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21 avril 2020

TERREUR DANS L'ESPACE (Alien - Le 8ème Passager / Aliens - Le Retour)

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Si Ridley Scott est, aujourd’hui, un réalisateur respecté et reconnu, ça n’a pas toujours été le cas. En 1977, son premier film, Les Duellistes, s’il est salué par la profession et récolte un prix au festival de Cannes, connaît un échec cuisant dans les salles de cinéma.

Le réalisateur en sera très affecté au point d’en être malade durant près de deux ans. C’est alors que Ridley Scott est contacté pour réaliser un film de monstre dans l’espace baptisé Alien.

« L'écriture du script était si dynamique et si évocatrice que j'ai eu envie d'en faire mon prochain projet. Il m'offrait aussi la possibilité de faire un film de science-fiction avec une sensibilité proche de Métal hurlant. Ça n'avait encore jamais été tenté » expliquera par la suite le cinéaste.

Le scénario est signé d’un certain Dan O’Bannon, un passionné du genre qui vient de finir Dark Star, tourné en collaboration avec un certain John Carpenter. On lui devra surtout quelques années plus tard le cultissime Le Retour Des Morts Vivants.

A l’origine, Dan O’ Bannon avait pour projet de réaliser Alien, mais, les dirigeants de la société 20th Century Fox, qui possède les droits du futur long métrage, jugeront que le bonhomme manque encore d’une expérience suffisante.  

Niveau casting, Ridley Scott choisit de ne pas engager de stars, laissant ainsi plus de place au monstre en titre.

Pour autant, le film compte des comédiens solides comme Tom Skerritt, Sigourney Weaver découverte dans le film de Woody Allen Annie Hall, John Hurt, Yaphet Kotto, Harry Dean Stanton, Ian Holm ou encore Veronica Cartwright.

Le film se déroule intégralement dans l’espace, plus précisément dans le vaisseau spatial commercial Nostromo. A bord, 5 hommes et 2 femmes qui rentrent sur Terre avec un gros chargement.

Alors que tout se déroule sans problèmes, le Nostromo capte un signal de détresse provenant d’une planète lointaine. Après pas mal de discussions, l’équipage décide de suivre le signal et atterrit dans un endroit en apparence désert. Suite à l’attaque d’un des membres du groupe par une forme de vie inconnue, le vaisseau repart rapidement en emportant le blessé.

Plus tard, alors que le Nostromo à rejoint l’espace, la créature parvient à s’échapper et va semer la terreur dans le vaisseau.

Alien – le 8ème Passager repose sur des bases simples, à savoir la lutte entre le bien et le mal simbolisé par l’extraterrestre cauchemardesque créé par le maquilleur Giger.

Un schéma qui, suite au succès du film, sera ensuite reprit à foison dans des suites et copies de qualité variables.

Personnellement, je n’ai jamais compté parmi les grands fans de ce premier Alien. Même après plusieurs visionnages, j’ai toujours du mal avec cette intrigue qui tarde trop à se mettre en place et plusieurs moments où il ne se passe rien. En outre, les personnages ne m’ont jamais paru spécialement attachants, d’ou le fait que je ressente aucune empathie pour eux lorsqu’ils disparaissent.

Pour terminer, si la plupart des comédiens sont bons, je trouve tout de même Veronica Cartwright assez pénible dans ce film.

Pour autant, difficile de ne pas reconnaître les qualités esthétiques et de mise en scènes du film.  Alien – Le 8ème Passager est un œuvre extrêmement soigné, d’une noirceur absolue et sans note d’humour malvenue.

De même, impossible de rester de marbre devant plusieurs scènes cauchemardesques devenue culte. Il y a, bien sûr, ce passage dans la première apparition de l’alien dans le vaisseau, mais, j’avoue que j’ai un faible pour ce moment voyant un des membres d’équipage mourir alors que la caméra filme le chat regardant la scène.

Bref, Alien – Le 8ème Passager est une œuvre marquante et incontournable, que tous cinéphile qui se respecte doit avoir vu au moins une fois.

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Malgré son succès, le film de Ridley Scott mettra presque six ans avant de connaître une suite. Il faut dire que, malgré l’enthousiasme du producteur David Giler qui s’était déjà occupé du premier film, les dirigeants de la 20th Century Fox ne sont guère emballé par l’idée.

Il faudra attendre l’année 1983 pour que les choses commencent à bouger. La firme vient de changer de direction et les nouveaux responsables se montrent plus ouverts.

David Giler en profite pour revenir à la charge en évoquant une suite plus orientée vers l’action. Dans le même temps, un certain James Cameron se présente devant les cadres de la société.

Il explique sa vision d’un nouvel opus, et on lui répond que la réalisation de ce second épisode dépendra du succès de long métrage qu'il vient de terminer, baptisé Terminator.

La suite, on la connaît, le film sera un immense succès et James Cameron obtiendra officiellement le poste de réalisateur sur Aliens – Le Retour.

Dés le départ, le cinéaste souhaite s’éloigner du film original, estimant que la meilleure façon de rendre hommage au premier Alien est de ne pas en faire un simple remake. James Cameron souhaite un film plus guerrier et violent que son modèle.

Sur le tournage, le réalisateur ne se fera pas que des amis. Plusieurs techniciens se plaindront du comportement du cinéaste, certain iront même jusqu'à porter un maillot sur lequel est stipulé : « je peux tout supporter : j'ai travaillé avec James Cameron ».

Pour le casting, Sigourney Weaver, devenue entretemps une star, revient incarner le personnage d’Ellen Ripley. Figure également Michael Biehn, Bill Paxton Lance Henriksen (qui retrouvent tous trois le réalisateur pour la seconde fois après avoir joué dans Terminator), Paul Reiser, et Carrie Henn qui, au moment du tournage, n’avait aucune expérience de comédienne et dont ce sera l’unique apparition dans une œuvre de fiction.

L’histoire d’Aliens – le Retour reprend au moment où la navette ou dort Ellen Ripley est découverte, puis, rapatrié une station spatiale.

Lorsque la jeune femme se réveille, elle découvre que 57 années se sont écoulées depuis son cauchemar sur le Nostromo.  Ce qui n’empêche pas ses anciens employeurs de la convoquer pour avoir des explications.

C’est durant cette réunion qu’Ellen Ripley découvre qu’une colonie vit désormais sur la fameuse planète ou s’est posé autrefois le vaisseau et ont été trouvé des aliens.

La jeune femme met tout le monde en garde, mais personne ne l’écoute vu qu’en vingt années, il ne s’est rien passé. Quelques temps plus tard, Carter Burke, l’avocat de la compagnie, vient la trouver, accompagné d’un lieutenant. La liaison avec la compagnie vient d’être interrompue subitement et une troupe de soldats doit aller voir sur place ce qui se passe.

Après avoir une première fois refusé de les accompagner, Ripley finit par accepter. Comme elle le craignait, son cauchemar va recommencer, mais, cette fois, la jeune femme est prête à se battre.

Fidèle à sa note d’intention de départ, James Cameron ne perd pas de temps et rompt très vite avec le style de Ridley Scott.  

Clairement, le personnage d’Ellen Ripley a changé depuis le premier épisode. Si elle possédait déjà un fort caractère dans le précèdent opus, la jeune femme est devenue encore plus rebelle et ses prises de bec avec les membres de la compagnie durant la réunion en sont la preuve.

Pour autant, ce personnage de femme forte, créé bien avant que cela devienne la tendance, a aussi son point faible. En se réveillant, Ellen Ripley découvre que sa fille est morte depuis des années.

En accompagnant les Marines sur la planète attaqué par les aliens, elle découvre une survivante, une fillette désormais orpheline avec qui elle va nouer une relation mère fille. Un élément qui constitue sans doute la plus belle idée de cette suite et qui permet de rappeler que, si Ellen Ripley a dû se forger une carapace et un caractère fort pour survivre dans un monde d’homme, elle est d’abord un être humain avec ses sentiments.

Aliens – Le Retour peut également se voir comme une critique des institutions, puisqu’on y voit des membres d’une puissante corporation envoyer des soldats à une mort certaine.

Enfin, James Cameron en profite pour apporter des informations sur les fameux Xénomorphes. Le film nous apprend notamment l’existence d’une reine dont le rôle est de pondre des œufs pour perpétuer la race. Surtout, les aliens ont besoin d’un hôte pour se développer, qu’il soit animal ou humain.

Plus porté vers l’action guerrière, très bien écrit et magistralement interprété, ce second opus reste un chef d’œuvre et mon film préféré de la saga.

 

 

 

 

 

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Commentaires
A
@ Borat<br /> <br /> <br /> <br /> Je suis d'accord avec toi, mème si il faut reconnaitre que le premier Alien possède aussi des points positifs.
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B
Pour moi des trois premiers, Alien est le moins bon. ;)
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T
@ Borat<br /> <br /> <br /> <br /> Comme tu as pu le lire, j'ai plus de mal avec le premier Alien, étant donné que j'accroche difficilement avec l'ambiance et les personnages. Mais, je reconnais au moins les qualités du film de Ridley Scott.
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B
D'un côté, un film d'horreur dans l'Espace qui a une direction artistique sublime et une atmosphère claustrophobique incroyable. De l'autre, un film guerrier et dénonciateur qui bénéficie d'un casting terriblement attachant. Je préfère le second. ;)
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A
@ Olfasson<br /> <br /> <br /> <br /> Alors bonne pause et surtout bonne lecture.
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