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22 octobre 2015

ON CHANTE ET ON DANSE ( Hair / The Rocky Horror PIcture Show)

A la fin des années 60, l'Amérique est en plein bouleversement, coincé entre la guerre du Vietnam ou le pays s 'est engagé, et un vent libertaire et contestataire appellant la jeunesse à se rebeller en préferant l'amour à la bataille 

C'est dans ce contexte qu'est créé le spectacle musical Hair. Joué pour la première fois en octobre 1967 et un an plus tard à Broadway, le show conçu par James Rado, Gerome Ragni et Galt MacDermot se situe en plein dans l'esprit de cette époque.

Ce sera d'ailleurs la première fois qu'un spectacle musical se verra traduit en France, ou il fera un scandale, provoquant notamment l'arrivée de soldats armé en pleine représentation.

Personnellement, j'avoue que tout ce que je connaissais d'Hair jusqu'a il y a peu, c'était la chanson entonné par Julien Clarc dans la version Française : Laissons Entrer Le Soleil. Mais, ça c'était avant.

Curieusement, il faudra attendre sept ans après la dernière représentation (qui a eut lieu en 1972) pour qu'une version cinématographique apparaisse.

Elle est rapidement confié à Milos Forman, qui a connu un triomphe quelques années avant avec Vol Au Dessus D'Un Nid De Coucou (qui fut également une pièce joué à Broadway après avoir été un roman).

Le réalisateur choisit d'effectuer quelques changements par rapport au matériaux d'origine. Certaines chansons du spectacle ne sont pas réintégrés dans le film (elles seront tout de même présentes dans la bande original) et la fin sera également différente.

Quant au casting, il est entièrement renouvelé, Milos Forman préférant tabler sur de jeunes comédiens déja connu du grand public.

On trouve donc John Savage, tout juste sortit d'un autre film sur la guerre du vietnam, Voyage Au Bout De L'Enfer, Treat Williams, rescapé du film de guerre, L'aigle s'est envolé, de John Sturges ou Berverly D'Angelo, qui commence à se faire un nom après ses apparitions dans Annie Hall et Doux Dur Et Dingue. A noter également l'apparition du réalisateur Nicholas Ray dans le rôle d'un général.  

L'histoire commence alors que Claude Hooper Bukowski, un jeune homme originaire de la campagne, embarque pour la grande ville dans le but de devenir un soldat et ainsi partir pour le Vietnam. Sur place, il croise par hasard une bande de hippies mené par la charismatique Berger. Mais, surtout, il apperçoit une jeune fille sur un cheval, dont il tombe immediatement amoureux.

La demoiselle, par contre, ne lui jette même pas un regard. Voulant profiter des deux jours qui lui rèstent avant de s'engager, Claude demande quelques conseils à Berger sur les lieux à visiter. Ce dernier le prend alors immédiatement sous son aile avec le but avoué de lui faire renoncer à son projet.

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Le chef du clan à bien remarqué que la belle Sheila ne laisse pas Claude indifférant. Il entreprend alors de faciliter le rapprochement entre les jeunes gens.

Berger use ainsi de toute son audace, allant souvent assez loin comme lorsqu'il s'invite à une réception donné par la famille riche de Sheila, ou il finit par marcher sur la table pour atteindre la jeune fille.

A la fois surprise et amusée par tant de culot, Sheila finit par rejoindre le groupe, après bien des hésitations. Pourtant, cela ne suffira pas à retenir Claude. Mais, Berger est tetu et n'a pas utilisé toutes les options, y comprit les plus mauvaises.

Ce n'est pas faire injure au film de Milos Forman que de dire que Hair est une oeuvre de son temps. Farce à la fois cruel, tendre et cinyque, le long métrage fait véritablement partie des créations qu'il serait impossible de concevoir aujourd'hui.

Pour vous donner une idée, l'une des chansons se compose exclusivement de terme raciste puisqu'on y voit et entend un noir réciter tout le chapelet des injures auquelles il a due faire face. Un autre passage met en scène Berger sortant des propos sexuelles à Sheila pour tenter de la faire réagir. Et je ne vous parle pas du titre à mourir de rire sur les cheveux des hippies.

A travers une oeuvre ou les auteurs ne reculent devant aucune idée aussi absurde que jubilatoire (les chevaux des flics qui dansent avec la bande de Berger) se dessine également le reflet d'une époque, ou les auteurs renvoient dos à dos les hippies (qui passent véritablement pour des personnes irresponsables, à l'image de Woof, incapable d'assumer devant ses potes lorsque sa femme vient le trouver avec son enfant) et les militaires, bloqué sur les ordres (le sergent qui lance à ses hommes : "On dirait que vous n'avez pas envie d'y aller, moi non plus, mais, y a pas le choix, alors, on y va).

Hair se démarque clairement des oeuvre musicales futures par le fait que le film ne tombe jamais dans la facilité, y comprit au niveau des chansons.  Ici, les auteurs ont quelque chose à dire et a raconter et ça se sent. Bref, le film de Milos Forman n'a rien perdu de son coté anti conformiste (vous connaissez beaucoup de comédies musicales ou des soldats se mettent à chanter avec une voix de fille ?) et son statut d'oeuvre culte est amplement justifié.

On rèste dans le domaine des films musicaux et du culte avec The Rocky Horror Picture Show. Nous sommes cette fois en 1973. C'est à Londres qu'a lieu la première de la comédie musicale créé par Richard O'Brien. C'est un succès. L'un des producteurs propose alors à l'auteur d'adapter cette pièce pour le cinéma. le réalisateur Jim Sharman s'occupe de la mise en scène et le film sort en 1975.

Mais, le public ne suit pas et les critiques reprochent au long métrage une intrigue trop simpliste et sa prétendu vulgarité du fait de nombreuses allusions sexuelles.

C'est au cours des années que The Rocky Horror Picture Show va progressivement gagner ses galons d'oeuvre culte, rassemblant progressivement autour de lui des fans de plus en plus nombreux. Plus de 40 ans après sa créations, de nombreux cinémas à travers le monde continuent à programmer le film dans leurs salles lors de soirées speciales.

Contrairement a Milos Forman, Jim Sharman et Richard O'Brien choisissent, eux, de garder une bonne partie du casting de la pièce. Susan Sarandon et Barry Bostwick seront les seuls à apparaitre uniquement dans l'adaptation cinéma.

Parmi les autres comédiens, on trouve  notammentTim Curry, Meat Loaf (qui fait une apparition), Patricia Quinn et Charles Gray

L'histoire tourne autour d'un jeune couple qui se perds en rentrant d'un mariage et atterrit à proximité d'un château ou loge le Dr Frank-N-Furter, un personnage pour le moins singulier. Ce dernier, transsexuel de son état, vit en compagnie de toute une équipe aussi pittoresque que lui. En entrant dans son repair, le jeune couple est loin d'imaginer la folle nuit qui les attends.

Lors de sa sortie en salle à la fin des années 70, The Rocky Horror Picture Show est un véritable échec, beaucoup lui reprochant une intrigue quelque peu simpliste.

Ce n'est qu'au cours des années que le film devient progressivement une oeuvre culte, générant des fans de plus en plus nombreux. Il faut savoir une chose : Le scénario de cette comédie musicale est d'abord et avant tout un pastiche emprunt de nombreuses références.

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Le point de départ évoque de nombreuses série B avec ces jeunes gens perdus au milieu de nulle part et trouvant, par hasard, une demeure isolée. La suite s'inspire du Frankenstein de Mary Shelley puisque le Dr Frank-N-Furter à créé "le compagnon parfait" (enfin, c'est ce qu'il croit) en la personne de Rocky, jeune homme blond au corps d'éphèbe. Enfin, on trouve des allusions à la science fiction des années 50 (la maison qui s'envole), à King King (Furter perché sur une antenne avec le sigle de la RKO en arrière plan), et mème au cultissime La Nuit Du Chasseur avec Robert Mitchum (les tatouages "Love" et "Hate"  sur les doigt du personnage incarné par Meat Loaf).

Comme tout bon pastiche qui se respecte (attention, on est pas dans la parodie, le film déploie son propre univers avec ses références et n'en reprend pas un qui existe déjà), The Rocky Horror Picture Show joue la carte de l'outrance. Une option qui a grandement contribué à son succès (mais, qui a aussi choqué les milieu conservateurs de l'époque).

Ce qui en fait au final une comédie musicale singulière et attachante porté par un casting haut de gamme (Tim Curry, notamment, qui est vraiment excellent). The Rocky Horror Picture Show n'a pas usurpé ses galons d'oeuvres culte et l'engouement qu'il succite (encore aujourd'hui) demeure largement mérité.

 

 

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Commentaires
A
@ ideyvonne<br /> <br /> <br /> <br /> Même si on s'assagit quelque peu avec le temps, il reste toujours une part de rébellion en nous. Comme toi, j'ai également une préférence pour Hair. Malgré tout, comme tu le signale, ce sont deux très grandes comédies musicales totalement cultes.
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I
2 grands films devenus cultes et qui ont permis de dépoussiérer le cinéma d'Hollywood grâce à l'abandon du Code Hays ;)<br /> <br /> Les 2 me plaisent toujours autant mais je prône bien évidemment un penchant pour "Hair" (mon âme de rebelle sans doute car maintenant je suis devenue un peu plus Yoda)
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T
@ Borat<br /> <br /> <br /> <br /> Oui, ça se voit.
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A
@ AIO<br /> <br /> <br /> <br /> J'ai beaucoup aimé les deux films, mais, pour ma part, j'avoue que je préfère légèrement le coté brulot de Hair. Contrairement à toi, je suis un grand amateur de comédies musicales.
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T
@ tinakiller & Borat<br /> <br /> <br /> <br /> C'est sans doute justement cette dénonciation d'un contexte social fort dont parle Borat qui m'a fait preferer Hair. Certaines chansons paraissent incroyable aujourd'hui comme celle du black détaillant tout les termes racistes auxquelles il a du faire face. Pas étonnant que la version Française ait été adoucis au niveau du texte par rapport à son homologue Américain. J'ai beaucoup aimé également The Rocky Horror Picture Show, notamment la prestation courte, mais, mémorable, d'un Meat Loaf totalement déchainé.
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