Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
films and séries
Derniers commentaires
Publicité
films and séries
Archives
22 février 2018

LE CHEVAL DE SA VIE (Jappeloup)

jappeloup

Avant de parler plus en détail du film Jappeloup, commençons par évoquer les origines du projet.

Dans les années 80, Pierre Durand, un passionné d’équitation, croise l’animal qui va changer sa vie : Jappeloup De Luze.

Malgré une taille relativement petite (à peine 1,58 m), le cheval, prédisposé au saut d’obstacles depuis sa naissance, se montre particulièrement doué dans ce domaine. Le problème vient surtout du fait que l’animal soit doté d’un caractère particulièrement difficile, comme il le prouva notamment lors des Jeux Olympiques de 1984, ou en pleine épreuve, il stoppa net, envoyant son cavalier à terre, avant de foncer en direction des écuries.

Cela n’empêcha pas Pierre Durant de continuer à monter Jappeloup De Luze et de gagner, quatre ans plus tard, les Jeux Oympiques de Séoul.

Ils participèrent par la suite à trois autres compétitions. en 1989, ils furent médaille d’argent aux championnat d’Europe de Rotterdam, puis, un an plus tard, médaille d’or aux championnat du monde de Stockholm et, enfin, second à la final de la coupe du monde de Dortmund.

En 1991, le cheval mourut d’une crise cardiaque et son cavalier décida d’arreter la compétition.

Trois ans plus tôt, suite à sa victoire aux jeux olympiques, Pierre Durant et celui qu’il qualifiait de « Cheval De Sa Vie » connurent le succès et la médiatisation, amenant notamment à la création d’un livre écrit avec Karine Devilder, avec la participation du cavalier, baptisé Crin Noir.

En 2009, deux producteurs et scénaristes, Camille Guichard et Pascal Judelewicz, développent un scénario pour une éventuelle adaptation du livre. Ils contactent alors plusieurs personnes du monde du cinéma, et notamment l’acteur et réalisateur Guillaume Canet.

Ce dernier est passionné depuis tout jeune par les chevaux en général et fut, d’ailleurs, un cavalier émérite avant d’être contraint d’abandonner suite à une mauvaise chute. 

Immédiatement, l’histoire de Pierre Durant et de Jappeloup, lui parle, mais, le scénario, tel qu’il est, ne lui plait pas. Il décide de le réécrire et d’y jouer le premier rôle, mais, renonce à le réaliser.

Contacté à la même époque, le cinéaste Canadien Christian Duguay avait commencé par refuser le projet pour des raisons similaires, à savoir que l’histoire faisait, selon lui, trop « fable d’enfant ».

C’est le cascadeur et dresseur Mario Luraschi qui finit par convaincre les deux hommes de se rencontrer, comme le raconte Christian Duguay : «On s’est retrouvés dans un bar de la place des Vosges, nous avons tout de suite sympathisé. Nous avions la même vision de l'histoire et les mêmes appréhensions sur le scénario. Le compte à rebours était très difficile à tenir, notamment parce qu'on repartait à zéro. Mais j'ai su que Guillaume Canet et moi allions faire ce film ensemble.»

Dans la distribution du film Jappeloup, on trouve, notamment, Daniel Auteuil, Marina Hands, Tchéky Karyo et Lou de Laâge.

On peut citer également Donald Sutherland et le chanteur Jacques Higelin dans un rôle prévu au départ pour Jean Rochefort. Ce dernier fera tout de même une courte apparition dans le film et apportera ses conseils en matières de chevaux durant le tournage (Guillaume Canet l’en remercie par écrit lors du générique final).

En ce qui concerne le déroulement de l’histoire, le scénariste et acteur veut le calquer sur celui du film Rocky.

On commence donc par découvrir Pierre Durand dans son enfance, la ou sa passion des chevaux s’éveille au contact de son père. Puis, le film enchaîne sur le personnage adolescent, notamment lorsqu’il commence à s’interroger sur son avenir. Veut il reprendre le haras familiale ou s’envoler vers une autre carrière, comme celle de notaire, qui lui tend les bras ?

Après avoir choisit la seconde option durant quelques temps, il reviendra à sa passion des chevaux, notamment en développant une relation forte avec Jappeloup.

De son propre aveu, Guillaume Canet n’a pas hésité à changer certains faits réels pour injecter un peu de sa propre histoire dans son scénario. C’est notamment le cas avec la relation père/fils, très forte, qu’entretient Pierre Durant et son géniteur. La scène ou ils discutent tout les deux de manière franche a l’arrière d’une camionnette fait partie du vécu de l’acteur/réalisateur.

Dans l’ensemble, Jappelloup est plutôt intéressant. 0n y découvre un homme à travers ses moments de doutes ou de joie, et surtout à quel point les personnes autour de lui ont joué un rôle dans son destin.

C’est le principal reproche que j’aurais à adresser au long métrage : L’histoire ne semble que survolée, et jamais approfondit. Les personnages, surtout secondaires, manquent de profondeur, alors qu’il sont finalement tout aussi important.

Guillaume Canet évoque la mère de Pierre Durand, une femme réticente depuis le départ au fait que son fils fasse carrière dans l’équitation. D’ailleurs, hormis la victoire finale de son fils, elle se refusera à voir ses autres prestations.

Le personnage aurait pu être intéressant si il avait été développé, malheureusement, on la voit tellement peu que les raisons de son attitude demeurent flous.

Au final, on peut regretter que Jappeloup ne soit pas le grand film qu’il aurait pu être au vue de son sujet. Reste un long métrage familiale appréciable, à défaut d’une totale réussite.

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité