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24 février 2016

ON THE ROAD AGAIN (Mad Max 3 & 4)

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En 1982, Georges Miller sort à peine du triomphe de Mad Max 2 et commence immédiatement à envisager un troisième épisode. Fidèle à son habitude, il développe le projet avec Byron Kennedy, l'un de ses plus fidèles amis et complice avec qui il vient de fonder une société de production. Mais, le décès de ce dernier dans un accident d'hélicoptère anéantit totalement le réalisateur. Georges Miller décide de mettre de coté sa carrière de metteur en scène.

Il acceptera néanmoins de tourner l'un des segments du film à sketch La Quatrième Dimension. Pendant ce temps, Mel Gibson commence progressivement à se faire un nom en tant que comédien rentable. Voulant capitaliser sur la célébrité naissante de la star, les costards cravates de chez Warner contactent Georges Miller et lui proposent de financer un troisième Mad Max, avec une seule exigence, cette fois, le nouvel opus doit être un spectacle pour toute la famille.

Plus question de renouer avec la violence parfois outrancière des deux épisodes précédents. Le réalisateur y voit surtout le fait de rendre hommage à Byron Kennedy et accepte.

Georges Miller s'associe pour l'occasion à un autre réalisateur, Georges Ogilvie, avec qui il venait de tourner une mini série en Australie.

Mais, le metteur en scène va rapidement se rendre compte que la Warner entend bien faire de ce Mad Max 3 un produit commercial par tous les moyens. C'est dans cette optique que Miller se voit imposé la présence de la chanteuse Tina Turner, qui cartonne à l'époque avec son album Private Dancer, et signera plusieurs tubes de la bande originale du film, dont le mythique We Don't Need Another Hero.

L'histoire de ce troisième opus se déroule trois ans après les évènements décrits dans Mad Max 2. Le monde est désormais à l'agonie et les quelques survivants se sont regroupés sous forme de clans. C'est en poursuivant un voleur que Max Rockatanski se retrouve dans l'un de ses groupes, une ville dédié au troc géré par une femme nommée Entité. Le principe de l'endroit est simple : remplacer le vol par l'échange.

En apercevant le guerrier, le chef voit immédiatement en lui un combattant redoutable. Elle lui propose alors de tuer Maître Bombe, un nain exploitant les personnes du monde d'en dessous. En échange, Max pourra retrouver son voleur et ses affaires.

Ce dernier finit par provoquer sa victime en duel, mais, au dernier moment, refuse de le tuer, provoquant la colère d'Entité. Cette dernière envoie alors Max dans le goulag, un désert de sable ou il est condamné à mourir. Mais, l'homme n'en est pourtant qu'au début de ses aventures.

De tous les épisodes de la saga, Mad Max 3 : Au delà du dôme du tonnerre rèste sans doute le moins apprécié. Pourtant, malgré un coté plus standardisé évident, ce nouvel opus n'est pas non plus une purge innommable ou le metteur en scène se serait fait déposséder de son oeuvre. 

Malgré l'ingérence du studio, l'emprunte de Georges Miller est bien visible, à travers l'histoire, les décors, ou même la direction d'acteurs. Le scénario, quant à lui,  s'inscrit dans la lignée des précédents épisodes de la franchise. Dans le rôle titre, Mel Gibson est toujours au top. Quant à Tina Turner, mème si son manque d'expérience en matière de comédienne transparaît, elle parvient malgré tout à assurer dans son personnage.

Alors, ou est le problème ? Tout simplement dans des petits détails qui trahissent le coté familiale. Je pense, notamment, à ce combat dans les airs ou Max et Maître Bombe sont contraint de s'affronter, attaché à des harnais. Ceci afin d'ôter toute violence à la scène.

Dans la même optique, il n'est finalement guère étonnant de voir Max recueillit par une communauté de gamins sortant tout droit d'un roman d'aventure pour gosses.

Mad Max 3 est finalement un épisode qui tant plus du coté divertissement que spectaculaire, pas forcément désagréable, mais, largement moins ambitieux que les opus précédents.

215297Après de nombreuses années faites de rumeurs diverses, Georges Miller décide finalement d'ajouter un quatrième épisode à sa franchise presque trente ans après le 3 ème opus.

Le réalisateur mûrit pourtant l'idée de ce retour depuis la fin des années 90, mais, une succession de problèmes vont retarder le projet. En 2006, Mel Gibson est notamment contacté pour reprendre son rôle, mais, l'acteur est alors en plein marasme judiciaire suite à des propos jugés antisémites. Autant dire que les responsables de studio ne sont guère enclins à l'engager sur une aussi grosse production.

Certains suggèrent alors Heath Ledger pour reprendre le rôle de Max Rockatanski, mais, le décès du comédien deux ans plus tard met de nouveau le projet en stand by.

C'est finalement en 2012 que ce quatrième épisode entre enfin en tournage, mais, le cauchemar continue pour Georges Miller, obligé constamment d'intervenir dans les disputes incessantes entre Charlize Theron et Tom Hardy qui ne s'entendent pas, ce que confirmera plus tard la comédienne :

"On s'est méchamment frittés  avec Tom Hardy, oui. Et le reste du temps, lui et George Miller s'engueulaient, C'était à cause de l'isolement, et le fait d'être coincé pendant tout le tournage. On a tourné un film de guerre sur un camion à toute vitesse - il n'y avait que très peu de fond vert. C'était comme un voyage familial qui n'allait nulle part. On ne faisait que rouler vers le néant, de quoi devenir dingue parfois."

Projeté au Festival De Cannes 2015 avant de sortir au mois de mai la même année en France, Mad Max Fury Road créé l'évènement et devient rapidement le film dont tout le monde parle, certains, comme le journaliste Didier Allouch, expliquant même que "Mad Max : Fury Road fait passer Fast and Furious pour un cours de conduite".

Tous ceux qui ont l'occasion de voir ce quatrième épisode sont enthousiastes (à part les journaliste de Télérama et des critiques de France Inter).

Tom Hardy y reprend donc le rôle jadis incarné par Mel Gibson, un changement logique à la vision de cette nouvelle aventure, tant la vision du personnage de Max Rockatanski est ici quelque peu différente de celle des trois précédents opus.

En effet, il s'agit ici d'un homme constamment tourmenté par des visions du passé, notamment traumatisé par le meurtre de son épouse et de son enfant dans le premier Mad Max. Un individu aussi costaud physiquement qu'il est fragile mentalement.

Le véritable personnage centrale, celui autour duquel tourne véritablement l'histoire se nomme Furiosa. Tout commence lorsque Immortan Joe, le chef cruel d'une sorte de confrérie sectaire baptisé les War Boys, envoie son plus fidèle lieutenant, "L'Imperator" Furiosa, en mission pour ramener de l'essence à travers le désert.

La jeune guerrière démontre rapidement que son objectif est bien différent. A la grande surprise de son chef, elle quitte subitement le trajet prévu, emmenant avec elle plusieurs épouses du tyran.

Tout le monde se lance à sa poursuite, y comprit Nux, un des War Boys qui transporte à l'arrière Max Rockatanski, capturé pour servir de donneur de sang non volontaire.

Ce dernier profitera de la poursuite pour se libérer et prendra en otage le convoi de Furiosa avant de se rallier à sa cause.

Avec Mad Max Fury Road, Georges Miller veut, à l'évidence, offrir un maximum de spectacle au public et se racheter d'un troisième épisode qui en a déçu beaucoup.

Ce quatrième épisode se présente sous la forme d'une longue course poursuite de presque deux heures, avec des scènes d'actions à foisons. Un film au rythme éffréné ou le spectateur, à l'image des protagonistes du long métrage, n'a que peu de moment pour reprendre son souffle.

Une sorte d'épisode "A la Michael Bay", mais, en beaucoup mieux filmé, et surtout, avec beaucoup plus de profondeur. Car, Georges Miller à beau tourner un blockbuster pétaradant, il n'en oublie jamais ses personnages et leur développement personnel.

Le thème principal de Mad Max Fury Road est sans aucun doute la rédemption, celle que tente d'obtenir Furiosa et essayant de se racheter d'un passé difficile, de même que Max qui, en aidant ces femmes à retrouver leur liberté, tente de se pardonner à lui-même de n'avoir pas su protéger ses proches.

Si la prestation de Charlize Theron est tout simplement incroyable, à tel point qu'on peut dire que la comédienne hérite ici de son meilleur rôle, Tom Hardy ne démérite absolument pas, même s’il est certain qu'il ne peut faire oublier Mel Gibson. Encore une fois, il s'agit d'une autre façon d'aborder le personnage.

Ce quatrième Mad Max fait véritablement honneur à la franchise, pour autant, il n'est pas non plus sans défauts. A tant vouloir offrir au public des scènes ébouriffantes, Georges Miller en oublie parfois qu'il a aussi une histoire à raconter. Je n'irais pas jusqu'a dire que les scènes d'actions rallongées à l'extrême sont la pour cacher le fait qu'il n'y souvent plus rien à raconter, mais, c'est parfois l'impression que cela donne.

Notons également que, si beaucoup ont reprochés au troisième épisode des éléments parfois ridicules (comme le combat avec les harnais), Mad Max en contient également au moins un, puisqu'il y a de quoi serieusement s'interroger sur ce qui a conduit Georges Miller à coller un type jouant de guitare à l'arrière d'un camion en marche.

Mais, le plus grave vient des incohérences concernant le personnage de Max, surtout de ces visions en vérité. L'homme voit souvent une fillette l'appeler papa l'accuser de ne pas l'avoir sauvé, or, ce n'était qu'un bébé lors de son décès dans le premier opus. Mais, personnellement, ce que je n'ai pas comprit, ce sont ses apparitions de l'aviateur et des enfants du troisième épisode, qui sont censé s'en être sortit, donc, pourquoi accuser Max de ne pas les avoir aidé ?

Encore une fois, malgré ses quelques défauts, Mad Max Fury Road reste un excellent film, proposant du jamais vu en terme de spectacle, et installant un personnage de femme appelé à devenir culte.  

 

 

 

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Commentaires
B
Il faut bien que les plus jeunes aient quelque chose pour se repérer. Beaucoup n'ont vu les Mad Max que l'an dernier après que Fury Road ne soit sorti. Et il n'y a pas de flashback sur sa famille.
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A
@ Borat <br /> <br /> <br /> <br /> Le vrai cerveau de l'opération, pardon.
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A
@ Borat<br /> <br /> <br /> <br /> Si c'était le même personnage, Miller ne nous referait pas le coup du flash back de la mort de sa famille. Sauf qu'ici, Max est limite schizophrène et se contente plus de donner un coup de mains à Furiosa, la vraie cerveau de l'opération.
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A
@ Vince<br /> <br /> <br /> <br /> Non, la formule n'est pas de moi, mais, j'ai eu l'occasion de la lire également dans je ne sais plus quel critique du film. Mais, en effet, elle résume assez bien le film. ce qui m'a surtout gêné, c'est cette impression que Miller à mit le paquet sur l'action non stop, mais, en oubliant qu'il fallait aussi raconter une histoire intéressante. Du coup, le rythme soutenu n'empêche pas certains moment creux ou il ne se passe plus rien niveau scénario.
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A
@ tinakiller<br /> <br /> <br /> <br /> Au risque de peut être te surprendre, je pense que Georges Miller n'aurait pas du appeler son film Mad Max, tant, comme tu le dis, le film ne s'inscrit pas dans la continuité de la saga. En plus, il est évident que c'est plus Furiosa qui intéresse le réalisateur. Un titre comme Furiosa Fury Road aurait peut être mieux convenu.
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