Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
films and séries
Derniers commentaires
Publicité
films and séries
Archives
15 mai 2018

HEROS MALGRE LUI (Dead Zone - Le Film)

dead zone

A l'origine, l'histoire de Dead Zone fut inspiré à Stephen King par celle de Peter Duskos, un parapsychologue renommé qui fit le bonheur des médias en déclarant être doué de pouvoirs de divinations après s'être cogné la tète en tombant d'une échelle.

Ayant acquis les droits de plusieurs d'adaptation de plusieurs bouquins de l'ecrivain (Dead Zone, mais, également, Charlie, Peur Bleue et même Cat's Eye qui reprend trois nouvelles de l'auteur), Dino De Laurentiis se met immédiatement en quête d'un réalisateur et porte son choix sur un jeune cinéaste Canadien qui s'est déjà taillé une certaine réputation avec plusieurs oeuvres tourné et financé par des fonds provenant de son pays : David Cronenberg.

Ce sera donc la première véritable expérience du metteur en scène aux États Unis. Pour incarner le rôle titre, Cronenberg porte son choix sur Christopher Walken. Outre l'acteur, on trouve également Martin Sheen, Brooke Adams, Colleen Dewhurst, Tom Skerritt, Jackie Burroughs et Herbert Lom.

L'histoire tourne autour de Johnny Smith, un paisible professeur dans une petite ville, dont l'existence tranquille oscille entre son metier et sa romance avec Sarah Bracknell, la femme qu'il compte bientôt épouser.

Mais, tout bascule le soir ou la voiture de Johnny croise un camion qui le renverse. Le professeur se retrouve à l'hopital, victime de multiples blessures et dans un coma profond.

Lorsqu'il en émerge, c'est pour découvrir avec effarement que cinq années ont passé et que Sarah est désormais mariée et à un fils.

Désormais lourdement handicapé, Johnny se rend également assez vite compte qu'il possède désormais un grand pouvoir. Il lui suffit de toucher une personne pour avoir des flashs sur son avenir ou son passé. C'est grâce à cela qu'il avertit une infirmière de l'incendie de sa maison et du danger que court sa fillette, prisonnière des flammes.

Grâce à ce don, Johnny devient rapidement une star auprès des médias, même si la plupart se montrent incrédules et parfois moqueur.

Malgré tout, le professeur veut rester un homme simple. Ce qui n'empèche pas la police de venir le chercher pour une aide dans une enquête particulièrement difficile. Mais, quand ce don place Johnny en position de sauveur du monde, les choses se compliquent severement.

A l'évidence, le sujet de Dead Zone était particulièrement à adapté pour David Cronenberg, puisqu'on y retrouve la plupart de ses obsessions, déjà présente dans ces oeuvres précédentes, comme la mutation du corps humain, qui se traduit ici par un développement anormale du cerveau permettant à Johnny Smith d'avoir ce pouvoir. Fidèle à lui même, le réalisateur n'oublie pas de placer un personnage de médecin.

Mais, si le personnage en titre devient hors du commun, cette faculté ne le rend pas plus heureux, bien au contraire. La plupart du temps traité, soit avec moquerie (de la part des journalistes, notamment) ou avec méfiance (les flics lorsque le shérif demande à Johnny Smith si il perçoit quelque chose sur une scène de crime, ou pas certaines personnes le traitant de phénomène de foire).

Car, ce que souhaite par dessus tout le héros de l'histoire, c'est retrouver sa vie paisible et se faire oublier. Johnny Smith ne recherche pas la gloire et tente même de lui échapper.

Pourtant, il va devoir accepter ce don et les conséquences qui en résultent, surtout quand il croise un jeune politicien aux dents longues, qui brigue le poste de maire. Une poignée de main suffit à Johnny Smith pour découvrir l'avenir sombre du pays si cet homme gagne l'election.

L'issue de l'histoire ira dans le sens voulue par le personnage, qui se conduira en héros, sans que, jamais, il ne soit traité comme tel.

Dans le rôle principale, tout en fragilité, Christopher Walken est simplement formidable, tout comme Martin Sheen, parfait en politicien courtisé, ambitieux et dangereux.

Si on peut souligner le fait qu'avec Dead Zone, David Cronenberg délaisse les scènes gore (fut une époque ou le suicide du flic aurait été montré en intégralité), la violence frontale laisse ici place à un climat beaucoup plus pesant et à une violence beaucoup plus psychologique.

Oeuvre charnière dans la carrière du cinéaste, Dead Zone reste, encore aujourd'hui, un très grand film, magnifiquement interprété et très réussi.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
T
@ borat<br /> <br /> <br /> <br /> Ou l'accouchement final de Chromosome 3. Bref, on pourrait en citer beaucoup d'autres.
Répondre
B
Ou même les horreurs de La mouche...
Répondre
A
@ Borat<br /> <br /> <br /> <br /> J'avoue que, la première fois, j'ai même crus que la scène avait été censuré sur le dvd, mais, non. Tu avouera que c'est quand même dur de reconnaitre celui qui nous a offert les explosions de tètes de Scanners.
Répondre
B
Il y a quand même le passage du tueur. Mais oui il est plus sobre que d'habitude.
Répondre
A
@ Borat<br /> <br /> <br /> <br /> Je ne trouve pas le film si trash que cela, surtout si on le compare à des œuvres antérieurs de Crocro comme Frissons ou Chromosome 3. Pour moi, le réalisateur s'autocensure, mais, du coup, signe une réalisation morne. Je suis de l'avis d'Alice In Olivier, le film doit énormément à la composition parfaite de Christopher Walken.
Répondre
Publicité