiter d’un partenariat avec les Etats Unis, production Dino de Laurentiis oblige, pour faire le cinéma dans lequel il excelle et s’offrir une star en devenir : Burt Reynolds, à qui il offre l’un de ses premiers grands rôles.

Le tout jeune comédien, à l’époque, est ici entouré d’habitué du genre, parmi lesquels Aldo Sambrell, qu’on a pu voir dans deux longs métrages de Sergio Leone : Pour Une Poignée De Dollars et Quelques Dollars De Plus.

Figure également Nicoletta Machiavelli, qu’on retrouvera par la suite sur deux autres westerns, à savoir Du Sang Dans La Montagne de Carlo Lizzani, et La Corde Au Cou, réalisé par Sergio Garrone. On trouve également la participation de Fernando Rey, comédien fétiche de Luis Buñuel, ici dans le rôle d’un prêtre.  

A noter que, pour l’occasion, Sergio Corbucci est assisté, à la réalisation, d’un jeune apprenti qui fera beaucoup parler de lui dix ans plus tard : Ruggero Deodato.

Dès la scène d’ouverture de Navajo Joe, le ton est donné. On y voit une jeune et innocente indienne se rendre dans une clairière. Elle croise des cavaliers et leur fait un sourire. En retour, l’un d’eux lui tirera une balle dans le corps et viendra ensuite découper son scalp, façon Joe Spinell dans Maniac (en moins graphique, cependant).

Par la suite, on découvrira que ces cavaliers sont en fait des barbares qui pille et tue à volonté, uniquement pour s’enrichir, ou par simple plaisir.

Après avoir saccagé une ville dans laquelle était affiché des demandes de rançons pas suffisantes à leurs gouts, les individus croisent, par hasard, un ancien complice qui leurs parlent d’un train de marchandises remplit d’or.

Mais, un homme est prêt à tout pour les arrêter et venger son peuple. Son nom : Navajo Joe.

Avec ce nouveau long métrage, Sergio Corbucci mets en scène des personnages de riches qui se distingue leur lâcheté, au milieu d’un univers remplit de haine et de préjugés.

Coincé dans sa soif de vengeance, Navajo Joe ne peut se résoudre à vivre en paix. Tandis que les riches notables ne peuvent que subir la barbarie d’un gang, lui seul se démène pour les aider, quand bien même ils ne le méritent pas.

Le réalisateur signe une œuvre sombre, sans pitié et porté par une violence sèche et brutale. Son héros n’hésite pas à tordre le cou ou poignarder ses adversaires.

D’ailleurs, à sa sortie, le film eut à subir les foudres de la censure, et plusieurs scènes furent supprimé. Elles ont, depuis, été réintégré dans l’édition dvd sortie chez Wild Side, en 2009.

Dans le rôle de cette homme métis, Burt Reynolds, malgré son allure de golden boy, s’en sort plutôt bien.

Sergio Corbucci ne manque aucune occasion de filmer son héros comme une sorte d’icône de la vengeance, bien aidé par une bande original signé Ennio Morricone (largement reprise, depuis, par Quentin Tarantino pour son Kill Bill Volume 2). On peut d’ailleurs, à raison, regretter l’omniprésence un peu trop systématique d’un thème central balancé très fort à chaque que Navajo Joe apparaît.

Le film de Sergio Corbucci ne figure pas parmi les grands classiques du western, mais, ça reste une œuvre à découvrir, ne serais ce que pour apprecier les débuts d’un très comédien, qui fut malheureusement trop souvent sous-estimé. et se délecter d'un très bon film de genre, à l'ancienne.

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
A
@ AIO<br /> <br /> <br /> <br /> C'est plutôt un western relatant une histoire de vengeance, puisqu'on y trouve une partie des ingrédients du genre (les chevaux, le train de marchandise, etc...). Moi, aussi, j'apprécie ces films anciens, et je pense qu'à l'avenir, j'en chroniquerais beaucoup d'autres.
Répondre
A
de ce que je lis, ça s'apparente davantage à un film de vengeance plutôt qu'à un western, mais j'aime justement ces longs métrage à l'ancienne. JE le range parmi les films à visionner un jour ou l'autre
Répondre
Publicité