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31 octobre 2019

DOUBLE KING (Gerald's Game / Dans Les Hautes Herbes)

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Si le nom de Stephen King rime invariablement avec horreur, sa carrière d’écrivain ne se résume pas à ce seul genre.

Au début des années 90, il se lance dans une sorte de trilogie dramatique sur des histoires indépendantes mettant toutes en scènes des femmes.

Le premier livre sera Gerald’s Game ou Jessie chez nous. Suivront Dolorès Claiborne et Rose Madder.

Dés sa parution, ce premier tome connaitra un véritable succès et il ne faudra pas longtemps pour que des responsables d’Hollywood ne veuillent l’adapter.

Mais, la structure particulière du livre complique largement la tache pour qui tente de s’y atteler. En 2018 pourtant, un réalisateur se mets en tète de relever le défi.

Il faut dire que Mike Flanagan n’est pas un novice dans le genre, et le bonhomme a déjà montré de quoi il était capable, à travers des œuvres comme Hush, Ouija : Les Origines ou Ne T’endors Pas.

L’homme sait marier la forme et le fond et c’est ce qui en fait un bon candidat pour adapter Gerald’s Game.

Au casting, on trouve notamment Carla Gugino, Bruce Greenwood, Carel Struycken, Henry Thomas et Kate Siegel.

L’histoire est centrée sur Gerald et Jessie Burlingame, un couple qui part en Week end romantique dans une maison isolée au bord d’un lac.

Le but de ce petit séjour est de sauver un mariage qui bat de l’aile tout en redonnant du piquant à une vie sexuelle devenue tristement morne.

A peine installé dans la bâtisse, Gerald attire sa femme dans la chambre et lui sort une paire de menottes. Jessie se retrouve attachée solidement au lit et soumise aux désirs de son mari. Mais, lorsque celui ci fait une crise cardiaque et meurt, l’épouse se retrouve prisonnière d’in long cauchemar.

Le scénario de Gerald’s Game se déroule donc en majorité dans un lieu unique, avec pour seule protagoniste une femme attachée à lit ; Autant dire que dans ces conditions, maintenir en haleine le spectateur durant 1h30 paraissait relativement compliqué.

Mais, Mike Flanagan y parvient, en suivant la trame du roman et en jouant sur la psychologie de son personnage principal.

Il ne faut pas longtemps pour que Jessie Burlingame, après plusieurs heures enchainées au lit, ne voit sa santé mentale décliner.  

Son mari et un double d’elle-même vont alors lui apparaître et la mener à une introspection mentale.

L’épouse se retrouve face à ses contradictions, son refus de faire face aux difficultés, l’échec de son mariage, mais, aussi, son passé douloureux due à un traumatisme de jeunesse qu’elle a tenté d’enfouir et qui ressurgit.

Comme si ça ne suffisait pas, un chien est venu dévorer le mari et attend pour la croquer elle aussi, tandis qu’un étrange personnage semble roder dans la chambre à la nuit tombée.

Mike Flanagan parvient à imbriquer tous ces éléments dans un ensemble cohérent et fait de Gerald’s Game une adaptation plutôt réussie.

Dans le rôle de cette épouse dont la psychologie est mise à nue, Carla Gugino est tout simplement formidable, tout comme Bruce Greenwood qui livre une excellente prestation. Même chose pour Henry Thomas dans un rôle plus sombre que le laisse pense les apparences.

Avec Gerald’s Game, Mike Flanagan s’approprie l’univers de Stephen King pour en tirer un film particulièrement juste et intelligent.

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Restons chez Netflix avec une autre adaptation de Stephen King, In The Tall Grass, disponible sous le titre Dans Les Hautes Herbes.

A l’origine, il s’agit d’une nouvelle écrite dans les années 90 par le romancier en duo avec l’un de ses fils, Joe Hill.

Cette fois, ces Vincenzo Natali qui s’y colle. Le réalisateur s’est fait connaître grâce à son premier long métrage, baptisé Cube. Un succès qui annonce un réalisateur aà l’univers passionnant. Malheureusement, aucune de ses oeuvrs suivantes ne parviendra à convaincre le public, qu’il s’agisse de Cypher, Nothing ou Splice.

Même chose en 2013, avec Haunter, qui sort directement en vidéo. Depuis, le cinéaste s’était retranché derrière la réalisation d’épisodes de série télé, comme Wayward Pines ou Westworld.

On peut donc dire que Dans Les Hautes Herbes marque son grand retour.  Au casting de cette adaptation, on trouve notamment Patrick Wilson, Rachel Wilson et Laysla De Oliveira.

L’histoire commence au moment ou Becky et son frère Cal, qui voyagent en direction de San Diego. La jeune femme est enceinte, mais, persuadée que son compagnon ne veut pas de l’enfant, Becky a prit la décision de se faire avorter.

Le frère et la sœur décident de faire une halte à proximité d’un champ. C’est alors que, dans les hautes herbes, ils entendent l’appel à l’aide de ce qui semble être un petit garçon.

Ils ignorent qu’en entrant dans ce champ, leurs vies ne sera plus jamais la même.

Dire que le retour de Vincenzo Natali à la réalisation était attendu est un euphemisme. C’est dire la déception que constitue son intrusion dans l’univers de Stephen King.

Si les premières minutes font illusion, le scénario du film dévoile bien vite les choses : Dans Les Hautes Herbes n’est qu’une variation autour de thèmes déjà présent dans Cube.

L’histoire nous projette dans un champ immense piégeant ses victimes, ou le temps et l’espace ne sont plus les mêmes. Ça ne vous rappelle rien ?

Mais, le film peine également à rendre les personnages et leurs trajectoires intéressants, d’autant que certains éléments, pourtant intéressants, sont amenés sans aucune finesse et tombe à plat. Je pense en particulier à la révélation des véritables sentiments que Cal éprouve pour sa sœur.

Quant aux acteurs, on ne peut pas dire qu’ils aient l’air concerné. La palme revenant à Patrick Wilson, qui nous sort un numéro de possédé auquel même lui ne semble pas croire.

Reste tout de même un décor particulièrement bien exploité au niveau visuel, le réalisateur parvenant par petite touche de mise en scène à le rendre menaçant.

Mais, globalement, Dans Les Hautes Herbes est une adaptation ratée, et une déception de la part d’un réalisateur autrefois largement plus doué.   

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Commentaires
A
@ Moskau<br /> <br /> <br /> <br /> Dans Les Hautes Herbes est victime de ces même défauts qui plombe tant d'adaptations de nouvelles de Stephen King. Et le talent de Vincenzo Natali n'y change malheureusement rien. Comme tu le dis, ça tourne en rond, à l'instar des personnages.
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M
Déçu également par le film de Natali (que j'apprécie d'ordinaire). On sent que le film est tiré d'une nouvelle et que le scénario a été allongé artificiellement. Quelques belles scènes, mais globalement on tourne un peu en rond, comme les personnages...
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