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30 avril 2020

INVASION PLANÈTE TERRE (Color Out Of Space)

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En 1991 est projeté au Festival fantastique d’Avoriaz le film Hardware. malgré ses emprunts flagrants à Terminator, le public est conquis par ce long métrage dont le metteur en scène se nomme Richard Stanley.

Venu du clip, l’homme est alors un inconnu, mais, accèdera rapidement au statut de cinéaste à suivre de près.

Son second long métrage, réalisé deux ans plus tard et baptisé Dust Devil ou Le Souffle Du Démon chez nous, confirmera pour certains les attentes.

Puis, viendra l’année 1996 et l’arrivée de l’adaptation du roman d’H.G Wells, L’Ile Du Docteur Moreau, qui devait être le troisième film de Richard Stanley.

Ce projet virera très vite au cauchemar pour le réalisateur. Complètement dépassé, à la fois par l’ampleur de la tâche et par les crises d’égos de Val Kilmer et Marlon Brando qui tiennent tous deux les rôles principaux, Richard Stanley finira par jeter l’éponge, son scénario sera retravaillé et John Frankeinheimer viendra le remplacer.

Amère, Richard Stanley assistera malgré tout au tournage, mais, caché derrière un masque. Après cette expérience malheureuse, le cinéaste reviendra dans le milieu du clip et des courts métrages.

Il signera également quelques documentaires, mais, ne refera parler de lui que pour un sketch de l’anthologie The Théâtre Bizarre.

2019 marque enfin son grand retour avec un nouveau long métrage, et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit de l’adaptation d’une nouvelle d’H.P Lovecraft, à savoir La Couleur Tombée Du Ciel, écrite dans les années 20.

Richard Stanley a mit deux ans à convaincre des producteurs de le suivre, avant que de rencontrer les responsables de la société SpectreVision, fondé par le comédien Elijah Wood.

Ces derniers se sont montré immédiatement intéressé, comme l’explique Daniel Noah, l’un des patron de la firme :« Lovecraft est le père ténébreux de l’horreur moderne, et nous recherchons une adaptation qui capture la véritable étendue de son effroi cosmique depuis des années. Richard Stanley est un sorcier de l’image à part entière, qui saura adapter sans filtre à l’écran le talent de Lovecraft ».

Au casting, on trouve notamment Nicolas Cage, Joely Richardson, Madelaine Arthur, et Brendan Meyer, vu dans la série fantastique Netflix The OA.

L’histoire de Color Out Of Space tourne autour de la famille Gardner. Le père, Nathan, s’est mis en tête de tout quitter pour reprendre la ferme de son grand père et y élever des Alpagas.

Sa femme, Thérèsa, et ses 3 enfants ont dut le suivre et vivent donc dans une habitation à l’écart d’une petite ville.

Mais, en réalité, ni son épouse, ni ses deux ainées n’acceptent véritablement ce choix. D’ailleurs, Lavinia, la seule fille de la fratrie, n’attends que la rentrée scolaire pour partir enfin à la fac.

Une nuit, le ciel se colore soudainement de rose et une énorme météorite vient s’écraser sur le terrain des Gardner.

Dés le lendemain, Lavinia commence à ressentir d’étrange maux de tètes tandis que son jeune frère change de comportement soudainement.

Des évènements commencent à se produire, mais, Nathan et Thérèsa ne semble s’apercevoir de rien, jusqu’à ce que la mère de famille soit elle même touché.

De son propre aveu, Richard Stanley a choisi d’adapter précisément cette nouvelle à cause se sa simplicité : Elle s’y déroule avec très peu de personnages et dans un lieu unique.

Le réalisateur décide de déplacer l’action à notre époque et non au 19 ème siècle comme dans la nouvelle originale.

Une décision qui colle d’autant mieux à cette adaptation qu’elle permet de lui rajouter un discours écologique, puisque la couleur agit également sur la nature environnante et les animaux.

Avec Colour Out Of Space, Richard Stanley nous raconte surtout comment une famille ordinaire bascule dans la folie la plus totale.

Si le réalisateur prend son temps pour installer son cauchemar, le film développe une ambiance qui devient progressivement étouffante, tandis que les membres de la fratrie Gardner perdent leurs repères et leur santé mentale.

Inutile d’espérer un quelconque happy end dans cette histoire ou même les animaux vont succomber de manière parfois bien horrible (je pense surtout aux Alpagas).

Niveau casting, le gros point faible se nomme Nicolas Cage. Si le comédien est crédible dans son personnage de père de famille sans envergure et un peu seul contre tous, il l’est largement moins dans les scènes où il pète un câble. L’acteur surjoue tellement qu’il manque à chaque fois de faire basculer le film dans le ridicule.

Heureusement, Richard Stanley possède suffisamment de savoir faire pour éviter la catastrophe.  Magnifiquement réalisé et bénéficiant d’un ton sérieux bien loin des premières adaptations d’H.P Lovecraft signé Stuart Gordon, Color Out Of Space est un très bon long métrage dont l’un des mérites est également de tenter d’injecter un minimum d’originalité dans un genre qui en a bien besoin.

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Commentaires
T
@ moskau <br /> <br /> <br /> <br /> J'ignorais qu'il y en avait d'autres de prévu. Quoi qu'il en soit, espérons que les futurs long métrages soient aussi réussi que ce Colour Out Of Space
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M
Normalement, on aura droit à deux autres adaptations de Lovecraft.
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T
@ roggy <br /> <br /> <br /> <br /> Tu as eu beaucoup de chance de pouvoir visionner le film dans de telles conditions, car, j'ai l'impression qu'il ne faudra pas compter sur une sortie au ciné chez nous. En tout cas, effectivement, Color Out of Space est un très bon film avec une approche particulièrement original et audacieuse.
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R
J'ai eu la chance de voir le film en salle en ouverture de festival. Je le trouve très réussi de par son ambiance et sa mise en scène qui montrent que le papa de Hardware a vraiment manqué au paysage du cinéma de genre.
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T
@ AIO <br /> <br /> <br /> <br /> Normalement, le film "devrait" sortir chez nous cette année, au ciné ou en VOD. En tout cas, je te le conseille. Pour Nicolas Cage, il est bon tant qu'on ne lui demande pas de jouer l'hystérie. Il y a une scène dans le film ou il pète les plombs lorsque sa voiture ne démarre plus et qu'il comprend qu'il est piégé. Il en fait tellement des tonnes que ça a failli me sortir du film. Je n'ai rien contre l'acteur, mais, de manière général, je pense que le film aurait été encore meilleur si il n'y avait pas eu de comédiens connus au casting.
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