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13 octobre 2015

DES COUPS ET DES FLINGUES (Un Justicier Dans La Ville / Le Bagarreur)

Si le nom de Charles Bronson est devenu aujourd'hui indissociable de l'image de flingueur déchaîné, réduire la carrière du bonhomme à ce cliché serait commettre une grosse erreur et il suffit de se plonger un peu dans la filmographie du bonhomme pour s'en apercevoir, même si, comme tout acteur qui se respecte, Charles Bronson n'a pas tourné que des grands films.

Malgré tout, ce sont deux grands crus que je vous propose aujourd'hui. Tout d'abord, Death Wish, sortit chez nous sous le titre Un Justicier Dans la Ville, et réalisé par Michael Winner.

A l'origine, le film est une adaptation d'un roman écrit deux ans plus tot par Brian Garfield. Un long métrage qui restera comme un des plus gros succès cinématographique de Charles Bronson, mais, qui enfermera du même coup l'acteur dans un genre dont il ne sortira pratiquement plus jusqu'a la fin de sa carrière, l'image de flingueur lui collant à la peau, au même titre que celle du comique pour Leslie Nielsen.

Ce n'est pas la première fois que l'acteur et le réalisateur se retrouvent puisqu'ils ont déjà tourné à de nombreuses reprises ensemble et referont encore équipe, notamment sur les deux suites au Justiciers, engendré par le succès du premier opus.

A noter que le film nous permet notamment d'assister aux débuts d'un jeune premier nommé Jeff Goldblum, qui joue ici son premier rôle au cinéma en incarnant l'un des violeurs.

L'histoire est relativement simple et sera reprise par la suite à de nombreuses reprises. Paul Kersey et sa femme rentrent d'un voyage en amoureux à Hawaï et s'apprettent à reprendre leurs petites vies à New York 

Pendant que monsieur est à son travail d'architecte, madame s'en va faire quelques courses en compagnie de leur fille. C'est à la supérette du coin qu'une bande de voyou les repèrent. Ayant lu leur adresse sur un bon de livraison, les jeunes suivent les deux femmes jusqu'au domicile des Kersey et parviennent à entrer dans l'appartement ou ils les agressent sauvagement avant de s'enfuir. Le femme se s'en relèvera pas et la fille, violée, restera enfermé dans un état catatonique.

Paul Kersey décide de se plonger dans le travail pour oublier son chagrin, c'est alors que ses employeurs lui proposent un petit voyage qui le transformera à jamais. L'architecte atterrit en Orégon et rencontre un homme qui se met à lui parler d'armes à feux et du fait que tout le monde porte un flingue dans le coin. Paul Kersey revient à New York, un revolver dans sa valise et décide de faire sa justice dans cette ville miné par la violence et le crime.

Contrairement à ce qu'on pourrait croire, ce premier volet de la futur saga ne fait pas du personnage de Paul Kersey un justicier sans scrupules et sans morale. Les responsables ne manquent pas une occasion de nous rappeler qu'il s'agit d'abord d'un homme ordinaire poussé, par les circonstances, à agir. De même, Michael Winner ne juge jamais son personnage sur ses actes. Fait il une bonne action en punissant les voyoux ou son attitude est elle condamnable ? Chacun se fera sa propre opinion, comme c'est le cas de nombreux personnages secondaires comme ce flic qui découvre que les responsables politiques de la ville sont peut être encore pire que les voyou.

Un Justiciers Dans La Ville demeure un très bon film sur le thème de l'auto défense. Imparfait (la fille de Paul Kersey et son gendre disparaissent très vite de l'histoire), mais, malgré tout, plus que recommandable.

Un an après le long métrage de Michael Winner, Charles Bronson tourne sous la direction d'un autre metteur en scène, plus jeune et beaucoup moins expérimenté, du moins, à l'époque, Walter Hill.

Réalisateur de seconde équipe, notamment sur Bullitt de Peter Yates, puis, scénariste du film de Sam Peckinpah, Guet-Apens, l'homme signe ici sa première oeuvre en tant que metteur en scène.

A l'origine, l'idée de cette oeuvre provient d'un producteur qui propose le projet à Walter Hill. Ce dernier prévoit d'engager dans les rôles principaux Jan Michael Vincent, qu'il avait apprécié dans le film de 1972, Le Flingueur, et Warren Oates, vue dans La Horde Sauvage de Sam Peckinpah. Totalement emballé par le projet, Charles Bronson va faire son possible pour en faire partie. Walter Hill finira par céder et engagera la star, ainsi que James Coburn et Jill Ireland, l'épouse de Charles Bronson à la ville.

L'histoire se déroule dans les années 30 et tourne autour d'un homme charismatique, nommé Chaney. Tout commence alors que ce dernier descend d'un train et s'installe dans une petite ville de la Nouvelle Orléans, un endroit ou ses talents pour la castagne ne tarde pas ètre remarqué, lors d'un combat de rue ou il assomme son adversaire d'un seul coup.

Speed, un manager quelque peu magouilleur, le prend sous son aile et le présente dans des combats aux enjeux de plus en plus important. Peu à peu, les deux hommes deviennent amis, mais, Chaney reste malgré tout un solitaire.  

Sortit de manière relativement confidentiel à l'époque, La Bagarreur est aujourd'hui considéré comme un des meilleurs films avec Charles Bronson. L'acteur y retrouve un trouve un personnage totalement à sa mesure. Très peu loquace, Charles Bronson apparaît ici sans sa moustache, ni ses cheveux long. Un comédien qui n'hésite pas à se mettre à nue physiquement, dans des combats ou il dévoile un corps amaigris, mais, toujours doté d'une force redoutable.

Quand au rôle de Chaney, on ne saura quasiment rien sur lui, si ce n'est qu'on peut supposer qu'il s'agit d'un ancien bagnard ayant besoin d'argent. La dernière scène du film n'apportera pas plus d'éxplication, puisque le bagarreur disparaîtra dans la nuit tel un fantôme, sans qu'on en sache plus. Une sorte de héros solitaire qu'on peut rapprocher de celui qu'il incarnait dans Il Était Une fois Dans L'Ouest.

Face à lui, James Coburn campe une sorte de magouilleur toujours empêtré dans les ennuis. Un personnage que le comédien semble jouer avec beaucoup de plaisir. Enfin, il ne faut pas oublier de citer la mise en scène de Walter Hill, tellement efficace et déjà puissante qu'il est difficile de croire qu'il s'agit d'un premier film. Au final, Le Bagarreur est un excellent film et une oeuvre incontournable pour tout les fans de Charles Bronson et les autres.

 

 

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Commentaires
T
@ Vince<br /> <br /> <br /> <br /> Je t'encourage franchement à voir Le Bagarreur, Charles Bronson y est vraiment excellent en type peu loquace gagnant sa vie lors de combat clandestins. Détail amusant, le Walter Hill à été tourné après Un Justicier, et j'ai eut l'impression que Bronson avait rajeuni entre les deux films.
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V
Il ya un moment que je n'ai pas vu Le Justicier. Pour le Bagarreur, ej connais celui avec Eastwood mais pas vu celui là
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A
@ AIO<br /> <br /> <br /> <br /> Je ne peux que te conseiller de le revoir, car, Le Bagarreur est vraiment un très bon film.
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A
à arnaud : je l'ai vu mais il y a longtemps
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A
@ AIO<br /> <br /> <br /> <br /> C'est exactement cela. Je trouve que l'une des qualités d'Un Justicier Dans La Ville est, qu'en effet, jamais le réalisateur ne juge la vengeance de Paul Kersey, laissant le spectateur s'interroger sur la façon d'agir du bonhomme, el tout dans une société régis par la violence. Au passage, si tu n'as jamais eut l'occasion de voir Le Bagarreur, je te le conseille vivement.
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