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1 janvier 2019

NOËL EN DANGER (Santa Et Cie / Les Chroniques De Noël)

santa et co

Est il vraiment nécessaire de présenter en détail la carrière d'Alain Chabat ? Pas vraiment, mais, pour ceux qui vivent dans une grotte depuis trente ans (ou viennent de naître et savent déjà lire, si, ça existe), évoquons, quand même, le passé artistique du bonhomme en quelques mots.

Après avoir fait quelques apparitions dans des longs métrages, puis, animé la météo durant quelques mois sur Canal +, Alain Chabat devient rapidement animateur sur la chaine crypté, avant de rejoindre, en 1987, l'équipe des Nuls.

Dix ans plus tard, le groupe d'humoristes, composé, notamment, de Chantal Lauby ou Dominique Farrugia, s'est séparé. Mais, Alain Chabat ne les a pas oublié et offre à ses deux anciens comparses des apparitions dans son premier long métrage, Didier.

Entre 2002 et 2012, le comédien et réalisateur tournera trois autres long métrages : le parodique Asterix Et Obelix Mission Cléopatre, RRRrrrr!!!, concu pour la troupe des Robins Des Bois, et Sur La Piste Du Marsupilami.

En 2017, après quelques années d'absences, il revient avec Santa Et Cie. Dans plusieurs interviews, Alain Chabat explique avoir voulu tourner un pur film de Noël à l'Americaine.

Pour son casting, le comédien et réalisateur décide de se faire plaisir. Pio Marmaï, Golshifteh Farahani, Audrey Tautou e(n Wendy Claus), le duo du Palmashow : David Marsais/Grégoire Ludig (en duo de flics), Bruno Sanches, et les apparitions de Patrick Timsit (qu'on voit lors de la scène post-générique de fin), Jean Pierre Bacri (en père Noël rouge), Thomas VDB (en dealer joyeux), et mème Louise Chabat, la fille du metteur en scène, qui incarne les lutines.

Quand au héros en titre, le fameux Santa Claus, il est incarné par Alain Chabat lui même. L'histoire commence donc au Pôle Nord, chez le Père Noël. Alors que celui ci surveille la préparation des cadeaux pour sa tournée du 24 décembre prochain, il voit tout ses lutins s'écrouler sur le sol.

Après des recherches approfondit, Santa et sa femme Wendy découvrent qu'une étrange maladie à contaminé les petits ouvriers. Seule solution, leur fournir de la vitamine C.

Voila le père Noël débarquant à Paris à la recherche d'une pharmacie. Ne connaissant absolument rien au monde extérieur (ni aux enfants), il ne tarde pas à se faire remarquer, avant de finir dans une cellule de prison.

C'est la qu'il rencontre Thomas, un avocat commis d'office. Avec son aide et celle de sa famille, Santa va tenter de sauver Noël avant qu'il ne soit trop tard.

Les films d'Alain Chabat sont toujours particulièrement soigné visuellement, en grande partie parce que le réalisateur peut toujours compter sur des budgets à la hauteur de ses ambitions.

Santa et Cie n'échappe pas à cette règle et, qu'il s'agisse des effets speciaux ou de la réalisation, il n'y a rien à redire, c'est du très bon boulot. C'est plutôt sur la forme que ça coince beaucoup plus.

Car, si aux États Unis, les films et téléfilms de Noël sont une tradition bien ancré, il n'en va pas de même en France. La volonté d'Alain Chabat de vouloir changer les choses en s'en inspirant est louable, mais, on se retrouve avec une configuration similaire à celle des Américains voulant, à tout prix, adapter un matériaux étranger à leur culture alors qu'ils n'en maîtrisent pas les codes.

En gros, ça ne fonctionne pas, hormis quelques scènes sympathiques qui peuvent faire sourire (le caméo de Jean Pierre Bacri est amusant, par exemple). En l'état, Santa Et Cie ressemble plus à une suite de sketchs sans réels liens entre eux, d'autant que le scénario tourne rapidement à vide (hormis la quête de Vitamine C, le film ne raconte rien d'autre).

Mais, Santa Et Cie démontre également, de manière cruel et douloureuse, à quel point l'humour d'Alain Chabat à changé. Celui qui jouait autrefois le jeu de la parodie pure (quitte a aller parfois assez loin, comme le montre certains sketchs des Nuls qu'il serait impossible de refaire aujourd'hui) s'est assagit considérablement. L'homme pratique désormais un humour consensuel et quelque peu paresseux.

Contrairement à moi, certains trouveront sans doute ce nouveau cru du réalisateur appréciable et il est certain qu'en étant pas trop exigeant, on peut prendre du plaisir à ce film, malgré ses défauts (les comédiens sont tous en roue libre, notamment Pio Marmaï). Mais, pour ma part, malgré le coté visuel réussit, Santa Et Cie reste une véritable déception à ranger à coté de certaines comédies raté des Inconnus du type Les Rois Mages. 

les chroniques de noelAutre film de Noël avec une oeuvre qui nous permet de retrouver un réalisateur porté disparu depuis quelques années maintenant. Je veux parler de Chris Colombus.

Scénariste phare de quelques productions Amblin dans les années 80 (notamment Gremlins, le Secret De la Pyramide ou Les Goonies), l'homme passe pour la première fois derrière la caméra en 1987 avec le film Nuit De Folie. Mais, ce n'est véritablement que quelques années plus tard qu'il connaîtra la reconnaissance avec Maman, J'Ai Raté L'Avion.

Il deviendra ensuite un spécialiste de la comédie familiale, avec des films comme Madame Doubtfire ou La Course Au Jouet. En 2001, il s'engage dans l'aventure Harry Potter en réalisant les 2 premières adaptations.

Après avoir produit le troisième film, il disparaîtra des radars jusqu'en 2005 ou il réalisera Percy Jackson : Le Voleur De Foudre. Puis, plus rien, du moins en tant que réalisateur, car, le bonhomme reste très actif en tant que producteur.

C'est justement à ce poste qu'on le retrouve en 2018, avec le film Les Chroniques De Noel, long métrage destiné à la plateforme Netflix, réalisé par un certain Clay Kaytis.

Un nom qui ne vous dira probablement rien. Pourtant, l'homme fut directeur de l'animation chez Disney (sur La Reine Des Neiges, Pocahontas ou encore Raiponce) durant plusieurs années. Il quitte ensuite la maison de Mickey pour aller co-réaliser le film d'animation Angry Birds.

Les Chroniques De Noël constitue sa première expérience en solo. Pour le casting, aucun comédien connu, à l'exception de Kurt Russell et Goldie Hawn qui fait une courte apparition à la fin du film.

L'histoire est centré sur la famille Pierce. Que ce soit les parents ou les enfants, tout le monde, dans la fratrie, adore Noel, jusqu'au jour ou le père, Oliver, disparaît dans un incendie.

Dés lors, la mère, Claire, ne sait plus comment gérer la situation et s'enfonce dans le travail. Quand aux enfants, à savoir Teddy et sa jeune soeur Kate, lui commence à voler des voitures tandis qu'elle se sent délaissée.

Le 31 décembre, le frère est contraint de s'occuper de sa soeur pendant que leur mère part travailler. Teddy se prépare donc pour une soirée bien galère, sauf que les choses vont rapidement prendre une tournure très inattendue.

Après avoir filmé le père Noël par erreur, l'adolescent et sa frangine découvrent devant chez eux le traîneau magique. Puis, ils se retrouvent auprès du bonhomme rouge.

Ce dernier, surprit, s'écrase avec son traîneau et perd sa hôte de cadeau et son chapeau magique. Dés lors, l'ésprit de Noël est menacé et la petite équipe n'a que quelques heures pour arranger les choses.

Clairement, avec un scénario pareille, on peut se dire que Les Chroniques De Noël n'a rien de vraiment diffèrent de tous ces téléfilms diffusé en rafales pendant les fêtes.

Et, il faut avouer que cette impression est en partie vrai, à une exception prêt : Kurt Russell. Dans le film de Clay Kaytis, le comédien incarne un papa Noël rock'n'roll qui s'éclate véritablement à faire pleins de choses interdites par sa femme, comme conduire une superbe bagnole en roulant à fond dans les rues de la ville, poursuivit par les flics locaux, ou reprendre un standard d'Elvis Presley alors qu'il est en prison (une scène non écrite dans le scénario et totalement improvisé par Kurt Russell sur le tournage).

L'acteur s'éclate véritablement à incarner ce personnage adoré des enfants, tout en l'adaptant à son propre registre. Il faut l'entendre pousser des coups de gueule quand il se retrouve face à des images de lui le montrant avec un gros ventre.

Les Chroniques De Noël n'est pas un film exceptionnel. ça reste familiale et gentillet. Mais, le véritable show assuré par Kurt Russell vaut à lui seul le détour et mérite que le spectateur jette un oeil au spectacle proposé.

 

 

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Commentaires
T
@ Joe60bigue<br /> <br /> <br /> <br /> Juste pour te remercier d’être venu poster un commentaire sur ce blog et n'hesite pas à revenir quand tu veux.
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T
@ Joe60bigue<br /> <br /> <br /> <br /> Les Chroniques de noël et Santa & cie n'ont que le thème de noël en commun et, surtout, le premier n'est absolument pas le remake du second. Pour moi, le film de Chabat est aussi insipide que les téléfilms de noel que diffusent les chaines en boucles à cette période. Je préfère donc Les Chroniques de noël qui a le mérite de donner un bon coup de vieux à tout ses concurrents
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J
Les chroniques de Noël un film familial mais qui n est que le remake de santa et Cie beaucoup d analogies de situations similaires par contre malgré que les 2 films boxent dans la même catégorie fait preuve d un peu plus d inventivité avec ces touches d humour français tellement plus fin que celui que nous avons l habitude de voir en Amérique du Nord. Un plus non négligeable pour la version française.
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A
@ Borat<br /> <br /> <br /> <br /> Sauf que ce sont des thèmes qu'on retrouve dans des films de Noël Américains, donc, rien de nouveau sous la neige. Quant aux gamins, leur j'en ai encore les oreilles qui saignent de les entendre brailler. Je préfère largement ecouter Kurt Russell dans sa reprise d'Elvis.
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B
Je trouve le rapport au père noël et sa non connaissance des enfants assez intéressant. Idem pour cette famille qui ne croit plus tellement en noël en dehors des enfants.<br /> <br /> Purée qu'il chante bien !
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