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8 septembre 2020

GUERRE DES SEXES (Black Christmas – version 2020)

Black-Christmas-2019

Lorsqu’en 1974, le réalisateur Bob Clark son cinquième long métrage, baptisé Black Christmas, il est loin d’imaginer l’influence que son film va avoir, sur le genre et sur certains réalisateurs.

C’est en le découvrant qu’un certain John Carpenter va avoir certaines idées de mise en scène pour son futur Halloween, notamment dans la scène d’ouverture ou le réalisateur reprend exactement le principe de la vue subjective.

D’autres sauront se souvenir du film de Bob Clark, notamment le duo Glen Morgan/James Wong qui en signeront un premier remake en 2006.

Pour autant, le film original reste méconnu du grand public et c’est sans doute ce qui justifie l’annonce d’un second remake en 2019.

Produit par le désormais célèbre Jason Blum, cette troisième version est cette fois signé Sophia Takal, une jeune réalisatrice qui a déjà travaillé avec le producteur sur la série Into The Dark.

Alors que les fans du film original commencent déjà à s’inquiéter, la réalisatrice annonce très vite que sa version prendra ses distances avec celle de 1974, en se montrant plus féministe.

Niveau casting, on trouve notamment Imogène Poots, Cary Elwes, Madelaine Adams, Lily Donoghue et Ben Black.

L’histoire de ce nouveau Black Christmas se déroule toujours à l’approche des fètes de fin d’années.

Dans les différentes confréries étudiantes de l’université Calvin Hawthorne, certains s’apprêtent à partir retrouver leurs familles tandis que d’autres vont rester. C’est le cas de Riley Stone, jeune femme timide et résèrvé qui ne s’est jamais remise du viol dont elle a été victime en première année.

Sur le campus, hormis certaines de ses camarades, personne n’a cru son histoire, surtout que le garçon censé l’avoir agressé est particulièrement apprécié de beaucoup de monde. 

Le soir du traditionnel spectacle clôturant l’année, Riley et plusieurs de ses camarades entament sur scène une chanson improvisé dénonçant la culture du viol sur le campus.

Une prestation pas franchement du gout de tout le monde, et notamment des garçons.

Dés le lendemain, Riley et certaines de ses amies reçoivent des messages étranges et menaçant, tandis que plusieurs étudiantes commencent à disparaître dans l’université.

Alors que le soir tombe et que les préparatifs pour le réveillon de Noël vont bon train, beaucoup de jeunes filles sont loin d’imaginer que ce qui aurait due être une nuit de fête va se transformer en cauchemar.

Lors de la sortie de ce nouveau Black Christmas, beaucoup ont pointé du doigt la fameuse doctrine féministe voulue par sa réalisatrice et par Jason Blum.

Il est vrai que ce remake se positionne dés le départ dans une démarche très actuelle et que son orientation est claire.

Mais, c’est oublier que le film original parlait également des femmes et abordait lui aussi certains sujets tabous comme l’alcoolisme.

Pour autant, Sophia Takal montre certes des femmes victimes, puis combattantes de la gent masculine, mais, nuance son propos en incluant aussi un garçon plus respectueux des demoiselles et ajoute le fait que tout arrive à cause d’une farouche militante féministe un peu trop zélé.   

Il est également permis de saluer le courage de la réalisatrice qui choisit d’aborder un thème aussi difficile que le viol et ses conséquences sur la victime.

D’une manière générale, ce nouveau Black Christmas ne ressemble absolument aux versions précédentes, la réalisatrice prenant bien soin de s’en éloigner pour construire son propre film.

Ce remake prend largement son temps pour installer une ambiance qui rappelle, toute proportions gardées, celle du Halloween de John Carpenter.

Problème, ce dernier n’en oubliait pas qu’il signait avant tout un film d’horreur, ce qui semble être le cas de Sophia Takal qui préfère ne rien montrer des meurtres tous en hors champ.

Ceux qui espérait un bain de sang vont donc largement déchanter. La seconde partie, qui n’intervient que très tardivement, plonge dans le spectaculaire en tentant de brouiller les cartes.

Malheureusement, le spectateur attentif aura tôt fait de deviner les surprises que tente de ménager le film. Quant à l’argument de la sorcellerie amené sur le tard, il ne tient pas franchement la route.

Reste les comédiens, Imogène Poots en tête, qui semble porter tout le film sur ses frêles épaules, et Cary Elwes qui nous sort son numéro de méchant au sourire menaçant.

Au final, ce nouveau Black Christmas, s’il ne s’avère pas forcement désagréable, ne risque pas de faire de l’ombre à son modèle, ni à son remake de 2006 que je trouve, pour ma part, bien supérieur à cette relecture.

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Commentaires
A
@ Borat<br /> <br /> <br /> <br /> Perso, je trouve quand même quelques qualités à ce film, notamment les comédiens plutôt bons et j'avoue ne pas m'être ennuyé. mais, je te rejoins sur le message féministe franchement caricaturale.
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B
Une purge de première. Du pg13 à jump scares pétés reconnaissables à 20 km. Des actrices qui font ce qu'elles peuvent avec des rôles affreusement mal écrits. Puis alors le message est d'une connerie incroyable avec ses hommes masculinistes jusqu'au bout des couilles, sauf le noir car évidemment c'est ceux qui meurent les premiers comme les femmes. Avoir un message féministe c'est bien, faire dans la caricature en enfonçant toutes les portes en est une autre.
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A
@ AIO<br /> <br /> <br /> <br /> Franchement, tu ne manques absolument rien avec ce remake. Comme je l'ai écris plus haut, autant revoir le film original ou son premier remake de 2006.
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A
pas vu ce dernier remake en date et il ne m'intéresse guère.
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