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31 octobre 2015

DROLE DE VIES (Kié, La Petite Peste / Le Conte De la Princesse Kaguya)

Afficher l'image d'origineAlors qu'Isao Takahata à officiellement tiré sa révérence au monde de l'animation l'année dernière, retour sur deux oeuvres d'un réalisateur dont on réduit trop souvent la carrière à un seul film, Le Tombeau Des Lucioles.

Certes excellent, le chef d'oeuvre précité ne réprésente finalement qu'une partie de l'oeuvre du bonhomme.

Tourné en 1981 (et apparu pour la première fois chez nous en 2005), Kié La Petite Peste est le troisième long métrage d'Isao Takahata, après Horus Prince Du Soleil et Panda Petit Panda.

Le réalisateur adapte ici une manga extremement populaire au Japon, et bénéficie du concours de nombreux grand animateurs, tels que Yoîchi Kotabe, un nom que vous ne connaissez pas forcement et pourtant, l'homme est responsable de la création de nombreux personnages connu, notamment le célèbre Mario ou les Pokemon.

Kié La Petite Peste s'inscrit dans la ligné des precédentes oeuvres enfantines d'Isao Takahata, à la difference qu'ici, le metteur en scène va se servir de ce qui n'est à l'origine qu'une commande pour illustrer une représentation de la société et de la famille telle qu'elle existe au Japon à cet époque.

L'histoire tourne autour d'une petite fille qui vit à Osaka. Gamine éspiègle et débrouillarde, Kié tente de gerer comme elle peut son existence et d'assurer son avenir. Pas facile quand il faut supporter les frasques d'un père jugé irresponsable, et qui l'est, puisqu'il ne pense qu'au jeu et à la bagarre.

La fillette est donc souvent seule avec sa mère à travailler au restaurant familiale. Mais, cette dernière, fatigué par le comportement de son époux, finit par faire ses bagages.

C'est en secret que Kié et elle se retrouvent pour de longues ballades. Un soir, un chat vient se planter devant le restaurant. Attendrit, la fillette l'adopte sans savoir que l'animal va bouleverser sa vie.

Il est souvent bon de revoir une seconde fois des oeuvres qu'on a pas apprécié au premier visionnage. Je l'avoue, je n'avais pas du tout accroché à ce long métrage il y a huit ans.  

Ce qui m'avait surtout déplu, c'est l'impression que le long métrage, en dehors de sa structure, ne possédait aucun véritable scénario. Car, il faut bien reconnaitre que Kié La Petite Peste est une oeuvre qui peut s'averer assez déroutante pour nous autres occidentaux. 

Le film tourne autour du quotidien d'une petite fille vivant au milieu d'une famille completement barré. Le père, Tetsu, est un incapable dont la comportement finit par succiter la honte de tout le monde, mème de Kié qui refuse de l'appeler Papa. Lors d'une scène, il déboule dans l'école de sa fille et menace son professeur parce que l'enseignant n'interroge pas assez la gamine, au gout de Tetsu. Le comportement du bonhomme fait mème honte à ses propres parents. Quant à la mère de Kié, elle demeure éffacée et, malgré l'amour qu'elle éprouve pour sa fille, semble totalement incapable de s'occuper d'un enfant. Preuve en est que la gamine est finalement plus débrouillarde et moins coincé qu'elle.

Autant le dire, le film à quand mème prit un coup de vieux. Pourtant, certains éléments continuent de surprendre dans le cadre d'une production pour enfants. On a notamment un passage assez drôle ou Tetsu, refusant d'admettre qu'il a perdu au sujet d'un pari, soutient que sa fille est en fait un garçon et demande à Kié de le démontrer en exibant "Ses Coucougnettes". Et que dire de ce chat à qui il manque un élément essentiel après une bagarre.

Sous des dehors joyeux, Isao Takahata parle également de la famille, puisqu'on découvre notamment que les parents de Kié se sont unit lors d'un mariage arrangé, et non par amour.

Kié La Petit Peste, malgré son titre mensonger puisque la gamine, malgré son fort caractère, n'a rien d'une poison, rèste une curiosité dans la carrière d'Isao Takahata. Mais, ça rèste à voir si, comme moi, on est fan du bonhomme.

Autres long métrage, Le Conte De La Princesse Kaguya est également la dernière oeuvre du réalisateur, qu'il signe en 2014.

Adapté d'un conte considéré comme un des textes fondateur de la littérature Japonaise, et baptisé le Coupeur De Bambou,  Le Conte De la Princesse Kaguya se distingue d'abord par sa forme esthétique, puisque tout les personnages sont dessiné au fusain et évolue dans des décors en aquarelle; une technique singulière, mais, particulièrement adapté à ce conte et que maîtrise très justement Isao Takahata.

Le réalisateur nous entraine dans une histoire dont l'épilogue risque de faire verser quelques larmes, mème aux plus endurcit.

Tout commence dans un petit village ou réside un couple de paysans agé et sans histoire. Alors que l'homme est en train de couper des bambous dans la foret voisine, il remarque une étrange lueur. C'est alors qu'apparaît, au creux d'un des arbres, un bébé que recueille immédiatement le brave paysan.

La petite fille grandit à une vitesse phénoménale et attire rapidement la curiosité des enfants du coin qui la baptise "Tige De Bambou". Parmi les gosses se trouve Sutemaru, un jeune homme fort et vigoureux qui prend la fillette sous sa protection. C'est alors que naît entre eux une complicité et de la tendresse.

Mais, la vie de la demoiselle est bouleversé lorsque son père adoptif voit apparaître de l'or et des robes somptueuses, toujours dans la foret. Persuadée qu'il s'agit d'un présage, il se rend à la ville et fait construire un somptueux palais.

Quelques temps plus tard, la jeune fille et ses protecteurs déménagent et changent de vie. Baptisé Kaguya par un seigneur, le demoiselle est contrainte de vivre comme une princesse, alors que son coeur sonne la révolte et réclame Sutemaru et ses anciens camarades. Mais, le destin de Kaguya va mettre à jour une vérité cruelle pour elle et ses proches.

Si, dans beaucoup de contes, le destin de l'héroïne est de vivre heureuse, c'est complètement l'inverse ici, puisque Kaguya est ammené sur terre pour, justement, être malheureuse afin de préférer sa véritable patrie, puisque, évidemment, la jeune fille n'est pas humaine.

J'en ai déja trop dit sur ce qui reste comme une des révélations fondatrices de ce contes, qui interviendra d'ailleurs dans les derniers instants.

On pourra également faire un parallèle entre Le Conte De la Pincesse Kaguya et Le Vent Se Lève, l'ultime long métrage d'Hayao Miyazaki, dans le sens ou les deux oeuvres abordent chacunes à leurs façons le thème de l'amour qui finit par être contrarié, soit à cause d'un destinée prévu d'avance dans la première oeuvre ou par l'intermédiaire d'un décès dans le second long métrage.  

Il suffit, notamment, de prendre la scène de rève dans ce dernier, ou Sutemaru se voit retrouver Kaguya et revit avec elle un bonheur passé, la jeune fille finissant par lui dire qu'ils aurait pu être heureux ensemble. Malheureusement, dans la réalité, le jeune homme est devenu père et une autre compagne est à ses cotés.

Encore une fois, le destin cruelle de la jeune fille est de ne pas ètre heureuse. Il ne faudrait pourtant pas croire que le long métrage d'Isao Takahata est complètement sombre, puisque le réalisateur se permet également quelques notes d'humour, notamment avec la scène ou plusieurs princes viennent apporter des présents à la demoiselle dans l'espoir de l'épouser et finissent tous par laisser apparaitre leur lâcheté.

Au final, Le Conte De la Princesse Kaguya demeure un excellent long métrage, très beau et très profond, porté par des musiques sublimes signé Joe Hisaïachi, et a voir absolument. Assurément, un très grand long métrage.         

 

 

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Commentaires
A
@ borat & tinakiller<br /> <br /> <br /> <br /> Et, si vous en avez l'occasion, je vous conseille de visionner Kié La Petite Peste, même si c'est très diffèrent de Kaguya.
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A
@ tinakiller<br /> <br /> <br /> <br /> Comme toi, j'ai également beaucoup apprécié cette technique d'animation, qui rend le métrage vraiment unique dans le sens ou est loin de ce qui se fait en général.
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A
@ borat<br /> <br /> <br /> <br /> Il est certains que même les génies ne sont pas éternelles, hormis à travers leurs œuvres. Je trouve juste dommage qu'il n'y ait finalement pas eu de relève. La situation actuelle du studio Ghibli m'attriste un peu, je le reconnais.
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T
Le conte de la princesse Kaguya est vraiment un magnifique film, émotionnellement et esthétiquement. J'aime beaucoup cette animation très fluide, comme s'il s'agissait d'esquisses, ça ajoute vraiment un plus.
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B
Malheureusement les années passent et pas sûr que Takahata san puisse avoir la force d'en faire un autre. D'autant que Kaguya fut très long à produire.
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