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4 juin 2020

LES MONSTRES SONT TOUJOURS VIVANTS (Alien 3 / Alien – la Résurrection)

200767

Troisième épisode de la saga Alien, Alien 3 fut également le moins apprécié des fans à sa sortie, mais, également le plus difficile à mettre en place.

A la base, le studio distributeur de la franchise, c'est à dire la 20th Century Fox, contacte la société de production Brandywine, qui avait déjà produit les opus précédents, et leur propose un contrat pour deux suites.

Walter Hill et David Giler, faisant partie de Brandywine, élaborent un scénario centré sur le personnage de Hicks, le Marine du second épisode, avec un simple caméo de Sigourney Weaver qui laisserait donc sa place, mais, jouerait dans un quatrième opus ou elle serait engagée dans une grande bataille contre les Aliens.

Le studio accepte à condition que Ridley Scott, déjà responsable du premier épisode, rempile. Mais, le réalisateur est déjà sur d'autres projets.

Une seule chose est certaine pour le patron de la Fox : Sigourney Weaver doit à tout prix participer à ce nouvel opus et l'homme n'hésitera pas à lui signer un gros chèque pour cela.

Malheureusement, la valse des scénaristes et des réalisateurs n'en finit pas. C'est d'abord l'auteur de roman Cyberpunk William Gibson qui est approché. C'est lui qui soumet l'idée des codes-barres tatoués sur la nuque des prisonniers. Il quittera le projet après que le studio ait demandé de nombreuse réécriture de scénario.

De son côté, Renny Harlin sera embauché avant de quitter, lui aussi, le projet pour finalement signer 58 Minutes Pour Vivre.

Ce sera également le cas de David Twohy, Eric Red ou Vincent Ward avant que David Fincher ne réalise cette nouvelle aventure.

Le jeune metteur en scène signe là sa première réalisation et autant dire qu'après les épisodes de Ridley Scott et James Cameron, le bonhomme est attendu au tournant.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que son baptême du feu sera un véritable cauchemar, puisque les responsables du studio, profitant de l'inexpérience du metteur en scène, lui imposeront leurs volontés et n'hésiteront pas à faire réécrire le scénario en plein tournage.

De cette expérience catastrophique, David Fincher en sortira totalement dégoûté, à tel point qu'il renie aujourd'hui complètement ce troisième épisode.

Mettant notamment en scène Sigourney Weaver, Charles S. Dutton, Charles Dance, le regretté Pete Postelwaite, et Lance Henriksen pour une courte apparition, Alien 3 se distingue avant tout des autres opus à cause de sa noirceur indiscutable.

L'histoire reprend après le second épisode, alors que Ellen Ripley, la seule survivante du combat contre les Aliens, est à bord de la capsule ou se trouvent également la jeune Newt, le robot Bishop et le soldat Hicks.

Alors que le voyage se déroule sans encombre, la capsule subit une attaque et s'écrase sur Fiorina 116, une planète éloignée qui fait office de prison pour les détenus les plus dangereux de la planète. 

Un groupe d'homme qui a choisi, pour diverses raisons, de rester dans cet endroit et de ne pas suivre le processus d'évacuation mise en place quelques années plus tôt. 

Menant une existence recluse dans cette endroit isolé de la galaxie, les prisonniers ont instauré leur propre code et vivent selon une religion bien à eux, dans un recueillement quasi monacal. Autant dire que l'arrivée d'une femme dans ce lieu n'est pas vraiment une nouvelle qui les enchante.

A peine Ellen Ripley est-elle évacuée de la capsule qu'elle est mise à l'écart des autres résidents de cette planète. Seul Jonathan Clemens, le médecin des lieux, sera autorisé à l'approcher. Mais, tous ignorent que la jeune femme n'est pas venue seule et qu'un Alien l'accompagne.

Bientôt, les premières victimes apparaissent et la jeune femme doit se resigner à reprendre le combat avec une créature qui semble, cette fois, plus proche d'elle que les apparences ne le laisse penser.

A l'évidence, les responsables de ce troisième opus ont voulu un peu laisser le coté guerrier du second épisode pour revenir à un style basé sur l'ambiance, ce qui avait bien fonctionné avec le premier épisode et marche encore ici.

En outre, ce troisième opus, malgré ses défauts comme la relation entre Ellen Ripley et Jonathan Clemens mise rapidement en avant pour ensuite déboucher sur du vent, possède de nombreuses idées de script et de mise en scène (les vues subjectives représentant la créature pourchassant ses victimes à travers de long couloirs).

Encore une fois, si David Fincher ne signe pas forcement le meilleur opus de la saga, Alien 3 reste une suite tout à fait recommandable et diablement efficace, à l'instar de sa conclusion qui, durant plusieurs années, mettra un point final à la saga, du moins temporairement.

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Pour certains, Alien 3 est déjà l’opus de trop. Ce n’est pas l’avis des dirigeants de la 20th Century Fox qui commandent, à la stupéfaction générale, le scénario d’un quatrième épisode.

Nous sommes en 1997, soit cinq ans après le film de David Fincher, et Joss Whedon est engagé pour écrire ce nouvel opus.

Jusque-là, ce dernier est surtout connu pour comme responsable du long métrage Buffy Contre Les Vampires, ainsi que comme coscénariste du premier Toy Story.

Fan autoproclamé de la saga Alien, Joss Whedon se dit ravi de pouvoir travailler sur un des épisodes de la franchise.

Vu la fin de l’opus précédent, le scénariste envisage de faire revenir le personnage de Newt. C’est elle qui affronterait désormais les créatures dans une grande bataille se déroulant sut terre.

Mais, Walter Hill et David Giller, les producteurs des trois premiers Alien, suggèrent au studio une autre idée : Ce n’est plus Ellen Ripley qui revient, mais, son clone.

C’est finalement l’option qui sera retenu. A l’origine, Joss Whedon espérait également réaliser ce quatrième épisode, mais, l’homme devra rapidement se rendre à l’évidence devant le refut du studio.

A la mise en scène sont donc contacté notamment Danny Boyle, Peter Jackson ou Bryan Singer, alors révélé par son premier film Usual Suspect.

Tous finiront par refuser pour diverses raisons. A la surprise générale, c’est finalement un français, en l’occurrence Jean Pierre Jeunet, qui est choisi.

A l’époque, ce dernier est surtout pour Delicatessen et La Cité Des enfants Perdus, deux films coréalisés avec son comparse Marc Caro.

Cette fois, Jean Pierre Jeunet se retrouve seul à diriger ce qui reste sa plus grosse production à ce jour.

Au casting d’Alien - La Résurrection, on trouve notamment Sigourney Weaver, qui après quelques hésitations revient finalement dans la franchise, Winona Ryder, Dominique Pinon, Michael Wincott, Brad Dourif, Dan Hedaya, Leland Orser et Ron Perlman.

L’histoire reprend 200 ans après les évènements d’Alien 3, soit en 2379. Ellen Ripley est officiellement morte. Mais, dans une station spatiale, des scientifiques sont malgré tout parvenus à recréer son clone parfait.

Sur place se trouve également une reine alien, d’abord caché dans le ventre du clone, puis, retiré une fois prête à pondre.

Au même moment, un groupe de pirates de l’espace débarque dans la station avec une cargaison d’êtres humains tout frais pour la créature et ses enfants.

Malheureusement, les jeunes aliens, d’abord soumis à diverses expériences, finissent par s’échapper de la station et commence leur massacre.

Piégés dans ce lieu clôt, les quelques survivants vont devoir s’allier au clone d’Ellen Ripley, cette dernière ayant développé des capacités particulièrement du fait d’un mélange d’adn avec la créature.

Après avoir vu Alien – la Résurrection, le spectateur est en droit de se poser une question : Fallait-il vraiment faire un quatrième épisode à la franchise.

Et, au vu du résultat, la réponse est plutôt négative. Pourtant, ce nouvel épisode n’est pas foncièrement désagréable. On ne s’ennuie pas, la réalisation tient la route malgré une tendance à enchaîner les gros plans, et la plupart des comédiens sont plutot bons (à part certains comme Dan Hedaya qui croit tellement à son personnage qu’il est obligé de le faire loucher avant qu’il disparaisse).

Pourtant, il faut reconnaître que le scénario recycle beaucoup d’idées piochés dans les épisodes précédents. Ainsi, les pirates de l’espace font furieusement penser aux Marines d’Aliens, tandis que la relation entre le clone d’Ellen Ripley et Analee Call, le personnage incarné par Winona Ryder, rappelle également celle de Ripley avec Newt dans le film de James Cameron. 

Quant au décor, il évoque la prison spatiale d’Alien 3. On trouve malgré tout certains éléments intéressants dans le film de Jean Pierre Jeunet, comme l’utilisation du clonage ou le système de fonctionnement des aliens

Malheureusement, ces quelques idées sont toutes largement sous exploités, à l’image des personnages, dont la psychologie est assez sommaire.

Jean Pierre Jeunet ne cherche jamais à apporter la moindre profondeur à son long métrage. Il préfère filmer Sigourney Weaver en mode Terminator.

Bref, sans être désagréable, Alien – la Résurrection est définitivement l’épisode de trop. Un bon divertissement qui s’oublie très vite après visionnage, ce qui était loin d‘être le cas des épisodes précédents. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Commentaires
A
@ dasola <br /> <br /> <br /> <br /> Bonjour. Perso, mon épisode préféré de la saga reste Aliens. Je ne déteste pas Alien 3, mais, il est très diffèrent des précédents épisodes de la franchise. Quant à Alien 1, je ne fais pas partie des grands fans du film de Ridley Scott, même si je lui reconnais des qualités.
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A
@ Borat<br /> <br /> <br /> <br /> C'est exactement cela, Résurrection est en effet un film bonus, une suite qui n'apporte rien à la franchise. Je ne suis guère étonné de la réaction de Joss Whedon, d'autant que lui envisageait plutôt un épisode avec Newt devenue adulte, ce qui aurait, à mon sens, été plus intéressant.
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D
Bonjour, personnellement, j'aime beaucoup l'Alien 3 de D. Fincher. C'est mon préféré après le 1. C'est un vrai huis-clos étouffant et le sacrifice de Ripley est terrible. Bonne après-midi.
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B
C'est ça le problème de Resurrection. Pas que ce soit un mauvais film en soi. Juste qu'il n'apporte rien à la franchise, vu qu'il y a déjà une conclusion avant. C'est un film bonus tout simplement. Même quand on lui a demandé de ressusciter Ripley, Joss Whedon s'est demandé si on se foutait de sa gueule.
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T
@ Borat<br /> <br /> <br /> <br /> C'est vrai qu'Alien 3 apporte une conclusion parfaite à la saga et qu'il n'était pas nécessaire d'y revenir. Pour Alien Résurrection, je l'ai revu avant d'en faire la chronique et je l'ai trouvé aussi divertissant qu'inutile. Mais, c'est largement plus recommandable qu'un Alien Covenant.
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