UN MONDE A SAUVER (Wonder Woman – Bloodline / The Death And Return Of Superman)

Il faut s’y faire, les super héros sont partout, et tant pis pour les allergiques aux histoires de sauveurs du monde.

En cette fin d’année 2019, voilà que débarque Wonder Woman : Bloodline, film d’animation s’inscrivant dans la mouvance des direct to dvd qui pullulent actuellement un peu partout.

A la barre de ce long métrage, on trouve Sam Liu, grand habitué de ce genre de production puisqu’on lui doit notamment Superman Et Batman : Ennemis Publics, La Ligue Des Justiciers : Conflit Sur Les Deux Terres, Justice League Vs Teen Titans ou encore Teen Titans: The Judas Contract.

A noter que Wonder Woman : Bloodline est la première aventure solo de l’héroïne en version animé.

Au niveau doublage, c’est la comédienne Rosario Dawson qui a été choisit pour prêter sa voix à l’héroïne.

Quant à l’histoire, elle commence au moment ou Steve Trevor, le fameux pilote incarné par Chris Pine dans la version live de 2017, s’écrase à proximité de Temyscira, la fameuse île abritant des Amazones, dont une certaine Diana Prince.

C’est cette dernière qui recueille le pilote, le soigne, puis décide de partir aider les humains. Un choix qu’elle paiera très cher puisque l’Amazone se verra chassée de son lieu de naissance.

Arrivée à Washington, Diana Prince trouve refuge chez une scientifique, Le Dr Julia Kapatelis, qui vit avec sa petite fille, Vanessa.

Si l’entente entre la gamine et l’amazone est plutôt bonne au début, les choses se dégradent quand Vanessa constate que sa mère la délaisse au profit de Diana.

Les années passent, au cours desquelles Diana Prince devient la super héroïne Wonder Woman

Un jour, le Dr Kapatelis vient la trouver parce que sa fille a des ennuis. Malheureusement, à la suite d’un drame, Vanessa rejoint le camp du Dr Poison et devient Silver Swan, super méchante qui a juré la perte de Wonder Woman.

Diana va devoir se battre sur plusieurs fronts. Il lui faudra sauver celle qu’elle considère comme une sœur, mais, aussi défendre Temyscira, menacé par la terrible Méduse.

Si Wonder Woman : Bloodline a le mérite de bénéficier d’un scénario particulièrement riche et ambitieux, sa courte durée empêche un développement à la hauteur.

Les responsables ont bien tenté de camoufler la chose en optant pour un enchainement de péripéties entrainant un rythme rapide, ce film d’animation manque de coherence et enchaine les séquences avec un manque de clarté parfois flagrant.

L’autre problème vient de l’animation qui n’est clairement pas à la hauteur, et relève même d’une certaine fénéantise.

Au final, si Wonder Woman : Bloodline vaut, à mon sens, bien mieux que la ridicule version live de 2017 et qu’on ne s’y ennuie pas, ça n’en reste pas moins un long métrage décevant à la conception bâclée.

Restons dans le domaine des films animés DC Comics avec The Death And Return Of Superman. Derrière ce titre prometteur se cache en fait un long métrage fleuve d’un peu moins de 3h regroupant deux œuvres déjà sorties en 2018 et 2019, réunit à l’occasion des 80 ans du personnage en titre.

A la réalisation, l’indispensable Sam Liu, qui s’associe pour l’occasion avec Jake Castorena, responsable de l’animation sur des films comme Wonder Woman : Bloodline ou Batman : The Killing Joke.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que The Death And Return Of Superman réunit un sacré casting vocal : Rebecca Romijn, Jerry O’Connell,  Rosario Dawson, Nathan Fillion, Shemar Moore, Rocky Carroll et Tony Todd pour la voix du méchant Darkseid.

La première partie démarre à Métropolis, ou Superman demeure plus adulé que jamais par la population. Les gens prennent des photos avec lui et demeure persuadé que le héros sera toujours là pour les sauver.

Pendant que Lex Luthor rumine sa vengeance contre l’homme d’acier, coincé dans ses appartements un bracelet électrique à la cheville, une météorite se dirige vers la terre. A son bord, une machine à tuer que Superman est le seul à pouvoir combattre, au risque d’y laisser la vie.

Dans la seconde partie, l’homme d’acier est présumé mort et chacun des habitants de Metropolis tente de faire son deuil. C’est alors que débarque, à la stupéfaction générale, plusieurs personnages ressemblant beaucoup au héros à la cape rouge et se réclamant de lui. Mais, sont-ils vraiment ce qu’ils prétendent ?

The Death And Return Of Superman bénéficie des qualités propres aux films d’animations DC comics qui pullulent depuis quelques années, notamment un rythme soutenu avec des péripéties qui s’enchainent, ce qui fait qu’il est difficile de s’ennuyer malgré les 2h40 de projection.

Mais, on y trouve aussi les défauts inhérents à ce type d’œuvres, en autre une animation qui, si elle s’avère moins bâclé que celle de Wonder Woman : Bloodline, peine tout de même à se montrer à la hauteur, surtout en comparaison de l’évolution de l’animation actuel.

Pour autant, le scénario se montre plutôt judicieux et parvient à développer une thématique intéressante avec des humains désormais incapable de se protéger eux même, car, persuadés que Superman fera toujours le boulot, et qui vont devoir se prendre en main.

Au final, The Death And Return Of Superman est un long métrage plus convaincant que la plupart des adaptations live qui ont pullulé sur grand écran jusqu’ici (Batman Vs Superman : L’Aube De La Justice, notamment), et qui demeure, de fait, largement fréquentable.