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6 décembre 2018

TROIS CLOCHARDS ET UN BÉBÉ (Tokyo Godfathers)

Tokyo_Godfathers

Scénariste spécialisé dans les animés, Satoshi Kon se fait connaitre à la fin des années 90, avec le long métrage Perfect Blue, une oeuvre à suspense qui connaît rapidement un énorme succès. Le réalisateur y démontre sa capacité à déployer un univers et un ton qui lui est propre. 

En 2001, Millenium Actress, son second long métrage, confime le statut d'auteur du bonhomme. Satoshi Kon revient ensuite deux ans plus tard avec Tokyo Godfathers.

Pour l'occasion, le cinéaste décide d'opter pour un ton plus leger, avec une oeuvre qui mélange les genres, passant de la comédie au drame avec un détour vers le film d'action.

Tokyo Godfathers est une oeuvre originale sur bien des points, qui permet à Satoshi Kon de collaborer avec Keiko Nobumoto, responsable de la série Wolf's Rain. Le film se déroule entre le soir de noël et le 31 décembre.

L'histoire met en scène trois pittoresques sans-abris formant une équipe inséparable. Il y a d'abord Gin, un râleur porté sur l'alcool, Hanna, une femme transgenre, et Miyuki, une adolescente de 16 ans au caractère bien trempée.

Alors qu'ils sont, comme d'habitude, occupé à se disputer, ils entendent les pleurs d'un bébé. Hanna, la personne la plus sentimentale des trois, se prend immédiatement de tendresse pour le poupon.

Plutôt que d'aller mener l'enfant à la police, le trio décide de traverser la ville de Tokyo pour retrouver les parents de ce bébé. Le point de départ d'une aventure frappadingue ou Gin, Hanna et Miyuki vont devoir se confronter à leur passé et assumer leurs erreurs.

Si le film de Satoshi Kon bénéficie d'une animation assez rudimentaire, Tokyo Godfathers reste une oeuvre plus complexe que les apparences le laisse penser.

Le point de départ du trio qui trouve par hasard un bébé n'est clairement pas original, puisque déjà largement utilisé par le cinéma live. Mais, le long métrage se distingue surtout par la tendresse énorme que Satoshi Kon éprouve pour cette équipe aussi attachante qu'improbable, et qui se ressent grandement dans le résultat finale.

Au cours de leur périple, le spectateur découvre le passé de chacun des personnages. Dans un premier temps, Gin explique ètre un ancien sportif ayant perdue sa fille décédée d'une maladie.

Mais, il s'avèra que la vérité est très différente. Hanna est un personne ayant toujours manqué d'amour, ce qui la rend particulièrement sentimentale. Enfin, derrière son air dur, Miyuki est une jeune fille perdue, incapable de se pardonner un geste malheureux.

A travers cette histoire, le réalisateur pose un regard critique sur la société Japonaise, et la façon dont elle peux se montrer cruel envers ceux qui témoignent la moindre faiblesse de sentiment, ou plus simplement ne correspondent pas à un modèle de richesse exterieur.

Au cours de l'aventure, notre trio est victime de l'indifference du peuple, mais, c'est également le cas d'un couple dont la femme à perdue son bébé.

Avec Tokyo Godfathers, Satoshi Kon évoque également la solidarite dont chacun devrait faire preuve, et montre que tout le monde peut devenir un héros à sa manière, y comprit des sans-abris.

On peut reprocher au film son rythme parfois en dent de scie, et un mélange des genres pas toujours bien dosé. Le long métrage ne plaira pas forcement à tout le monde, mais, il serait injuste de ne pas reconnaître les qualités et l'émotion qui se dégage de cette oeuvre unique et profondément attachante.

 

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Commentaires
A
@ Borat<br /> <br /> <br /> <br /> Bonne année à toi aussi. Je te souhaite beaucoup de bonheur et surtout, la santé.
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B
Bien entendu, le sujet étant universel. D'ailleurs je te souhaite la bonne année!
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A
@ Borat<br /> <br /> <br /> <br /> Difficile pour moi de comparer Tokyo Godfather aux autres films de Satoshi Kon, puisque, a part celui ci et Perfect Blue, je n'en ai vu aucun. Mais, je te rejoins sur le fait que le réalisateur profite de ce film pour jeter un œil critique sur la société Japonaise. Une critique que l'on peut également étendre à notre société occidentale.
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B
Un film universel qui change un peu des réalisations de Satoshi Kon, puisqu'ici le rêve est plus métaphorique, soit celui des héros d'avoir une vie meilleure et parfois de se réconcilier avec des proches. Sans compter la critique sociale féroce, confrontant nos héros au regard des autres plus individualistes. La remarque sur la puanteur des sdf est honnêtement aussi violente que les actes des gamins tabassant des sdf pour le plaisir, car il y a un certain mépris pour un pan de la société.
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