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15 juillet 2018

L'HORRIBLE INVASION COMMENCE (Xtro)

Si certains réalisateurs peuvent se targuer d'avoir donné naissance à des saga cultes, comme Georges Romero avec sa série sur les zombies, ou Don Coscarelli avec les Phantasm, le cinéaste Harry Bromley Davenport ne doit sa renommé qu'à un seul film, Xtro.

Auparavant, le bonhomme s'est essayé une première fois à la réalisation, en 1976, avec Wispers Of Fear, un thriller totalement introuvable et que le cinéaste renie à demi mot aujourd'hui.

Un an plus tard, Harry Bromley Davenport co écrit le scénario du film de Richard Loncraine, Le Cercle Infernal, avec Mia Farrow. Une expérience qu'il juge déplaisante, vu qu'il sera rapidement renvoyé du projet et que son histoire sera ensuite modifié par un autre scénariste.

Nous sommes donc en 1983 et le réalisateur britannique décide de s'atteler à son second long métrage, une oeuvre se voulant un mélange entre le film d'horreur, la science fiction et le drame.

C'est grâce à la société New Line, et son patron Robert Shaye, qu'Harry Bromley Davenport parvient à obtenir un budget assez modeste, ce qui implique faire l'impasse sur une quelconque tète d'affiche au casting.

Malgré tout, on peut relever la présence de Maryam D'Abo, qui effectue, ici, sa première apparition à l'écran et qu'on reverra quatre ans plus tard au coté de Timothy Dalton dans le 15ème long métrage de la série James Bond, à savoir Tuer N'est Pas Jouer, réalisé par John Glen.

L'histoire commence dans une ferme ou vit la famille Philip. Alors que la mère est partit faire des courses, le père, Sam, rèste à jouer avec son fils, Tony.

C'est alors qu'apparaît une lumière aveuglante venu du ciel, qui emporte Sam sous les yeux terrifié de son jeune garçon.

Trois ans plus tard, la mère et son enfant ont troqué la campagne pour la ville ou ils vivent dans un petit appartement. La femme de Sam à refait sa vie, mais, Tony reste hanté par ce qu'il a vu et continue à faire des cauchemars.

C'est alors que, sans explication, Sam réapparaît, au grand dam de son épouse qui en sait comment gerer la chose. Mais, l'homme à changé et son véritable but ne tardera pas à apparaître : Emmener Tony avec lui vers une autre planète.

Après avoir tourné dans plusieurs festivals et récolté le grand prix au Festival du film de Paris en 1983, Xtro se taillera un joli succès en vidéo, et deviendra progressivement culte pour toute une génération.

Un succès qui poussera Harry Bromley Davenport à tourner deux suites, à savoir Xtro 2 : Activités Extraterrestres, en 1990 et Xtro 3, cinq ans plus tard. Deux films qui, en plus de n'entretenir aucun rapport avec le premier opus, seront loin de confirmer le talent du réalisateur.

En ce qui concerne Xtro 1, il s'agit d'une oeuvre étrange et parfois destabilisante, qui n'a rien perdu de son coté unique aujourd'hui. Un film fait avec peu de moyens, mais, à l'évidence, beaucoup d'idées, même si elles sont parfois foutraque.

Ca commence avec le retour de Sam, trois ans après sa disparition. Une créature extraterrestre débarque sur terre et s'attaque à un couple sur une route isolée.

Puis, l'alien entre chez une femme et la viole. De cet acte non désiré va naître un adulte : à savoir Sam.

Rapidement, ce dernier réapparaît après de son fils et de sa femme. Si Tony est ravit de revoir son père, l'épouse, elle, l'est beaucoup moins. Ayant refait sa vie avec un photographe de mode, elle se voit contrainte de gérer une situation délicate, entre un compagnon retrouvé, qui prétend être amnésique, et un nouvel amant qui la presse de chasser Sam au plus vite.

Mais, il apparaît évident évident que ce dernier est revenu pour son fils, à qui il commence par transmettre des pouvoirs particuliers de manières assez inédite.

C'est véritablement à partir de là que le film devient totalement barré, comme si le réalisateur était soudainement partit en vrille en écrivant son scénario. Des idées folles dont il impute aujourd'hui la responsabilité au producteur Robert Shaye. Quoi qu'il en soit, le spectateur assiste alors à l'arrivée d'un nain débarqué d'un cirque, dans la chambre du gosse, à une décapitation à la toupie, quand ce n'est pas une panthère noire qui se ballade dans l'appartement, ou un soldat en bois qui attaque la concierge.

Comment ne pas citer, également, la transformation d'Analyse, la jeune fille au paire française qui vit avec la famille Philip et doit s'occuper de Tony, mais, passe plus de temps à profiter des absences de ses patrons pour recevoir son amant.

Un personnage qui n'a strictement aucune justification scénaristique et ne semble la que pour montrer un maximum de fois sa poitrine à l'écran. Elle finit pourtant transformé par Tony et devient une sorte de pondeuse munie d'une trou d'ou sortent des oeufs extraterrestres.

Dans l'ensemble, Xtro n'a pas volé sa réputation d'objet bizarre. Le réalisateur ne cherche jamais à y expliquer les évènements décrits, ce qui rajoute encore un coté étrange à une oeuvre qui n'en  manque pas.

C'est sans doute ce qui fait que le film d'Harry Bromley Davenport tient toujours autant la route aujourd'hui. Car, malgré l'utilisation très abusive du synthétiseur et la volonté un peu trop appuyé de rendre hommage à John Carpenter (notamment lors d'un générique d'ouverture qui fait penser à celui de The Thing), le long métrage rèste toujours aussi singulier, défiant parfois toute logique (personnellement, je n'ai toujours pas compris pourquoi l'alien allait violer la femme dans la maison et ne se contentait pas de celle dans la voiture).

Xtro demeure emprunt d'une sincérité évidente et d'effets spéciaux toujours aussi efficace. Bref, un vrai film d'horreur qui ne ressemble à aucun autre.   

 

 

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Commentaires
T
@ AIO<br /> <br /> <br /> <br /> Je l'avait déjà vu, mais, j'avoue que j'en conservais peu de souvenirs. Malgré tout, je pense l'avoir plus apprécié lors du second visionnage. C'est un film barré et assez spécial, mais, je lui trouve un coté original.
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A
pas revu depuis des lustres mais j'en prends bonne note pour une éventuelle révision. Il m'avait un peu ennuyé à l'époque
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