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24 janvier 2019

AUTOPSIE D'UNE SAGA (Psychose 1/Psychose 2/Psychose 3/Psychose 4 : Origines)

Jusqu'ici, tous les dossiers publié sur ce blog ont été consacré à des réalisateurs. Aujourd'hui, j'inaugure une nouvelle forme de dossier, cette fois consacré à des sagas. Pour cette première livraison, j'ai choisit d'aborder la franchise Psychose. Précision importante, je n'évoquerais que la quadrilogie d'oeuvres avec Anthony Perkins. Le remake, signé Gus Van Sant, et la récente série télévisée Bates Motel, avec Vera Farmiga, seront donc laissé de coté. Sur ce, en route pour une virée du coté de la Californie, plus précisemment à Fairvale.


psychose 1Le 2 novembre 1960 sort, en France, le 47ème long métrage signé Alfred Hitchcock : Psychose. Adapté d'un roman de l'auteur et scénariste Robert Bloch, le film devient rapidement un classique du genre. Outre Janet Leigh, le long métrage révelera également un tout jeune comédien de 27 ans au visage d'ange : Anthony Perkins.

Encore aujourd'hui, l'interpretation de l'acteur, qui incarne un tueur aussi froid et malade que pathétique et fragile, a le mérite de glacer le sang.

Fidèle à son habitude, le réalisateur prend un certain plaisir à jouer avec les attentes du public, notamment en changeant de personnage centrale à moitié du long métrage.

Sans en avoir conscience, avec Psychose, Alfred Hitchcock pose les bases de ce qui deviendra le film de psychokiller, ouvrant la porte à de nombreux autres histoires du tueurs.  

Analysé et décortiqué à outrance, le long métrage n'a, malgré tout, rien perdu de ses qualités et reste toujours le classique qu'il était à sa sortie. Un film dont la fin n'appellait pas de suite. Et pourtant...


psychose 2_Nous sommes au début des années 80 et la mode dans le cinéma est aux suites. Dans ces conditions, les dirigeants de la firme Universal annonce un nouvel épisode de Psychose, 22 ans après le film original.

Une véritable hérésie pour beaucoup, y comprit pour Anthony Perkins qui refuse de reprendre son rôle. Mais, le comédien finira par changer d'avis lorsqu'il apprendra que certains acteurs, comme Christopher Walken, ont été contacté. Ironie du sort : Aucuns des noms désigné au départ ne fera partie de l'aventure.

Derrière la caméra, on trouve le réalisateur Australien Richard Franklyn, qui a la lourde tache de passer après Alfred Hitchcock, ce qui lui sera grandement reproché par la suite.

Comme si ça ne suffisait pas, le tournage de cette suite sera particulièrement compliqué, du fait de la mésentente entre Anthony Perkins et Meg Tilly (cette dernière ira se plaindre publiquement que l'acteur à plus de scènes à tourner qu'elle, ce qui parait pourtant logique).

A l'heure actuelle, Psychose 2 est toujours considéré comme l'une des pires suites du cinéma. Une appréciation sûrement due à des gens qui n'ont jamais vu le film, car, il faudrait être assez malhonnête pour ne pas reconnaître les qualités de cette suite.

Le réalisateur signe un nouvel opus qui s'éloigne totalement du film original, dont il prend, quelque part, le contre pieds. Certes, Psychose 2 n'est évidemment pas comparable à son modèle, mais, ça reste une suite plutôt judicieuse et bien réalisé. On peut même y trouver un petit coté Vendredi 13 lors de certaines scènes (la bande de jeunes dans la maison et, surtout, le meurtre ultra graphique du personnage incarnée une seconde fois par Vera Miles).


Psychose_III

Trois ans après une première suite, les dirigeants d'Universal se mettent en tète de financer un nouvel épisode. Anthony Perkins, alors dans une période creuse en terme de projets cinématographiques (il n'a tourné qu'un seul film entre Psychose 2 et celui ci, à savoir Les Jours Et les Nuits De China Blue de Ken Russell, long métrage qui n'a pas franchement connu un grand succès) accepte de reprendre son personnage de Norman Bates. Le problème est qu'après la volée de bois vert que s'est prit Richard Franklyn sur le second épisode, aucun réalisateur ne veut prendre la suite.

Les responsables d'Universal ont alors l'idée de proposer le poste à Anthony Perkins, qui, tout en insistant sur le fait qu'il ne connaît rien à la réalisation d'un film, finit par accepter.

A la charge de l'acteur de mettre en image un scénario mélangeant des éléments des deux épisodes précédents. Dans Psychose 3, on trouve une ancienne soeur ayant fuit son couvent pour trouver refuge au Bates Motel, et dont les initiales sont M.C (comme une certaine Marion Crane, tué dans le premier opus), et une journaliste fouineuse prête à tout pour prouver que Norman Bates est toujours fou et bon à retourner à l'asile (comme Vera Miles dans Psychose 2).

Psychose 3 est surtout un film assez particulier, avec un Jeff Fahey totalement en roue libre dans son rôle de séducteur à 2 balles, une ambiance et quelques scènes qui évoque le Slasher Movie, toute la vulgarité des années 80 (on a droit à des filles à poils), et la reprise de certaines scènes culte du premier film, mais dont l'issue ou certains détails sont cependant détourné (la scène de la douche ou le final, entre autre).

Si le film pousse encore plus loin l'analyse psychologique de Norman Bates, prouvant qu'Anthony Perkins à parfaitement cerné son personnage, Psychose 3 est cependant loin d'être aussi intéressant que ses prédécesseurs, et plusieurs éléments, comme l'histoire d'amour entre le protagoniste centrale et l'ancienne nonne qui rêve de s'envoyer en l'air, sont inintéressant au possible. Et cela malgré quelques touches d'humour noir qui n'aurait peut être pas déplu à Alfred Hitchcock (le flic qui suce un glaçon et ne s'apercoit pas qu'il est plein de sang).  


psychose4affÉtant donné la conclusion, quelque part logique, de Psychose 3 (que je dévoilerais pas), on aurait pu penser que tout était dit sur le personnage de Norman Bates.    

Pourtant, le 10 novembre 1990 est diffusé, aux États Unis, le téléfilm Psycho IV: The Beginning, qui arrivera chez nous en vidéo sous la traduction Le Commencement.

Comme stipulé dans le titre, il s'agit, cette fois, d'une prequelle racontant la jeunesse de Norman Bates, du temps ou il vivait avec sa mère et jusqu'au moment ou il commit le matricide.

Anthony Perkins reprend son personnage histoire de faire le lien entre passé et présent. Psychose 4 marquera son avant dernière apparition à l'écran, avant d'être emporté par le sida deux ans plus tard, à tout juste 60 ans. Quant à Norman Bates jeune, c'est Henry Thomas, le gamin d'E.T L'Extaterrestre, qui s'en charge.

Avec ce téléfilm, Mick Garris en profite pour signer sa première réalisation, après s'ètre fait la main sur des épisodes de série télé. L'idée de la prequelle peut laisser perplexe, dans la mesure ou le passé du tueur à été évoqué dans le premier film. Et, il est vrai que Psychose 4 se limite a ce qu'on sait déjà et ne raconte rien de plus. Pour autant, ce téléfilm (ecrit par Joseph Stephano, le scénariste du premier opus) s'avère plutôt agréable et bénéficie d'un casting plus que convaincant (Olivia Hussey, qui joue la mère de Norman Bates, est parfaite et on a droit à quelques caméos, comme celui du réalisateur John Landis). Surtout, la relation complexe entre le futur psychopathe et sa mère apparaît de manière encore plus limpide, permettant de mieux cerner son comportement.

Absolument pas essentiel dans la saga, Psychose 4 permet de passer un bon moment, et offre la possibilité de profiter une dernière fois de la prestation sans faille d'Anthony Perkins, dans le rôle qui l'a rendu célèbre.   

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Commentaires
A
@ tango<br /> <br /> <br /> <br /> Psychose 3 et 4 ne sont pas désagréables à visionner, mais, ils sont loin d'être essentiel à la saga. Pour moi, les deux premiers se suffisent amplement.
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T
J'ai voulu voir plus loin que les deux premiers, et finalement je ne le regrette pas. J'adore les deux premiers, le trois n'est pas trop mal, et le quatre se laisse regarder. A mon humble avis ;-)
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A
@ AIO<br /> <br /> <br /> <br /> Clairement, tu peux en rester aux deux premiers films. Le 4 est sympathique, mais, pas franchement essentiel. Quant au 3, il y a quelques bonnes idées, mais, le scénario repique trop aux films précédents.
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A
j'avoue m'être arrêté au second qui reste une suite de très bonne facture. En revanche, pas spécialement motivé à l'idée de visionner le reste de la saga
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