COURIR OU MOURIR (Le Labyrinthe / Le Labyrinthe - La Terre Brulée)
En 2012 sort le roman L'Epreuve, premier tome d'une nouvelle saga baptisé Le Labyrinthe. C'est loin d'être la première fois que son auteur, James Dashner, se lance dans l'écriture d'une longue série de bouquins, mais, c'est véritablement avec cette trilogie qu'il va connaître le succès avec plus de dix millions d'exemplaires vendues dans le monde.
Toujours à l'affût du moindre succès à adapter, les dirigeants d'Hollywood ne pouvait rester insensible devant ce plébiscite, d'autant que l’œuvre s'adresse en priorité aux ados, cible privilégié des producteurs depuis le succès d'autres sagas comme Harry Potter ou Hunger Games.
A la barre du premier film de la trilogie, les responsables choisissent Wes Ball, un illustre inconnu qui ne compte alors à son actif qu'un court métrage réalisé en 2012. Le Labyrinthe sera donc son premier film.
Au casting, on trouve essentiellement des comédiens venus de la télé. Le héros est incarné par Dylan O'Brien, surtout connu grâce à la série Teen Wolf ou il incarne l'ami du héros. Figure également Kaya Scodelano, apparu dans la série Skins, puis, dans quelques longs métrage comme Moon de Duncan Jones, ou Le Choc Des Titans de Louis Leterrier.
Je pourrais citer aussi les noms de Thomas Brodie-Sangster ou Will Poulter, mais même en ayant vu des films comme Les Miller - Une Famille En Herbe ou Nanny Mc Phee, je doute que ça dise quelque chose à qui que ce soit.
Le début du film Le Labyrinthe rappelle un peu la saga Hunger Games. Un adolescent nommé Thomas se réveille enfermé dans une cage qui monte et atterrit au milieu d'un énorme terrain.
Là vivent d'autres jeunes qui, comme Thomas, ne se souviennent absolument pas pourquoi ils sont la, ni ce qu'étaient leurs vies avant. Malgré tout, tous ont formé une colonie qui évolue au grés d'arrivée régulières de petits nouveaux.
Un endroit avec ses devoirs et ses règles, notamment celle de ne pas franchir le labyrinthe qui surplombe le terrain, et cache des créatures redoutables.
Mais, Thomas n'est pas du genre à suivre des directives et va tout faire pour découvrir ce qui se cache au dela des murs, et comment sortir de cet endroit.
Si il y a une chose qu'on peut difficilement reprocher au film le Labyrinthe, c'est de manquer de rythme. Dés la première scène, ça démarre assez vite et il y a finalement peu de temps mort, les révélations s'enchaînent à un rythme soutenu et le spectacle n'est pas déplaisant.
Mais, c'est plus sur la forme que ce situe les problèmes. D'abord au niveau de la réalisation. Clairement, cela se ressent que Wes Ball manque d'expérience, tant le bonhomme à beaucoup de mal à cadrer correctement ses séquences d'actions, sacrifiant le plus souvent à ce que j'appelle "La caméra tremblotante".
Pour ma part, j'ai vraiment eu plus l'impression de voir un téléfilm recadré en cinémascope qu'un vrai long métrage de cinéma. Encore une fois, l'ensemble ne manque pas de charme. Les comédiens sont plutôt bons et le scénario est intéressant, mais, Le Labyrinthe demeure malgré tout plus proche du pilote d'une série que d'un vrai film.
Cela n'a pas empêché ce premier opus de connaître le succès. Tout naturellement, Wes Ball se retrouve rapidement chargé de la réalisation de la suite, sous titré La Terre Brulée.
Comme pour d'autres sagas transposé au cinéma, il est vivement conseillé d'avoir vu le premier film avant d'attaquer le second, et, surtout, de s'en souvenir suffisamment, car, aucun résumé en ouverture ne viendra vous rafraîchir la mémoire.
Deux petits nouveaux viennent compléter le casting déja formés : Aiden Gillen, qu'on a pu voir dans le film The Dark Night Rises, mais surtout dans la série Games Of Thrones ou il incarne le perfide Petyr Baelish. Figure également l'actrice Lili Taylor, dernièrement à l'affiche du premier The Conjuring, ou du Leatherface de Julien Maury et Alexandre Bustillo.
L'intrigue de second Labyrinthe démarre juste après la fin du premier film. Thomas et quelques autres ont réussi à sortir du labyrinthe et pense être désormais en sécurité dans un base gardé par des militaires.
Mais, le jeune homme va vite découvrir que les apparences sont trompeuses. Le responsable du bâtiment, Janson, est en fait à la solde de l'entreprise qui à fait enfermer les adolescents.
Thomas et les autres parviennent à s'échapper et se retrouve en plein désert hostile. Un endroit redoutable surnommé La Terre Brulée, avec ses nombreux pièges, mais, aussi ses rencontres amicales ou pas.
Comme le veut la tradition des sagas, ce second opus nous permets d'en apprends un peu plus sur l'univers décrit dans le premier film. On découvre, entre autres, qu'il n'y a pas qu'un seul labyrinthe.
Ce deuxième épisode contient aussi son lot de surprises, et de trahisons. Mais, ce qui frappe surtout, ce sont les progrès très net de Wes Ball au niveau de la réalisation qui demeure ici beaucoup plus fluide.
A beaucoup de niveaux, je trouve La Labyrinthe - La Terre Brûlée beaucoup plus aboutit que le premier épisode. Le film ressemble à un vrai long métrage de cinéma et m'a même fortement donné envie de connaître la suite.
Il s'agit surtout d'un agréable divertissement ou les enjeux deviennent plus adultes et, donc, plus intéressants. Rendez vous prochainement pour l'ultime opus de la trilogie que je manquerais pas de chroniquer ici.