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12 février 2016

A TABLE !!! (Cannibal Holocaust / Vorace )

Afficher l'image d'origineA l'instar du film de La Nuit Des Morts Vivants, qualifié, à tort, de premier film à mettre en scène des morts vivants (alors qu'il s'agit en vérité d'une oeuvre tourné dans les années 20 et baptisé White Zombie), Cannibal Holocaust ne marque pas non plus la première apparition d'antropophages au cinéma.

En 1962, deux jeunes réalisateurs Italiens avait déjà tourné Mondo Cane, une sorte de documentaire sur la vie et les coutumes de tribus cannibales.

Quinze ans plus tard, c'est au tour d'un autre metteur en scène, Ruggero Déodato, de s'attaquer au sujet avec Le Dernier Monde Cannibale.

Suite au succès de ce dernier, un producteur Allemand contacte le metteur en scène pour qu'il réalise un second film d'anthropophages. Ce sera Cannibal Holocaust.

A sa sortie, le film crée un scandale sans précèdent. Plusieurs pays interdisent purement et simplement le long métrage, quand d'autres préfèrent censurer certaines des scènes les plus difficiles.

De nombreuses rumeurs entourent le tournage du film; On accuse notamment Ruggero Déodato d'avoir massacré de véritables animaux, voir, la majorité de ses acteurs.

Si la seconde affirmation s'averera fausse, la première est, elle, bien réelle et enverra le metteur en scène devant un tribunal ou il sera poursuivit et jugé pour cruauté envers des animaux.

Avec le recul, le réalisateur avouera son regrets d'avoir tourné ces scènes et tentera même de tourner une nouvelle version de Cannibal Holocaust en 2009, sans massacre d'animaux. Un projet qui n'aboutira finalement pas.

C'est en constatant l'interet que son propre fils porte à des programmes télévisés jugés violent que Ruggero Déodato à l'idée de réaliser une oeuvre pointant du doigt le sensationnalisme que recherchent trop souvent les médias et les dirigeants de chaînes.

L'histoire de Cannibal Holocaust comporte deux parties. Dans la première, on apprend que plusieurs journalistes ont disparus dans la foret Amazonienne. ces derniers étaient partis faire un reportage sur une tribu anthropophage aussi mystérieuse qu'elle est réputée dangereuse.  

Un professeur d'université, spécialiste dans ce domaine, est envoyé pour les retrouver. Sur place, il constate surtout l'attitude pour le moins hostile des autochtones. Malgré tout, il parvient à gagner leur confiance et reviens avec les vidéos tourné par l'équipe, dont les cadavres ont été découvert sur place. L'occasion de comprendre ce qui s'est réellement passé.

C'est la que commence la seconde partie du film, tourné à la manière d'un reportage. Il faut bien admettre que jusque la, hormis une scène particulièrement gratinée ou une femme de la tribu est punie d'adultère de manière particulièrement barbare, Cannibal Holocaust n'a pas encore dévoilé les raisons qui ont justifié son aura de film choc. Ce qui ne saurait tarder, car, la révélation des images tourné par les journalistes va rapidement virer au sordide.

On découvre alors un inversement de valeurs, les membres de la tribu apparaissent alors comme des victimes de personnes dites "civilisés", mais, qui vont se conduire comme si la jungle leur appartenait. Viol, torture et sauvageries s'enchainent devant une caméra qui capte goulûment le spectacle. 

Ruggero Déodato n'hésite pas à aller très loin pour faire passer son message, et, au final, le professeur d'université apparaît comme le seul, dans cette histoire, à avoir encore conscience du bien et du mal.

Dire que Cannibal Holocaust ne plaira pas à tout le monde est un euphémisme, comme ce fut déjà le cas lors de la sortie du film. Mais, derrière le coté gore du film, Ruggero Déodato à le mérite de faire réfléchir sur la soi disant frontière entre l'homme dit civilisé et les tribus d'Amazonies. Après tout, somme nous si différents ? Au fond, c'est peut être la réponse qu'apporte le réalisateur à cette question qui a sans doute le plus gêne les détracteurs du film. Quoi qu'il en soit, et cela même si je n'apprécie pas les sacrifices d'animaux vivants que filme le réalisateur et qui, pour moi, n'apporte rien au film, je reconnais totalement le statut de film culte entourant Cannibal Holocaust, et le fait que le film, même trente ans après, n'a pas prit une ride.

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On reste dans le domaine du film de cannibale avec le second long métrage de cette chronique, Vorace, réalisé en 1999. L'une des particularités de ce long métrage relativement méconnu, c'est qu'il est signé par une femme, en l'occurence Antonia Bird. 

D'abord comédienne, la jeune femme mettra en scène plusieurs pièces de théatre avant d'oeuvrer pour la télévision, sur des séries et quelques téléfilms.

En 1994, elle tourne un drame, Priest (sortit sous le titre Prêtre en France) son premier film pour le cinéma. A cette occasion, elle dirige pour la première fois le comédien Robert Carlyle. Ce dernier deviendra alors son acteurs fétiche. Tourné trois ans plus tard, Face mets à nouveau en scène le comédien dans un polar.

Il faut croire que l'acteur apprécie également la réalisatrice puisque c'est lui qui tente de l'imposer face à la production pour tourner Vorace (alors que les costards cravates veulent Raja Gosnell), au moment ou le film se retrouve sans metteur en scène après le départ du cinéaste Milcho Manchevski pour diffèrent artistique. Figurent également au casting Guy Pearce, Jeffrey Jones, David Arquette et Neal Mc Donough. 

L'histoire se déroule durant la guerre de sécession, opposant les nordistes et les sudistes. Récompensé après un acte de bravoure, le soldat John Boyd se voit muté dans un fort situé en Californie. Il est accueillir par les colonel Hart, responsable des lieux.

Peu de temps après, un homme étrange débarque sur les lieux, expliquant avoir été coincé dans une grotte avec ses compagnons durant plusieurs jours, au cours desquels ils ont eut recours au cannibalisme.

Le colonel Hart prend la tète d'une expédition en direction des lieux, afin de vérifier si il n'y aurait pas des survivants. Au cours du voyage, le comportement de l'étrange survivant qui prétend se nommer  Colqhoun se fait de plus en plus étrange.

Malheureusement, lorsque Boyd et un autre soldat comprennent la vérité, il est trop tard. Parvenant à échapper à Colqhoun, John Boyd retourne vers le fort. Mais, il est loin de se douter que son cauchemar est loin d'être terminé et que le cannibale n'est pas prêt à le lâcher.

La principale particularité du film d'Antonia Bird par rapport aux autres histoires d'antropophages vient de sa façon d'aborder le cannibalisme. Ici, ceux qui dévorent la chair humaine ne le font plus uniquement par instinct de survie ou pour se nourrir, mais, également afin d'acquérir un pouvoir supplémentaire. Tuer et dévorer ses semblables permet ainsi d'accroitre sa force et de guérir n'importe quel maladie ou blessure.

Le personnage de Colqhoun explique ainsi lors d'un dialogue qu'il n'était qu'un être chétif et sans arrêt malade en route pour le sanatorium lorsqu'il a entendu parler du pouvoir du cannibalisme, manger de la chair humaine lui a permis de devenir fort et virile.

Dans le rôle de ce personnage avide de puissance (et donc de viande), Robert Carlyle est aussi prodigieux qu'il demeure effrayant, notamment dans la scène finale ou il apparaît tel un diable tentateur.

Mais, il ne faut pas non plus oublier Guy Pearce, qui campe le soldat John Boyd. Ce dernier, malgré les félicitations de ces supérieurs, n'a rien d'un héros. Son acte de bravoure est quelque peu ambiguë, puisqu'il s'est caché sous des cadavres pendant la bataille, crevant de peur, avant de sortir une fois les hostilités achevées pour s'emparer d'un poste ennemi. 

Oui, le soldat soi disant brave est en réalité un lâche dont le seul acte véritablement courageux se situera lors du passage finale.

Victime d'une campagne de promotion à coté de la plaque, et sans doute aussi de son coté singulier, Vorace sera un véritable échec en salle, poussant ainsi sa réalisatrice à retourner travailler pour la télévision.

Un sort totalement injuste pour ce film très réussi, à la réalisation parfaitement maîtrisé, et aux acteurs tous formidables. Antonia Bird réalise un vrai petit bijou parfois gore et bourré d'humour noir, offrant un regard original sur le thème du cannibalisme, et dont le thème musical principal vous restera longtemps dans la tète après l'avoir entendu.  

 

 

 

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Commentaires
A
@ Vince<br /> <br /> <br /> <br /> Cannibal Holocaust est en effet particulièrement bien fait, et la film n'a rien perdu de son impact aujourd'hui. Pour Vorace, il y a évidemment l'excellent Robert Carlyle, mais, aussi le reste du casting et une mise en scène particulièrement intelligente, sans oublier la bande original, aussi singulière que le film. Perso, pour l'avoir revu, je peux dire que je suis fan du film d'Antonia Bird.
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A
@ Roggy<br /> <br /> <br /> <br /> En ce qui me concerne, c'est surtout que je ne n'ai pas vu beaucoup de films de cannibales. Mais, quand ils sont bien fait, ça peut être intéressant. Moi aussi, j'avais particulièrement aimé Vorace la première fois que je l'ai vu, et c'est la raison pour laquelle j'ai voulu le revoir. Franchement, je trouve que le film mériterait une réhabilitation tant il demeure excellent.
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V
J'avais complètement oublié Vorace ! Effectivement, c'est intéressant ce western à base de cannibales. Je l'avais bien aimé à l'époque et puis Robert Carlyle !<br /> <br /> Cannibal Holocaust reste un film culte qui est la marque d'une génération. Plutôt bien fait par ailleurs
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R
Je ne suis pas un fan des films de cannibales. En revanche, "Vorace" est un western un peu oublié mais excellent.
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A
@ AIO<br /> <br /> <br /> <br /> Je ne sais pas si c'est véritablement le classique du genre vu qu'il y a tellement d'autres films d'anthropophages, mais, ca reste sans doute le plus connu. Pour Vorace, en effet, c'est vraiment une œuvre de qualité qui mériterais plus de reconnaissance.
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