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28 octobre 2015

MONDES PARALLELES (L'Effet Papillon 1 & 2)

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Lorsque L'effet Papillon sort en 2004, c'est surtout la fin d'un long parcourt pour les deux réalisateurs Eric Bress et J. Mackye Gruber.

Car, le duo aura tout de même mit six ans avant de voir enfin leur projet aboutir. C'est surtout leur contribution au second Destination Final, dont il signe le scénario, qui permettra aux deux hommes de se faire remarquer.

Le duo décide de profiter du succès du film de David Ellis pour proposer leur scénario aux pontes de chez New Line avec une seul exigence, pouvoir le mettre scène.

Eric Bress et J. Mackye Gruber estiment en effet que cette histoire contient des éléments trop personnelles pour voir une autre personne s'en charger.

Reste que le mise en place ne se fait pas sans difficultés, notamment à cause du fait que les comédiens doivent être en mesure d'incarner à la fois des adolescents et des adultes. Certains acteurs devront ainsi effectuer de véritablement performance, comme l'explique Elden Hudson qui incarne le rôle de Lenny : Ce film est un cas d'école ! Les autres changeaient de costume et de coiffure, moi, suivant mon destin, je changeais aussi de physique ! J'ai dû faire varier mon poids de plus de 15 kilos pendant le tournage. Pour moi, il y a eu deux périodes : celle où je m'empiffrais avec tout ce qui est délicieux et hyper calorique, et l'autre où je regardais mes camarades manger et où je courais tous les matins comme un forcené."

Alors que le duo pense enfin atteindre le bout du tunnel, voilà que plusieurs acteurs pressentit au départ se défilent. C’est alors qu’Ashton Kutcher entend parler du projet par son agent et, après lecture du scénario, décide d’y jouer et de le produire.
Le comédien donne notamment la réplique à Amy Smart et Eric Stolz. Il incarne un jeune homme du nom d’Evan.

Un garçon tourmenté depuis l’enfance par des trous de mémoire à répétitions, qui lui gâche littéralement la vie et l’ont éloigné, indirectement, de celle qu’il aimait.

C’est alors qu’Evan se découvre par hasard une faculté inattendu : Il est capable de remonter le temps, ce qui lui donne la possibilité de changer le passé, influent ainsi sur le futur. Mais, Evan va progressivement se rendre compte qu’agir sur son destin peut avoir des conséquences parfois dangereuses.

A la vision du long métrage, il est facile de comprendre pourquoi Eric Bress et J. Mackye Gruber ont tant tenus à s’occuper également de la réalisation, tant L’Effet Papillon regorge de sujets parfois délicats qu’on a pas l’habitude de voir abordé dans le cadre d’une grosse production.

A ce titre, l’une des première scènes est assez symptomatique de cette volonté de briser quelques tabous. On nous montre Evan dans son enfance, alors que sa mère le confie pour un après midi au père de sa jeune camarade.

Sous prétexte de tourner une soi disant version de Robin Des Bois, le papa entraine les enfants dans le sous-sol. Evan aura ensuite l’un de ses premiers trous de mémoire et demandera ce qu’il s’est passé. Mais, à la vision de la scène, la réponse est éloquente et met immédiatement mal à l’aise.

Outre la pédophilie, le film aborde des notions aussi délicates que le handicap, la violence chez les enfants ou la vie en prison, tout cela au sein d’une œuvre ou ne pointe guère un quelconque espoir, comme le montre la scène finale tournant le dos au traditionnel happy end.

Les auteurs font également preuve d’un humour parfois cruel, notamment lorsqu’Evan se retrouve sans bras, cloué à une chaise roulante et condamné à regarder, impuissant, celle qu’il aime vivre le bonheur avec le meilleur ami du jeune homme.

On peut éventuellement reprocher le fait que le film se focalise un peu trop sur l’histoire d’amour et n’exploite finalement que partiellement son concept, mais, la romance ne sombre jamais dans la mièvrerie.

Œuvre beaucoup plus mature et intelligente qu’on pourrait le croire au premier abord, L’Effet Papillon permet également à Ashton Kutcher de sortir de son registre habituel en incarnant un rôle plus sombre qu’a l ‘accoutumé. L’acteur, qui trouve ici son meilleur rôle, prouve la mesure de son talent, ce qui ne se reproduira plus par la suite et c’est bien dommage.

L-Effet-papillon-2-affiche-10286

Si L’Effet Papillon sera totalement massacré par la critique à sa sortie, le public, lui, fera du film un succès. Pour les producteurs, pas question de s’arrêter la. Une suite est alors mise en chantier. Malheureusement, elle est confié à John R. Leonetti, un spécialiste des séquelles, puisque le bonhomme est notamment coupable d’un second Mortal Kombat tout pourris, faisant suite à celui de Paul Anderson, et d’un spin off tout aussi naze baptisé Annabelle

Tourné en 20 Jours et destiné au marché de la vidéo, L’Effet Papillon 2 n’a qu’une seule raison d’exister : Prendre au piège les pauvres spectateurs qui ont apprécié le premier volet.

Aucun comédien de l’opus original n’étant impatient de rempiler,  ils sont remplacé par Eric Lively, vu notamment dans la série L Word, et Erica Durance, qui vient s'occuper entre deux saisons de Smallville. Quant aux scénaristes, ils décident de faire table rase du passé et repartent sur une nouvelle histoire, celle de Nick, un jeune chef d’entreprise, et Julie, une photographe.

Tout deux filent le parfait amour depuis 3 ans lorsqu’un accident de la route ote subitement la vie à la jeune femme. Nick en reste inconsolable et traîne sa tristesse durant un an avant de se rendre compte qu’il dispose désormais de la faculté de voyager dans le temps.

Il revient alors dans le passé et sauve Julie. Mais, son ambition va le pousser à aller plus loin, au risque de tout perdre.

Le début de cette suite s'inscrit dans la lignée de son prédécesseur. Ici, c'est un accident de voiture qui prive Nick de sa fiancée et lorsque le jeune homme comprend qu'il peut remonter le temps, il en profite pour la sauver tout naturellement.

Mais, alors que les choses auraient pu rentrer dans l'ordre, notre héros commence à remonter le temps uniquement par ambition. Contrairement à Evan, le personnage de l'opus original, dont chaque action entraînait involontairement une catastrophe, on peut vraiment dire que Nick cherche quelque peu les ennuis ici.

C'est le principal problème de L'Effet Papillon 2, à savoir que les auteurs tentent ici de reproduire un concept dont ils ne semblent pas vraiment avoir saisi le sens. ce qui donne un scénario qui s'enfonce et un personnage qui remonte le temps pour un peu n'importe quoi.

Les responsables tentent mème de nous refaire le coup de la fin anti happy end, mais, pour le coup, on peut vraiment dire qu'on plonge littéralement dans le ridicule ici.

Bref, si L'Effet Papillon est une oeuvre à redécouvrir, sa suite, au contraire, est franchement à éviter.

 

 

 

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Commentaires
T
@ Borat<br /> <br /> <br /> <br /> En effet, j'y voyais surtout un film n'exploitant que partiellement son concept. Le revoir m'a mieux permis de comprendre l'œuvre par rapport à la première fois.
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B
La bande annonce m'était un peu passé au dessus de la tête avant de m'intéresser au film. Je me souviens qu'à l'époque de ma critique tu étais très peu convaincu je vois que cela a changé.
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T
@ Borat<br /> <br /> <br /> <br /> Perso, c'est surtout la bande annonce qui m'a poussé à voir le film la première fois, sauf que je n'y ai vu qu'un film à demi fantastique et beaucoup trop centré sur l'histoire d'amour. Bref, ça ne m'avait guère convaincu et j'était assez d'accord avec la critique de Mad parlant d'un concept absolument pas exploité, les possibilités scénaristiques offertes par les paradoxes temporels étant beaucoup plus vaste qu'une simple romance. En revoyant le film, ça m'a permis de mieux appréhender l'audace dont fait preuve le long métrage, on ne trouve guère de teen movie osant aborder des thèmes aussi polémiques que la pédophilie, entre autre. L'effet papillon reste un très bon film, par contre, je te déconseille sa suite.
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B
L'effet papillon est un film assez impressionnant surtout au regard de la carrière d'Ashton Kutcher. Je me suis mis à le voir à cause des nombreuses bonnes critiques, car j'ai toujours peur des films cultes et autres chefs d'oeuvre attitrés. Autant dire que ce fut assez violent. Un film qui aborde très bien les paradoxes temporels jusqu'au point de non-retour.
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