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21 août 2019

EMBROUILLES EN SERIES (Les Tontons Flingueurs / Les Barbouzes)

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Les Tontons Flingueurs est, d’abord, une adaptation d’un bouquin d’Albert Simonin, écrit dans les années 50, Grisby Or not Grisby. Il s’agit de l’ultime opus d’une trilogie litteraire comprenant également Touchez Pas Au Grisbi ! transposé au cinéma par Jack Becker en 1954 et Le Cave Se Rebiffe, adapté par Gilles Grangier en 1961.

Dans les deux précédents longs métrages, le personnage de Max conservait son prénom et était incarné par Jean Gabin.

Mais, pour le film de Georges Lautner, il change de nom et de visage, puisqu’il se nomme désormais Fernand Naudin, et porte la trogne Lino Ventura.

Pour cette adaptation, le réalisateur décide d’accentuer l’aspect comique, une option qui fit d’abord douter Lino Ventura lorsqu’on lui proposa le rôle, le comédien ne se sentant, au départ, pas vraiment à l’aise dans le registre de l’humour.

Pourtant, il finira par accepter d’incarner le rôle principal vite rejoins par une belle brochette d’autres acteurs : Bernard Blier, qui retrouve une nouvelle fois le réalisateur Georges Lautner avec qui il vient de terminer Le 7ème Juré, Francis Blanche, Jean Lefebvre, Claude Rich, Robert Dalban, Venantino Venantini, et les apparitions de Philippe Castelli et Paul Meurisse, qui vient glisser un clin d’œil au personnage qu’il incarnait dans la trilogie du Monocle, également signé Georges Lautner.

Au niveau scénario, c’est Albert Simonin qui se charge lui même d’adapter son roman qui, en raison de l’aspect comique prononcé, sera largement retravaillé.

Quant aux dialogues, ils sont signé d’un certain Michel Audiard, avec qui Georges Lautner travaille pour la première fois.

L’histoire tourne autour de Fernand Naudin, ancien gangster Parisien reconvertit dans les travaux publics à Montauban. Un jour, il apprend qu’un de ses anciens amis, Louis, dit Le Mexicain, va bientôt mourir. En se rendant à son chevet, Fernand Naudin apprend que spn camarade lui a confié la gestion de l’ensemble de ces affaires, qui comprend notamment une distillerie clandestine ou une maison close.

Ce choix du défunt est loin de plaire à certains, comme les Frères Volfoni, et une guerre pour la succession du Mexicain ne tarde pas à s’engager. Comme si ça ne suffisait pas, Max va aussi devoir aussi s’occuper de Patricia, la fille quelque peu capricieuse de son ami, en passe de se marier avec Antoine delafoy, un jeune promit à un avenir brillant…Et honnête.

Autant dire qu’avec tout ça, Fernand Naudin ne risque pas de s’ennuyer.

Comédie devenu culte autant pour son ton quelque peu satirique que pour ses dialogues inoubliables, Les Tontons Flingueurs n’a rien perdu de ses qualités aujourd’hui.

Si Georges Lautner assure une réalisation sommaire (les gros plans lui servaient surtout à cacher certains détails due à un manque de budget, car, les responsables de la Gaumont ne croyaient pas au film et n’avait accordé qu’une somme minime pour le tourner), l’ensemble fonctionne toujours parfaitement, grâce à des comédiens très en forme et des situations hilarantes.

Comment ne pas citer le fameux souper des Tontons Flingueurs, ou ceux ci finissent complètement saoul, ou la scène de tir dans et autour de la maison, quand Max tente d’éviter que le futur beau-père, complètement sourd, ne se fasse tuer et lui fait danser une sorte de tango improvisé.

Sur le tournage, les comédiens s’entendaient parfaitement et ça se ressent grandement dans le résultat final.

Les Tontons Flingueurs est également le reflet d’une époque, celui de l’âge d’or du cinéma français, un temps ou le but était d’offrir le meilleur film possible au spectateur et non de se regarder le nombril.

Bref, le film de Georges Lautner acclamé par le public, mais, éreinté par la critique à sa sortie, reste culte à plus d’un titre, et même indispensable à tout cinéphile.

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Un an après le succès des Tontons Flingueurs, Georges Lautner et une bonne partie de l’équipe, encouragé par les pontes de la Gaumont, décident de remettre le couvert.

Avec Les Barbouzes, le réalisateur décide de viser encore plus loin dans l’humour et le pastiche que son précèdent long métrage.   

Plusieurs acteurs, présents dans Les Tontons Flingueurs, rempilent. C’est le cas de Lino Ventura, Bernard Blier, Robert Dalban (qui se contente d’une apparition) ou Francis Blanche.

Ils sont notamment rejoints par Mireille Darc, Noel Roquevert et Charles Millot.

L’histoire est centrée sur les agents des services secrets, ceux que l’on appelait à l’époque Les Barbouzes, en raison de leurs habitudes fréquente à revêtir une fausse moustache en guise de déguisement. Francis Lagneau, dit « Chérubin », dit « Talon rouge », dit « Falbala », dit « Belles Manières » ; mais aussi « Requiem », dit « Bazooka », dit « La Praline », dit « Belle Châtaigne », fait partie de ce milieux.

Suite au décès de Constantin Benard Shah, un marchand d’arme, il est contacté par l’état-major et envoyé dans la propriété du défunt, un immense château.

L’objectif est de récupérer les brevets pour des armes chimiques que possédait Benard Shah, et qui revienne à sa veuve, Amaranthe.

Francis Lagneau infiltre les lieux en se faisant passer le cousin Français du défunt. Mais, il réalise très vite qu’il n’est pas seul sur ce coup. D’autres barbouzes sont également présents (dont un faux médecin et un faux prêtre).

Et quand les chinois, les Américains, s’en mêlent et que l’agent français tombe amoureux, toute l’affaire part vite en vrille.  

Si, aux premières apparences, on pourrait croire que Les Barbouzes est une suite des Tontons Flingueurs, il n’en est rien, malgré les quelques clins d’œil glissé à ce dernier.

Que l’équipe ait voulu remettre le couvert après le succès est compréhensible, malheureusement, le résultat n’est pas le même.

Dans Les Barbouzes, on trouve quelques scènes amusantes, comme l’arrivée dans le château de l’espion incarné par Francis Blanche, qui livre d’ailleurs un très grand numéro comique.

Mais, le scenario ne suit pas et la dernière partie du film, dans un train, tourne à vide et donne presque l’impression que tout a été improvisé à la dernière minute.  

Fidèle à ses intentions, Georges Lautner pousse l’exagération au maximum, quitte a ce que tout cela vire au grotesque, ce qui ne manque pas.

Dans ces dispositions, il ne faut pas s’étonner de voir arriver, dans le château où se déroule l’action, des chinois dont deux vont se battre façon kung fu avec Lino Ventura.

Mireille Darc, dans l’un des premier rôle qui fera d'elle une star, incarne une sorte ravissante idiote à la limite de la naïveté, qui ne s’étonne absolument pas de voir des hommes se battre autour d’elle.    

Le film prend vite progressivement l’allure d’un joyeux cirque, aux délires malheureusement très limité.  

Encore une fois, Les Barbouzes n’est pas un mauvais film, et on y trouve plusieurs moments amusants, ainsi qu’un casting encore une fois complétement investit dans le projet.

Mais, c’est aussi un film au scénario finalement assez peu enthousiasmant et qui finit finit vite par montrer ses limites.

 

 

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Commentaires
T
@ ideyvonne <br /> <br /> <br /> <br /> Je vois qu'on partage le même avis. Le cinéma français a véritablement connu son age d'or avec des gens comme Michel Audiard, Lino Ventura, Patrick Dewaere ou encore Alain Delon, Jean Paul Belmondo, et j'en oublie. Je pense qu'il est bon de rappeler qu'il ne se limite pas à Frank Dubosc et qu'il fut une époque ou il avait plus de classe que maintenant. Je continuerais donc à chroniquer ce genre de long métrages même si certains trouve ce cinéma dépassé, ce qui n'est pas mon cas et, apparemment, pas le tien non plus.
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I
Plus personne ne nous fera des dialogues aussi truculents que ceux de Michel Audiard ! Et je préfère de loin ce "cinéma de papa" du cinéma français car il y a vraiment peu de choses à se mettre sous la dents avec les sorties actuelles...
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A
AIO <br /> <br /> <br /> <br /> Effectivement, c'est un cinéma qui peut paraitre démodé, pourtant, je trouve qu'il a plus de qualité et d'intérêt qu'une majorité de films français qu'on trouve aujourd'hui. En clair, je préfère revoir Les Tontons Flingueurs que visionner Alad'2.
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A
c'est ce qu'on appelle le cinéma de papa : de temps à autre, ça fait du bien, mais perso, je ne suis pas un inconditionnel non plus
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