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10 février 2016

GUERRIER DE LA ROUTE (Mad Max 1 & 2 )

3

Dans les années 70, le cinéma, notamment Américain, est en plein boulversement créatif. Des films comme Massacre A la Tronçonneuse de Tobe Hooper, Alien de Ridley Scott ou encore Apocalypse Now viennent secouer les spectateurs dans les salles obscurs.

Sortit la même année que les deux derniers long métrages précités, Mad Max aurait pu passer complètement inaperçu. Le film est signé d'un jeune metteur en scène que personne, à l'époque, ne connaît, un certain Georges Miller qui tourne ici sa premiere oeuvre, le tout avec un budget très loin de celui des grosses productions Hollywoodienne. Mad Max ne comporte également aucune tète d'affiche, l'interpète du personnage en titre, Mel Gibson, étant aussi peu connu que le metteur en scène (il était venu accompagner un ami à l'audition et c'est lui qui fut finalement choisit, son allure de rebelle ayant séduit le metteur en scène, tandis que son camarade, Steve Bisley, jouera finalement le rôle de Jim Goose). Pour couronner le tout, il s'agit d'une production, non pas Américaine, mais, Australienne.

Bref, autant d'éléments qui aurait pu s'averer préjudiciable au long métrage de Georges Miller. Pourtant, c'est l'inverse qui va se produire. Mad Max connait un véritable succès à sa sortie et demeure aujourd'hui dans la (longue) liste des productions de l'époque considéré comme culte aujourd'hui.  

Oeuvre violente et sans concession, le film est surtout porté par l'énergie d'un jeune réalisateur plein de fougue, et par un comédien débutant avide de montrer ce dont il est capable.

L'histoire se situe dans un monde post-apocalyptique rongé par une violence quasi omniprésente. Dans ce climat trouble, la police tente de faire son travail au milieu des bandes de voyous toujours plus sadiques et puissantes.

Max Rockatansky fait partie d'une unité travaillant sur les grands axes routiers. Dans son domaine, il s'agit d'un des plus efficaces. Lors d'une poursuite, un homme se faisant appeler "L'aigle De La Route" se tue en voulant echapper à Max.

Quelques temps plus tard, c'est son coéquipier et ami, Jim Goose, qui est victime d'un traquenard monté par les amis de l'autombiliste tué. Le flic finit à l'hopital avec de graves brulures. Prenant peur, Max décide de s'éloigner quelques temps de la ville et part avec sa femme et son gosse.

Mais, par un triste hasard, le chemin des "Aigles De la Route " va recroiser celui de l'épouse du policier. Elle est alors tuée ainsi que le fils de Max. Ce dernier, ivre de douleur, commence un périple vengeur sans pitié.

Mad Max permet à Georges Miller de mélanger deux sous-genres alors très en vogue aux Etats Unis à cette époque, d'abord le road movie à la Easy Rider, et le film de vengeance du type Un Justicier Dans La Ville, le tout assaisonnée d'une violence volontairement excessive ou le réalisateur n'hésite pas à sombre parfois dans le cartoonesque avec ces plans ou des yeux sortent de leurs orbites.

Dans le rôle principale, Mel Gibson porte littéralement le film, bien aidé par une réalisation qui, malgré le fait qu'il s'agisse d'un premier film, se montre déjà nerveuse et anxiogène.

Le film introduit surtout un personnage qui deviendra rapidement culte, celui de Max Rockatansky. A l'instar de Charles Bronson dans le premier "Justicier Dans La Ville ", le personnage en titre ne cherche pas à revendiquer le titre de héros, il aurait même tendance à refuser cette appellation. Max est avant tout un homme ordinaire qui cherche à faire son travail dans des conditions devenues extrêmement difficiles, un boulot qui pèse également sur son équilibre mentale, car, la plus grande peur du policier, c'est, comme il le dit, "de ressembler à ceux qu'ils arrêtent tout les jours". En somme, de se laisser gagner par la part d'ombre que tout homme possède en lui.

Un "coté obscur' qui le consumera complètement une fois sa famille, son seul véritable ancrage pour garder l'équilibre, détruite. Un personnage plus complexe qu'on pourrait le croire en somme. Mad Max reste, encore aujourd'hui une oeuvre qui, malgré quelques légers défaut surtout due au manque d'experience du réalisateur, comme un rythme en dent de scie, n'a rien perdu de sa force. Un film remplit de rage et de violence  

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Suite au succès du premier Mad Max, Georges Miller voit affluer des tonnes de propositions venant d'Hollywood, allant de l'adaptation d'un bouquin de David Morrell nommé Rambo (que réalisera finalement Ted Kotcheff avec Sylvester Stallone) à la mise en scène d'un film d'horreur.

Mais, le metteur en scène préfère finalement s'orienter vers une suite de son premier film. Profitant d'une proposition des producteurs lui offrant de doubler le budget de cette suite par rapport à Mad Max, Georges Miller décide de concrétiser tout ce qu'il n'avait pu se permettre dans l'opus initiale.     

Devenu une star montante du cinéma, Mel Gibson en profite pour rempiler dans le rôle qui a fait sa gloire, entouré, notamment, de Bruce Spence ou encore Vernon Wells.

Cette fois, Plus question pour Georges Miller de rester dans le domaine du film de vengeance ou le road movie, place à un spectacle plus ambitieux faisant table rase des évènements du premier film.

Après un prologue ou il est expliqué que la vanité humaine et l'amour du pétrole ont conduit l'humanité à sa perte, le spectateur plonge dans un futur sans pitié ou chacun essaye de survivre comme il peut, et ou l'essence est devenu une denrée tellement rare que tout le monde se l'arrache.

Max Rockatansky est devenu un être solitaire qui vit en marge du reste du monde. Seulement accompagné d'un chien, il se contente de sillonner les routes, sans véritable but.

Un jour, il attaqué par un individu étrange qui souhaite lui voler son véhicule. Mais, Max parvient à emprisonner l'individu.

Ce dernier lui avoue alors l'existence d'une colonie qui garde dans son fort des quantités de litre d'essence.

Arrivé sur place, Max découvre des êtres vivants sous le joug d'une bande de motards à moto, dirigé par un être au visage masqué, et qui se fait appeler le Seigneur Humungus.

Ce dernier fait alors une proposition aux survivants, celle de les laisser partir en échange de l'éssence. Refusant d'abord de les aider, Max finit par accepter de les conduire en direction d'une route vers un lieux sécurisant.

Avec Mad Max 2, Georges Miller réalise un pur film post apocalyptique, matinée de western. Une oeuvre remplit d'action et de poursuites, mais, pas vide de sens. Après avoir vengé sa famille, le personnage de Max Rochatansky est devenu un ètre condamné à la solitude et sans aucun avenir.

Prolongeant ce qu'il avait entamé dans la premier film, le réalisateur enfonce ici le clou, faisant de son personnage centrale un véritable anti héros, évoluant au sein d'une société ou règne la loi du plus fort, chacun étant pret à s'étriper pour quelques gouttes d'essence.

Le réalisateur nous présente deux clans qui s'affrontent. D'un coté, des motards ivre de violence dirigé par un chef étrange (dont on ne saura rien, si ce n'est qu'il semble plus réfléchi dans son attitude, mais, pas moins violent) face à une communauté de gens qui souhaitent avant tout la paix.

Au passage, on pourra remarquer que finalement, le Seigneur Humungus n'est pas véritablement le grand méchant du film, qui serait plutot son second, Wez, campé par Vernon Wells.

Après avoir refusé, Max acceptera finalement de les aider, retrouvant ainsi une part d'humanité et peut être d'espoir.

Très diffèrent de son modèle, Mad Max 2 n'en reste pas moins un film très réussi, souvent haletant, et dont l'un des mérites est d'offrir un prolongement intelligent aux aventures du héros, tout en ne cherchant pas à refaire ce qui a déja été fait. Bref, une suite utile (pour une fois) qui offre vraiment quelque chose de nouveau par rapport au premier Mad Max.  

 

 

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Commentaires
A
@ Roggy<br /> <br /> <br /> <br /> Je pense, en effet, que le difference de ton entre les épisodes de la franchise est une des forces de la saga Mad Max, pour une fois, il n'y a pas ce coté répétitif.
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A
@ Borat<br /> <br /> <br /> <br /> Tu as aussi essayé de jouer de la guitare attaché à l'arrière d'un camion ?
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R
Les deux films sont complètement différents sur la forme. Le 1er correspondrait presque aux codes du film de vengeance voire d'horreur alors que sa suite est un actionner spectaculaire. Comme tu dis, c'est peut-être la force de la la saga.
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A
@ borat<br /> <br /> <br /> <br /> Analyse interessante. Perso, je n'irais pas gueuler en conduisant, ce n'est pas vraiment mon genre, mais, tu démontres que, finalement, si les deux films sont différents sur la forme, ils rejoignent une même logique narrative.
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A
@ AIO<br /> <br /> <br /> <br /> Même chose pour moi, camarade.
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