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7 mai 2020

L'INCROYABLE VOYAGE (Abominable - 2019)

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Depuis sa création à la fin des années 90, la filiale Dreamworks Animation à connu une évolution en dent de scie, alternant les succès, mais, aussi, les échecs.

Si, à l’époque de Fourmiz, personne n’aurait parié sur la longévité de la firme, surtout face à des concurrents comme la société Pixar, Dreamworks Animation est pourtant parvenu à s’imposer progressivement.

En 2019, les responsables de la filiale annoncent le lancement du 38 ème long métrage, baptisé Abominable.

Pour l’occasion, Dreamworks Animation s’associe avec Pearl Studio, une autre filiale Dreamworks basé à Shangaï et destiné à l’exportation de films d’animation pour le marché Chinois.

C’est la seconde fois que les deux filiales s’associent après Kung Fu Panda 3, en 2016.

A la réalisation d’Abominable, les responsables optent pour Jill Culton. Une décision qui peut sembler curieuse dans la mesure ou la jeune femme ne compte dans sa filmographie que des scénarios pour la saga Les Rebelles De la Foret, et la réalisation du premier opus.

Au niveau du casting vocal, c’est surtout coté international qu’on trouve quelques noms connus, notamment Chloé Bennet, vu dans la série Les Agents Du Shield, qui fait ici la voix de l’héroine, et Sarah Paulson, révélé par l’anthologie American Horror Story.

L’histoire d’Abominable se déroule à Shangaï, dans un immeuble ou vit la jeune Yi. Depuis le décès de son père, l’adolescente fuit au maximum l’appartement ou vit sa mère et sa grand-mère. En dehors des cours, elle enchaine les petits boulots, puis, le soir, se terre sur le toit de l’immeuble.

En réalité, Yi ne s’est pas remise du décès familiale et recherche la solitude. Pourtant, une rencontre va tout changer.

Un soir, elle découvre une créature étrange, un yéti. Ce dernier s’est échappé d’un laboratoire et demeure recherché activement. Yi baptise son nouvel ami Everest, parce que c’est là qu’il veut aller pour aller retrouver sa famille.

Lorsque la créature est découverte, l’adolescente décide de partir avec son ami pour un grand voyage, accompagné de Jing et Peng, deux de ses voisins.

Un périple peuplé de dangers, de doute, mais aussi, de joies et qui s’achèvera par une belle amitié.

Comme le montre ce court résumé, le scénario d’Abominable ne fait pas vraiment dans l’originalité, puisque le concept de l’amitié improbable a déjà été utilisé à de nombreuses reprises, y comprit dans des productions Dreamworks Animation comme Dragons ou En Route.

Et c’est bien le problème, car, le film de Jill Culton s’avère surtout tristement prévisible. A moins de n’avoir vu aucun long métrage d’animation, il n’y a, donc, aucune nouveauté a attendre dans le scénario d’Abominable.

Mais, le plus grave est que ce défaut peut aussi s’appliquer à l’animation du film, plutôt paresseuse. Comme si les responsables avaient décidé de ne plus trop se fatiguer à faire de bons films.

Les scénaristes vont même jusqu'à nous coller un retournement de situation en milieu de métrage, en changeant soudainement de méchant. Sauf que ça n’apporte rien hormis la confirmation que, décidemment, tout a été bâclé sur ce long métrage.  

Avec ses gags simplistes, son animation sans éclat, ses personnages sans épaisseur et son scénario qui sent le réchauffé, Abominable fait partie des grosses déceptions d’un studio qui nous a pourtant offert tellement mieux, mais, qui, maintenant, semble se reposer sur ses lauriers.

 

 

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