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1 mai 2018

UNE PROMESSE QUI DEFIE LE TEMPS (La Tour Au Delà Des Nuages)

La_Tour_au_dela_des_nuages

Lorsqu’il connaît enfin le succès, dans son pays, avec son film Your Name, en 2016, Makoto Shinkai à déjà une solide expérience. 

Après avoir travaillé durant un temps pour la société de jeux vidéos Minori, il décide de s’atteler à la réalisation de son premier véritable court métrage. Kanojo to kanojo no neko (aussi appelé She And Her Cat).

Nous sommes en 1999 et cette courte histoire (à peine 5 min) mettant en scène la vie d’un chat et de sa maîtresse, en noir et blanc et de façon minimaliste, retient immédiatement l’attention de certains professionnels.

Cinq ans plus tard, et après s’être, à nouveau, fait la main sur un second court métrage, baptisé The Voices of a Distant Star, Makoto Shinkai décide de réaliser son premier film, La Tour Au Delà Des Nuages.

Pour cela, il reprends quelques idées de son précédent essais : « A la fin de mon court métrage, les deux protagonistes pensent l’un à l’autre, alors qu’ils sont séparés par 8 années lumières et qu’ils ne vivent plus sur la même échelle temporelle. Pour La Tour Au Delà Des Nuages, j’ai tenté d’élargir ce thème en y greffant la société, le monde et autrui ».

L’histoire se déroule alors que le Japon est, désormais, divisé en deux. La majorité  du pays est sous gouvernance Américaine, à l’exception de la population vivant sur l’ile d’Hokkaido, occupé par un groupe de résistants baptisé L’Union.

Pour délimiter les deux zones, une tour gigantesque à été construite, dont personne n’est parvenu à s’approcher. C’est pourtant le pari de deux jeunes garçons,  Hiroki Fujisawa et Takuya Shirakawa.

Des amis d’enfance fascinés, comme beaucoup, par l’édifice, et qui, profitant d’un petit boulot dans une usine d’armement, entreprennent de construire un avion pour survoler la tour.

Ils sont rejoins, dans leur entreprise, par une jolie adolescente du nom de Sayuri Sawatari. Ensemble, ils se promettent de réussir leur pari. Mais, la disparition subite de la jeune fille, à la fin de l’été, va les plonger tout les deux dans le désespoir.

Les deux amis finissent par abandonner leur projet et se séparent. Trois années passent, ou chacun à suivit sa route. Takuya Shirakawa travaille désormais à Tokyo, pour la NSA, en charge d’univers parallèles dont l’origine semble inconnu et qui apparaissent un peu partout.

De son coté, Hiroki Fujisawa est resté sur les lieux de son enfance, ou il a rejoint un groupe de rebelle.

C’est alors que Sayuri Sawatari réparait dans un hôpital. La jeune fille est plongée dans un profond coma, victime d’un trouble inconnu. Il apparaîtra vite que sa disparition est liée à ce mal étrange qui lui donne toujours l’apparence d’une adolescente de 15 ans. Perturbé par des rêves ou apparaissent Sayuri, et le remord de n’avoir jamais pu tenir sa promesse, Hiroki contacte son ancien ami. Alors qua la guerre approche à grand pas, il finit par le convaincre de tout tenter pour sauver la jeune fille, en tenant la promesse faite des années auparavant.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que La Tour Au Delà Des Nuages est un film d’animation plutôt singulier.

Grand fan du travail d’Hayao Miyazaki, Makoto Shinkai met en scène une histoire que n’aurait pas renié le maître de l’animation (ce dernier n’a jamais caché sa passion du monde de l’aviation, très présente dans son œuvre), tout en y ajoutant des éléments qui rendent le film très différents d’une production Ghibli.

Le réalisateur insiste autant sur cette histoire de promesse et d’amour que sur le climat politique entourant les protagonistes.

On ne saura jamais ce que cache cette fameuse tour, ou qui l’a construite, mais, les questionnements et la passions entourant l’édifice sont nombreuses.

Le film se montre souvent très lent, et navigue constamment entre rêve et réalité, entre le passé et le présent.

Si La Tour Au Delà Des Nuages reste un très beau film d’animation, sa complexité voulu par le réalisateur et le fait d’aborder de trop nombreux thèmes sans jamais les approfondir (les univers parallèles, la catalepsie dont souffre Sayuri Sawatari, et ses connections avec la fameuse tour) peuvent rebuter.

Personnellement, j’ai tendance à penser qu’en restant plus sur cette histoire de promesse reliant les trois protagonistes, le film aurait gagné en fluidité et en clarté.

Il n’empêche que, pour un premier long métrage, Makoto Shinkai s’en tire vraiment bien et déploie un univers tout à fait personnel qui donne envie d’en découvrir plus sur le travail de ce réalisateur.

 

 

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