QUAND LE PASSE REVIENT VOUS HANTER (Insidious 4 : La Dernière Clé)

En 2011, le réalisateur James Wan sort son quatrième long métrage, baptisé Insidious.

Le film, produit par le célèbre Jason Blum, est un joli succès, qui appelle, donc, une suite. Le duo de réalisateur/scénariste rempile donc deux ans plus tard pour un second opus.

Mais, Insidious 2 démontrera surtout son statut de commande pour Jason Blum, exécuté sans passion par un James Wan dont les envies allaient déja vers d'autres genres cinématographiques.

En 2015, sort Insidious 3. Cette fois, c'est Leigh Wannell, le scénariste des deux premiers épisodes, qui se charge de mettre en image son propre script.

Autre nouveauté : il s'agit d'une prequelle au deux premiers films et non d'une suite direct. Du casting d'origine, seule Lin Shaye rempile dans son personnage de médium, tandis que ses deux assistants sont toujours incarné par Leigh Wannell et Angus Sampson.   

Mais, le film confirme surtout l'éssouflement d'une saga qui n'aurait jamais du exister, sauf dans un but purement financier.

Trois ans plus tard, Jason Blum annonce la création d'un quatrième et dernier épisode. Leigh Wannell est toujours à l'écriture, mais, il laisse sa place de réalisateur à Adam Robitel.

D'abord acteur dans des films comme X-Men ou 2001 Maniacs, l'homme devient scénariste en 2015, en écrivant le script de Paranormal Activity 5.

En 2016, Adam Robitel signe son premier long métrage avec le found footage L'Etrange Cas De Déborah Logan, produit par Bryan Singer, et sortit directement en dvd chez nous.

Avec Insidious 4 : La Derniere Clé, Jason Bum lui offre sa seconde réalisation. Au niveau du casting, outre Lin Shaye, Angus Sampson et Leigh Wannell qui rempilent, figurent également Bruce Davison, Josh Stewart et le compositeur de musique Joseph Bishara qui fait une apparition dèrrière un maquillage de démon, lors de la scène finale.

Ce nouvel et dernier opus se concentre plus particulièrement sur Elsa Rainier, la médium des precedents épisode. On découvre son enfance, dans une maison au Nouveau Mexique.

A cause de son don pour capter les esprits des morts, la jeune fille est victime de l'incomprehension et de la violence de son père. Un soir, un démon la possède et lui fait ouvrir une porte dans le sous sol de la demeure. Dans la même temps, sa mère meurt, étranglée.

Resté seule avec son frère et son géniteur, Elsa vivra encore des années de cauchemar, avant de s'enfuir à l'adolescence. Quarante années s'écoulent, jusqu'au jour ou un homme fait appel à la médium pour chasser des esprits de chez lui. Lorsqu'il donne son adresse au téléphone, Elsa s'apperçoit qu'il s'agit de la maison de son enfance. Elle comprend alors que le démon ayant détruit sa jeunesse est de retour et qu'il va lui falloir l'affronter, en plus de son propre passé.

Après visionnage de ce nouvel épisode de la franchise Insidious, une évidence s'impose : Il est grandement temps que ça s'arrette. D'abord parce que la franchise ne semble plus intéresser grand monde, en dehors de quelques spectateurs masochistes comme moi. La preuve étant l'indifference quasi général dans laquelle est sortie le film.

Ensuite, parce qu'il semble désormais évident que mème les responsables de la saga se fichent désormais de livrer un produit correct. Je pense surtout à Leigh Wannell, autrefois scénariste ayant des idées, et qui, pour Insidious 4, préfère ne pas se fouler et piquer celles des autres.

Le film d'Adam Robitel est surtout un mélange entre The Mirror et Ouija : Les Origines, soit deux films écrits et réalisé par Mike Flanagan. La première scène d'Insidious 4 renvoi directement au second film cité, mais, les responsables ajoutent également au scénario des scènes de violence et de tortures. On découvre ainsi que les hommes ayant vécu dans cette demeure et rapidement possédé se sont mit à kidnapper des jeunes femmes, avant de les enfermer dans le sous sol de la batisse. Impossible de ne pas penser à la mère de famille séquestré par son mari dans le premier film de Mike Flanagan.

Les responsables vont même jusqu'a évacuer rationaliser le don d'Elsa Rainier, puisqu'on découvre que la personne qu'elle pensait être un esprit durant sa jeunesse était en fait une des personnes enlevé par son père.

Du coté des comédiens, si Lin Shaye continue à y croire dans son personnage de médium, il faut malheureusement supporter le cabotinage agaçant de Leigh Wannell et Angus Sampson.

Sûrement désigné pour être la caution "humour" de ce dernier épisode, les deux hommes, toujours dans le rôle des assistants d'Elsa Rainier, enchaînant les blagues pas drôles que personne dans le film ne semble comprendre ("elle est médium et nous, xxl"). Du coup, ils sont constamment à coté de la plaque et j'avoue qu'a la fin, je n'avais qu'un souhait, celui de les voir mourir.

La dernière image aura beau tenter de raccrocher les wagons avec le premier film de la franchise, cet ultime opus est un gros navet de plus à mettre au compte d'une franchise qui, encore une fois, n'aurait jamais du exister.   

Comments

[arnaud291]

@ AIO



Pour ma part, j'aime bien le premier Insidious, mais, je confirme tes propos. Mieux vaut ne pas chercher à aller plus avant dans la franchise.

[Alice In Oliver]

Personnellement, me suis arrêté au 2nd chapitre et à priori, j'ai bien fait !